Social Link (Chaesoo)

Chapitre 8

C'était un soir, au début d'été, Chaeyoung, encore au lycée, à la fin de sa première année rentrait de son établissement avec une amie. Sur le bord de route en montagne, elle avait une très belle vue, dont elle en admirait les moindres aspects de la vallée chaque jour en passant devant celle-ci. Elle sortait de la boulangerie, elle avait pris ses traditionnelles et habituelles pâtisseries avec une boîte de pasta. Elle avait le sourire aux lèvres, elle était heureuse. Un jeune garçon arriva à ses côtés, grand, brun et musclé, il se nommait Jungkook.
- Alors Rosé, on ne m'attend même pas ?
Cette dernière faillit s'étouffer de surprise.
- Pourquoi ? J'aurai dû ?
Il soupira de désespoir.
- Fin, tu sais bien que nous avons tous les deux rendez-vous chez tes parents. Chaeyoung baissa la tête.
- En effet, mais ça devrait aller, ma sœur devrait être là. Il la regarda avec un air interrogateur.
- Tu es sûr, il m'a pourtant semblé la voir avec Sehun tout à l'heure. Chaeyoung était perdu.
- Hein ? Comment ça ? Sehun ? Pourtant, ils ne vont pas du tout ensemble ahah !
Elle rigolait d'un franc rire. En effet, sa sœur traînait avec beaucoup de garçons différents à cette époque, mais cela ne faisait que de faire rire sa Chaeyoung, qui s'en moquait, avec sa sœur. Elle n'était, à ce moment-là, pas étonnée de la savoir avec Sehun. Les deux amis ont fait la suite du chemin ensemble, à cette époque, Chaeyoung et ses parents habitaient en bordure de Séoul, mais malgré tout dans un quartier assez riche de la capitale. 

Elle disposait d'une grande propriété, avec un grand jardin disposant même d'un bassin et d'un portail automatique activable par téléphone. Celui-ci s'ouvrit, mais non pas de sa volonté, mais de celui de son père qui venait d'arriver en voiture. Avec sa berline noire, il ne faisait aucun doute qu'elle et sa famille respirait un certain niveau de vie. Il gara la voiture et sortit de celle-ci, Chaeyoung le salua de sa main, Jungkook ne disait rien tandis que son père partit sans même les saluer. La jeune blonde, déjà à cette époque, soupira de la situation et lâcha simplement en soupirant avant de rentrer "excuse-le.". Une fois à l'intérieur, cela laissait place à une grande maison, il y avait un cuisinier et une femme de menage qui préparait le salon et la table à manger pour le repas de ce soir. Chaeyoung ne disait rien et prend la direction de sa chambre, suivi du jeune garçon. Une fois dans celle-ci, les deux amis n'ajoutent rien, ils étaient chacun d'eux de leur côté. Chaeyoung s'occupait de ses devoirs, tandis que ce dernier traînait sur son téléphone et rigolait. Chaeyoung, au vu du bruit qu'il faisait, lui demanda ce qui se passait. Mais il avait simplement répondu "Tu verras tout à l'heure, c'est assez marrant." Elle ne réagissait pas plus que ça, retournant de son côté. Le repas finit par vite arriver, les deux "amis" sont appelés à rejoindre les parents des deux enfants déjà réunis dans le salon. Ensemble, ils prirent l'apéro puis le long repas qu'ils devaient partager. Cela ne faisait pas plaisir à la jeune fille, son père ne lui avait rien dit, sa mère non plus, d'ailleurs, mais elle s'en doutait bien. Il s'agissait d'une histoire de contrat, d'un "accord" comme disent les adultes, mais c'était plus ou moins un contrat de mariage. Ça, Roséanne comme l'appelaient ses parents, appréhendait beaucoup. Jungkook n'avait pas non plus bonne réputation, il était comme son ami Sehun, vu comme un dragueur, prêt à se faire n'importe quelle fille dans les toilettes du lycée, ce qui, de par la position de ce premier, pouvait se faire facilement, tant que les bruits qui couraient ne sortaient pas de l'établissement. Et cela, Chaeyoung ne pouvait pas l'accepter, mais ses parents ne voulaient pas la croire, comme elle disait toujours, déjà à cette époque "Vous ne m'écoutez jamais."

Mais sa sœur finit par rentrer, en retard au point d'avoir raté une partie du repas. Son père, entendant le portail s'ouvrir, se leva en colère en disant "Celle-là, elle va m'entendre". Chaeyoung, comme à son habitude, soupira.
- Mais tu ne sais faire que ça Roséanne ! Râla sa mère.
Elle voulut insister encore plus, mais la porte d'entrée venait de s'ouvrir :
- Qu'est-ce que tu fais à arriver aussi tard Alice ! Cria son père.
Mais, en la voyant ainsi, se tut immédiatement. Elle avait les vêtements déchirés, elle était totalement décoiffée, elle ne ressemblait plus à rien. Le pire, ce qui avait fait craquer la mère et la sœur, c'était ses yeux rouges et son visage couvert de pleurs. Son père voulut s'approcher d'elle, mais il fut repoussé.
Ce n'est que Chaeyoung qui se pressa dans ses bras en lui disant directement "Montons en haut, dans ta chambre." Ses parents ne comprenaient pas du tout, mais il était fortement révolté par la situation.
Ce fut pire quand toute la salle se mit à entendre ces simples mots sortant de la jeune fille terrorisée.
- C'est Sehun.
Chaeyoung lança un regard noir à Jungkook.
- Que vous deux là, les meilleurs amis, ne vous approchez plus de nous ! Chaeyoung prit sa sœur en passant son bras derrière son dos et commencèrent à monter les marches de l'escalier, et cela, péniblement pour Alice. Jungkook ne disait rien, il baissa juste la tête, comme de honte. Son père lui, encore à table, tapa du point sur celle-ci.
En effet, le père de Jungkook aimait le meilleur ami de son fils, et il ne pouvait pas croire ce qui se disait.
- Arrêtez d'essayer de vous donner de l'importance les filles, vous dites n'importe quoi.
Chaeyoung ne disait rien, mais elle était déjà survoltée. Elle posa sa sœur dans la salle de bain, la déshabilla pour la laver.
Mais leur mère prit le relais, alors Chaeyoung commença à redescendre et prit à partie le père de Jungkook.
- Je ne sais pas ce que ce connard a fait à ma sœur, mais elle ne méritait pas cela ! Alors si vous vous réjouissez de ce qu'il a fait, vous pouvez aller vous faire foutre !
De colère, l'homme allait lui en mettre une, mais le père de Chaeyoung bloqua son bras avec sa main.
- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, j'ai bien peur que le repas s'arrête ici, nous en reparlerons.
Celui-ci baissa le bras, puis commença à partir avec sa femme et son enfant, sans aucun bruit. Mais tout présent dans la maison, ruminait de colères.