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Laboratoire des médecins légistes, Séoul,
20 décembre
14h23

«  - Avez-vous procédé à l'autopsie docteur Han ? Demanda avec courtoisie l'inspecteur Seo.

- Oui, inspecteur Seo. J'allais tout juste chercher les résultats au bureau. Patientez là quelques instants Messieurs. Sourit l'homme aux joues rondes. »

Les deux inspecteurs s'assirent sur les fauteuils du bureau du médecin Han. Ils étaient impatients mais appréhendaient quand même le résultat. Le noiraud regarda du coin de l'œil son cadet et vu que la jambe de celui-ci tressautait. Sans réfléchir, il posa une main sur celle-ci et lui adressa un regard compatissant. Le brunet ne réagit pas pourtant il était très reconnaissant envers son aîné.

La porte du bureau s'ouvrît à nouveau sur le propriétaire du laboratoire, un dossier à la main. D'un geste habituel, il mit ses lunettes sur son nez et commença à lire le rapport d'autopsie.

« - Selon les résultats du premier rapport d'autopsie de Monsieur Song, directeur général de l'empire YGMS, âgé de 56 ans, il s'avère qu'il ne soit pas décédé d'hypothermie mais bien avant car nous avons déceler des traces de strychnine dans son système nerveux... Annonça l'homme au visage joufflu, avant de retirer ses lunettes.

- Ça signifie que Monsieur Song est bel et bien mort empoisonné ? Demanda le brunet afin d'être sûr du résultat.

- Exactement, il a ingéré du strychnine. C'est une substance toxique présente dans les noix vomique. Il s'ingère vis voie orale et attaque le système nerveux des muscles du corps. Les effets sont expéditifs puisqu'il suffit que de trente minutes avant que la strychnine n'agisse, commençant par des crises de convulsion qui se déclenchent et provoquant la mort. Précisa le docteur Han.

- Très bien, merci docteur Han. Est-il possible d'avoir une copie des résultats ? Nous en aurons besoin pour le déroulé de l'enquête. Questionna l'inspecteur Seo en se levant de son fauteuil.

- Certainement Inspecteur Seo, je vous fais une copie tout de suite. Il se dirige vers la porte de son bureau et l'ouvrit en grand. Après vous Messieurs, il sourit poliment aux inspecteurs. »

Bureau des inspecteurs, Séoul
16h33

Les deux inspecteurs étudiaient avec minutie les derniers détails du rapport. Ils avaient cette certaine impression que l'enquête allait aboutir dans quelques temps. Ils sentaient qu'ils arrivaient à retrouver toutes les pistes, remontant petit à petit vers le coupable.

Cependant un élément crucial manquait à l'appel : la provenance du poison. En effet, les noix vomique est un fruit produit par le vomiquier. Son exploitation est strictement interdite et il est quasi impossible de trouver ses arbres qui sont protégés dans une réserve naturelle.

Qui pouvait bien se procurer une produit de cette rareté ? Qui était assez confiant et méticuleux pour manipuler un fruit de cette toxicité ?

Les esprit chauffaient et les pensées fusaient, les deux inspecteurs devaient fouillés le bureau de Monsieur Song. Ils le savaient parfaitement, seulement Kim Seungmin avait essayé de repousser ce moment. Il pensait sincèrement que ça serait compliqué pour lui de se rendre sur le lieu de travail de son défunt oncle. Pour la simple et unique raison qu'il adorait autant que détestait cet endroit.

De son côté Seo Changbin espérait désespérément qu'ils trouveraient enfin la pièce manquante du cas 143. Si on lui demandait d'être honnête, il dirait avec conviction qu'il adore son métier et son travail. Mais pour lui, voir son cadet de plus en plus à cran et psychologiquement épuisé à cause de cette affaire était tout bonnement insupportable. Non pas que l'état du brunet l'énervait, mais il n'arrivait plus à le voir dans ses conditions. C'était bien trop douloureux pour lui aussi.

Le pire dans toute cette histoire, c'était qu'il avait l'impression d'infliger cette douleur à Seungmin. Parce qu'il aurai dû insister sur le fait qu'il ne devait pas enquêter sur cette affaire à ses côtés. Il se sentait lamentablement inutile pour le plus jeune et ne savait pas réellement comment le réconforter. Après tout leur relation n'était pas la plus simple.

Le noiraud était tiraillé par plusieurs points de vue. D'un côté, il pensait en tant que collègue et se disait qu'il devait mener à bien l'enquête pour réussir à trouver le coupable et que justice soit faite le plus rapidement possible.

Son côté rival lui hurlait de profiter de la faiblesse de son cadet et de prendre les devants sur l'affaire afin de se démarquer remarquablement.

Enfin, son cœur mourrait d'envie de serrer éternellement Seungmin dans ses bras forts afin de le soutenir dans cette période difficile et de l'étouffer de toute l'affection qu'il avait pour lui.

Présentement, Changbin se sentait littéralement comme un moins que rien. Il avait l'impression de tirer profit de la situation pour prendre son pied lorsque le plus jeune se ruait chez lui en pleurs, quasiment tout les soirs. Parce qu'il savait très bien comment son collègue pouvait être faible en ce moment, lui qui avait souvent besoin de contact physique et de chaleur humaine.

Pourtant le noiraud savait aussi que se ruiner dans les vices de la luxure et du désir n'était absolument pas le meilleur moyen de faire son deuil. Quand bien même, il ne se voyait pas refuser la demande pourtant si innocente de Seungmin, encore moins quand il se remémorait son visage défiguré par le plaisir et l'extase.

« - Seo, je pense qu'il serait temps que nous allions au bureau de Monsieur Song... Seungmin expira lourdement comme pour relâcher la pression. Peut-être qu'en le fouillant, nous allons trouver quelque chose d'intéressant.

- ... oui Kim, vous avez raison. Nous irons demain, juste après le point que nous ferons avec le directeur. Expliqua le noiraud en croisant ses bras sur son torse.

- Une réunion avec Hwang ? Le cadet se redressa légèrement avant de s'appuyer sur son bureau. Je n'étais pas au courant.

- Il nous a laissé un mot sur le bureau, j'en ai pris connaissance plus tôt dans la journée, je pensais que vous le saviez déjà...

- Merci de me l'apprendre seulement maintenant. Rétorqua le cadet en lançant un regard ennuyé à son interlocuteur. »

Il attrapa rapidement son manteau avant de l'enfiler d'une traite. Il prit sa pochette et quitta le bureau en trombe en lançant un simple « bonne soirée » qui flotta dans les airs longtemps.

Son humeur était très changeante ces temps-ci. Malgré tout, Changbin ne répondit rien face à cette scène. Il priait le seigneur pour que le cas 143 soit classé rapidement.

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𝙘𝙖𝙨𝙚 𝙤𝙣𝙚-𝙛𝙤𝙪𝙧-𝙩𝙝𝙧𝙚𝙚, 𝙨𝙚𝙪𝙣𝙜𝙗𝙞𝙣Où les histoires vivent. Découvrez maintenant