9. Roseanne

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Après notre altercation, moi et Adonis étions restés dans notre coin. Mais il me fixait de loin avec attention, comme s'il cherchait la moindre erreur pour m'exterminer et je l'ignorais en restant moi-même. Je n'avais pas envie de crever et j'avais bien peur que ses iris qui m'analysaient de haut savaient que je lui avais menti.

Zayed avait bel et bien envoyé Rémi et Ben devant chez moi, restant par moment à quelques pâtés de ma maison pour surveiller si quelqu'un de suspect. D'après eux, je ne devais pas m'inquiéter.

Mais Zayed leur a bien dit de surveiller jusqu'à nouvel ordre pour être sûr. Je trouvais qu'il abusait un peu, car si Adonis aurait voulu me blesser, il l'aurait fait bien avant, aux vestiaires.

J'étais dans la cour du lycée, loin de tous, avec un livre en mains pour ne pas m'ennuyer.

Je n'ai jamais été du genre à être très social avec les gens de mon âge, tout simplement, car ils m'ont toujours rabaissée pour qui j'étais.

En primaire, c'était à cause de mes cheveux et ma peau blanche, me parlant d'une crinière ce qui m'a fait énormément complexé car mes parents n'avaient pas le temps de s'occuper de moi.

Au collège, à cause de mon manque de respect et mes bagarres, c'était au moment où ils venaient de se séparer et que je me rebellais contre tout les adults et mineurs. Peu importe qui était devant moi, je pouvais faire les pires crasses et défier du regard n'importe qui.

Je suis toujours ainsi.

Aujourd'hui, car j'envoie des gens à l'hôpital à chaque mauvais comportement. Je m'étais calmée en première, mais à croire que cette année allait se montrait tout aussi mouvementée.

Alors que lorsque je fuyais pour avoir du temps pour moi, tombant sur des adultes dont la plupart étaient malveillants mais d'autres bienveillants, personne ne me jugeais. Je pouvais avoir l'air hautaine, sûre de moi, méchante et colérique, ils riaient à gorge déployée. Ils ne se moquaient pas, ils m'appréciaient.

Combien de fois avais-je fait face à de grands mecs baraqués qui voulaient ma peau pour avoir soutenu leurs regards ? Mon comportement a payé de nombreuses fois et je me suis fiée aux tatouages qu'ils avaient pour faire appel à ceux qui n'avaient pas peur de faire regretter les autres.

Zayed et Isaac.

À leurs côtés, je n'avais pas peur.

Ils hackaient les infos des gangs dont les membres essayaient de me faire peur et les utilisées contre eux. Ils hackaient les appareils électroniques de ces connards qui n'appartenaient ni aux gangs, ni à des organisations, et les effrayaient avant de s'occuper personnellement d'eux.

Lorsque je dis 'ils les effrayaient' je fais référence aux toques-portes que faisaient Isaac pendant des heures, leur laissant des mots suspects avec des infos sur ces connards devant leur porte, laissant des enveloppes avec des photos de leurs enfants ou leurs parents. Ils s'introduisaient également chez eux et faisaient plein d'autres choses amusantes.

Ça me faisait bien marrer.

Je suppose que ceux de mon âge sont encore très immature et stupide pour comprendre que juger peut retomber sur eux.

Mais ils semblaient avoir compris que je savais mordre, moi aussi.

C'était le cas de Lucas qui s'approchait dangereusement de moi, étonnement, Hazel et Adonis n'étaient à ses côtés et pourtant, tous les regards étaient posés sur son nez cassé cachait sous un pansement dont toutes les égratignures sur son visage grâce à Zayed et Isaac.

Je savais qu'il s'approchait mais je ne lui prêtait pas une seule attention jusqu'à qu'il vienne me faire un nuage au dessus de mon bouquin. Je nus le temps de réagir que celui-ci venait d'expulser mon livre au sol, attrapant le col de mon t-shirt pour me menacer.

Adonis - Enemis To LoversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant