48 - L'aube souffrante.

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Le lendemain matin.

L'aube souffrante.

Sakura: quelle femme triste tu fais de moi, Atsuko

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Sakura: quelle femme triste tu fais de moi, Atsuko.

Le corps de mon arrière grand mère se faisant enfouir sous un amas de terre. Tous vêtus de noir, j'observe les visages autour de moi. Mes cousins ainsi que mon frère, sont tous regroupés entre eux, pareillement pour mes tantes et chacune de leurs filles respectives autour de Sakura. Mes oncles eux se présentent à l'arrière, observant la scène tout comme moi, à l'exception de Sora qui n'est pas présent pour l'enterrement.

Moi, j'ai le bras accroché à celui de mon père. Je repose ma tête contre lui, il s'empresse alors de passer son bras autour de moi. Il dépose un baiser sur le dessus de ma tête, un léger sourire se forme au coin de mes lèvres. Soudainement mon cœur se serre, la petite fille en moi me hurle que cet homme que j'aime le plus dans ce monde n'est pas éternel.

- et dire qu'un jour, tu passeras aussi par là.

Sa main droite passe dans mes cheveux. Mes mèches longent entres ses doigts, ne manquant pas de frôler l'or et l'argent de ses chevalières.

Hajime: heureusement. Je refuse que ça soit moi qui t'enterre.

- et si on mourrait ensemble ?

Hajime: que fais-tu de ta mère ?

- - en souriant - oui, c'est vrai. Mais elle... je suis prête à parier qu'elle ne supporterait pas la douleur et qu'elle te rejoindrait sans hésiter.

Hajime: - en souriant - tu as certainement raison. Ma femme est mon plus fidèle allié. Elle m'a suivit dans mes ténèbres, la mort n'est absolument rien pour elle.

Je dévie mon regard du sien sans répondre. Ma mère se tient devant moi, aux côtés de ma tante Shizuka, lui caressant le dos avec affection. Elle a l'air d'aller mieux, je suis rassurée.

Honteusement mon esprit divague. Alors que c'est un jour de deuil, je me mets à penser à Yudai. Il me manque affreusement, moi qui l'avait pourtant tellement rejeté de nombreuses fois. Je pense aussi à Hikaru, lui qui a essayé plusieurs fois de me joindre. Je me suis seulement contentée de jouer la fille triste à cause de ce décès, faisant mine de ne vouloir parler à personne pour le moment.

Il continue de prendre de mes nouvelles, mais voilà que depuis deux jours... je ne réponds pas, ou que très peu. Devant m'éloigner de Yudai malgré moi, je vais tout de même réussir à me regarder dans une glace, lorsque je reviendrais vers Hikaru seulement pour ne pas me sentir abandonnée. Ma dépendance affective pour les hommes ne fera rien de bon de moi et me jouera des tours je le sais. Mais l'inaccessible a toujours fait frémir mon cœur d'une autre manière. Bien que désormais, ce que je veux par dessus tout, c'est qu'avec Yudai tout soit plus facile. Peut-être que je connaîtrais enfin cette intensité, le goût de cet amour compliqué... et la satisfaction de le voir devenir accessible.

Nos désirs font désordre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant