Fille d'un autre monde - Livre I

33- Le goût du chagrin

Dès que je passais les portes du Bastion je regrettais instantanément d'avoir laissé le corps de Tianna là-bas, au milieu des autres. Au milieu de ces monstres. Je m'isolais dans un coin du bâtiment. Mon cœur se déchirait. Je repassais la scène en boucle. Et mon esprit se concentré sur cette lame qui la transperçait. Pourquoi avait-elle fais ça ! Elle voulait le sauver, l'aider. Elle avait empêcher même destin de s'accomplir et était morte à sa place. Haldir. Celui-ci s'approchait d'ailleurs de moi. Que venait-il faire ici ?

- C'est pour notre camarade que votre cœur s'emplit de tristesse ?

Je me tournais vers lui.

Il s'arrêtât net.

- Mais vous pleurez ?

Je ne l'avais pas remarqué et me détourner de lui rapidement.

- C'était Tianna, soufflais-je doucement

Je ne l'entendis pas répliquer.

Seulement ces pas s'éloigner. Il parla doucement à l'oreille d'Aragorn, répandant la nouvelle. Quelques minutes plus tard, mon ami vint me voir. Sans un mot il me donna une accolade. Je répondais difficilement à celle-ci mais comprenais son geste. Il me soutenait dans cette épreuves et puis, si j'avais besoin de parler il était là.

Aragorn se dirigea vers le roi des Rohidirms, tout deux observèrent la porte tenue par les soldats survivants et qui menaçait de tomber à tous les moments. Chaque visages était différent. Théodore paraissait défait, sans plus aucune volonté. Quant à Aragorn il réfléchissais.

- Venez à leurs rencontres, dit-il finalement

- Pour la mort et la gloire.

- Pour le Rohan, pour votre peuple.

Le regard d'Aragorn état déterminé, il n'était pas désespéré. Gimli apparut alors :

- Le soleil se lève.

C'était le dernier espoir. Il fallait que Gandalf tienne sa promesse où ils étaient perdu. Pourtant rien ne semblait apparaître.

- Oui, affirma alors Théodore, oui, le corps de Helm mes amis va retentir dans le gouffre une dernière fois.

- Oui ! s'écria Gimli

La porte continuait de bouger et il restait peu de temps. Les soldats peinaient à la retenir. Théodore s'approcha d'Aragorn et posa une main sur son épaule, yeux dans les yeux.

- Voici venue l'heure de tirer l'épée ensemble.

Les soldats se préparèrent à la charge. Legolas semblait avoir mis à coté sa peine. La haine traverser ses yeux. Galvaniser par le discours de Théodore, ils étaient tous là prêt à mourir.

Le cor retentit alors dans le gouffre et la porte céda.

- Pour .....

Les chevaux chargèrent sur les orques qui s'engouffraient dans la salle. Les têtes tombèrent, les corps furent écraser sous les sabots. Les soldats descendirent sur le ponton dans le sang et les cris, assenant des coups de tous les cotés. Ils se savaient perdu et se battait comme s'il y avait de l'espoir. Pourtant, à l'est, la lumière se fit divine. Le cheval blanc hennit, il portait avec lui la victoire.

- Gandalf, murmura Aragorn en l'apercevant

Je donnais des coups d'épées autant que je le pouvais, si le désespoir m'avait emparer dans les premiers instants, il faisait maintenant place à la haine, sauvage et brulante. Je réalisais malgré tout qu'il n'y avait pas de victoire, que tout était fait à cœur perdu. Quand je remarquais Eomer qui apparaissait sur le haut de la colline.

- Rohidrims ! Pour le roi.

La charge inattendu ouvrit un double front. Nous avions des chances de gagner !

L'impact de la charge tua les orques des premiers rangs. Les guerriers du Rohan était redoutable, ils savaient que leurs royaume était en jeu. Legolas n'en finissait pas de trancher les gorges il apercevaient Gimli, un peu plus loin faire de même. Puis voyant qu'ils ne reprenaient pas le dessus, les orques paniquaient se précipitèrent en arrière. Les cavaliers commencèrent à les poursuivent. Gandalf les retint. Sur le champs de bataille il n'y avait plus d'ennemis. Les hommes ramassaient leurs blessé, parfois leurs morts. Je rejoignais Gimli assis non loin de là. Malgré les derniers évènements, je ne pouvais me permettre de rester triste ou haineux. Chaque moments avait son importance et à cet instant, il n'était pas aux larmes.

- Au total 42, informais-je Gimli.

- 42 ? Mmmmh, ce n'est pas mal pour un prince elfes aux oreilles pointues héhé, pour ma part je suis assis sur mon 43 ème. Moi qui faisais le fier, je sentis que je ne pouvais pas me laisser dépasser par ce nain et décocher une flèche dans le corps de l'orque.

- 43, dis-je le narguant.

- l était déjà mort.

- Il bougeait encore !

- Il bougeait encore parce que ma hache était enfoncé dans son système nerveux !

- Arretez de vous chamaillez, il faut aider les blesser et réunir les morts. C'était Haldir qui avait parler.

- Je n'aime pas beaucoup ce ton l'elfe, grommela Gimli.

Malgré tout il se dépêcha d'aider les autres. Le départ se fit tard dans l'après-midi . Les femmes sortirent de la caverne. Et ensemble les Rohidrims retournèrent à Edoras. Haldir quant à lui décidais de retourner d'où il venait avec les elfes survivants. Au soir eu lieu un grand festin. Cela était une pratique humaine qui avait toujours étonné Legolas. Malgré la tristesse qui devait les toucher actuellement les hommes préférait manger et boire. Si il justifiait sa par leurs victoire l'elfe le voyait comme une manière de cacher leurs peines. La salle de réception étant emplit de rires et de cris. La musique entrainait un bon nombre de couples au milieu de la salle.

- Hé l'elfe, appela Gimli, viens t'asseoir à ma table.

Gimli était entouré d'homme qui semblait déjà sous l'effet de cette curieuse boisson. Eomer me tendit une choppe.

- Ni pause, ni goute renversé.

Je regardais le verre avec étonnement et curiosité.

- Ni régurgitation, compléta Gimli.

- Alors on joue à boire ? Demandais-je de plus en plus étonné.

- Le dernier debout à gagner, répondit simplement Gimli en se saisissant de son verre et l'avalant d'un coup.

J'étais sceptique. Cette boisson ne semblait pas affreuse mais je n'en avais jamais gouter avant. Je posais mes lèvres sur le bord du récipient le liquide coula dans ma gorge. Ce n'était pas désagréable. J'en reprenais plusieurs. Il fallait que je gagne cette bataille. Le nain aussi semblait déterminé et enchainez les boissons. J'en buvez une quinzaine avant de commencer à ressentir quelques choses. Je m'arretais un instant :

- Je sens quelques choses, mon regard croisa celui d'Eomer. Un picotement dans le bout des doigts Eomer me regarda surpris. Je ne comprenais pas bien cette expression mais Gimli sautait sur l'occasion pour faire une remarque.

- ha vous voyez il ne tient pas l'alcool ! Ricana t-il . Son regard se fixa alors et son corps bascula en arrière.

- La partie est finis, faisais-je, remarquer alors. Cela me fit sourire et je repartis de l'endroit.

Je m'éloigner quelque peu de toute cette fête, passant devant les hobbits, Merry et Pipin qui dansaient et chantaient sur une table. Je souris devant tant de joie et d'innocence. Aragorn était plus loin, en compagnie de Gandalf, du roi et de sa nièce. Tous ce monde semblaient si heureux mais il paraissaient qu'en ce moment je ne pouvais me résoudre à l'être. Je sortis et m'éloignais dans la plaine. Trouvant un endroit calme, je m'y allongeais et observais les étoiles ; Tianna aurait mérité une place parmi elles. Je ne sais comment je réussi à m'endormir.