Le chevalier noir en plastique de Gotham,
Alors, toi. Moi ? MOI ? Banal ? BANAL? Ici, je suis bien le seul homme qui sort du commun, qui sort du lot, qui se détache de vos petites valeurs adorables et niaises à la con. Je suis le romantisme à l'état brut, l'anarchie, le désespoir, le chaos. Non mais, sérieusement, Bruce. Mon Bruce. Mon Bat, mon Batsy, mon Batounet, mon PUTAIN DE BATMAN. Tes lettres sont vraiment les pires conneries que je n'ai jamais lu de toute ma vie, tu entends ?
Mais, réfléchis...Si je suis comme tout les autres, alors, toi et moi, on est pareils, non ? Toi et moi, on est exactement les même. Je le savais, ça. Et puis, ça me convient. Ressembler à un mec comme toi, Bruce, c'est quelque chose de plaisant. Oh, oui, au fait ! Félicitation ! Tu es intelligent. Moi, pauvre mortel, je ne pensais pas que tu trouverais les réponses de mon énigme. Peut-être que tu as demandé à Alfred de t'aider. Malgré son âge avancé, je reste persuadé qu'il est moins sénile que toi. Bientôt, toute la famille pourra s'échanger les couches-culottes ! Le bébé Robin, et les grands-parents Alfred et Bruce. Quelle belle photo de famille ça doit faire là.
Je suppose aussi que l'histoire entre toi et Robin a bien dût te marquer, non, si tu n'y a pas fait allusion ? Mais si, souviens-toi, mon mignon. Je peux te rafraîchir la mémoire. Je vous ai vu, la dernière fois. Juste là, dans ta bat-cave. Lève la tête. Surprise ! Une petite, une minuscule, mais une super caméra, que ma Harley a installé, lors de sa dernière capture. Ni vue, ni connue. Et elle est là, la caméra. Et j'ai tout vu, Batsy ! Je vais te raconter exactement ce que j'ai vu, ça te fera plaisir, j'en suis sûr. Je crois me souvenir que...c'était la nuit. Je pense qu'il avait fait un cauchemar, le pauvre chou. Toi, comme à ton habitude, Bruce, toujours au travail. Et, bordel, quand j'étais libre, j'a-do-rais t'observer toute la nuit, depuis mon écran, pendant des heures et des heures. Tu t'acharnais au boulot, comme si tu étais exploité par un patron tyrannique, alors que ce n'était que toi. La plupart du temps, simplement en calbut', avec un marcel noir. Et qu'est ce que ça peut bien t'aller, ce genre de tenues, non, Batsy ? Mon corps, lui, adore ce genre de trucs là. Pourquoi te le cacher ? Après tout, ces lettres sont comme des journaux intimes à mes yeux. C'est ce qui est...magique !
Donc, ton stagiaire, il est arrivé, là, en pyjama. Un pyjama avec un haut noir, et un jogging gris, je m'en souviens, oui, qu'est ce qu'il était...moche. Tu t'es retourné vers lui, et, en revanche, je ne pouvais pas entendre ce que vous vous disiez. Je l'ai vu s'avancer, comme ça, jusqu'à arriver face à toi, et il bougeait ses lèvres, il parlait, et pia pia pia, et pia pia pia. Il ne faisait que parler, et je n'entendais rien. Jusqu'à ce que tu le prennes sur tes genoux, comme un pauvre petit garçon qui voulait être consolé. L'espace de quelques instants, tu l'as bercé, sans bruits, peut-être ton murmure au creux de son oreille, et soudain...ta-da ! Il s'est redressé, le Robin, et, la tête pleine de phéromones comme une abeille au printemps, il s'est jeté sur tes lèvres pour les dévorer avec envie. La scène s'est vite passée, tu sais, et moi, pauvre homme, je ne pouvais que vous regarder. Jusqu'au moment où c'est devenu beaucoup plus intéressant qu'à la normale. Il t'a déshabillé, petit à petit, puis t'as bien fait plaisir. Quel stagiaire ! J'aimerais bien, moi, avoir un petit apprenti de la sorte, qui cherche à satisfaire toutes mes envies d'homme viril. Pour être franc, un apprenti qui me sucerais la bite dès que l'envie me prendra. Un peu comme toi. Ton visage, crispé, tordu dans le désir, jusqu'à ce que l'orgasme te fasse te cambrer, dans un sursaut d'une violence exquise. C'était beau à voir, Bruce. Vraiment, vraiment, vraiment très beau. Après cette petite scène, seul, sous la vieille chose qui me servait de douche, je m'étais remémoré les faits, mais plutôt à ma manière. Avec moi comme deuxième protagoniste, à la place de ton imbécile de compère. Mon corps, solidaire à ma pensée, m'avait accompagné, et je m'étais bien amusé. Terriblement seul. Mais c'était terriblement bon.
Tu ne voudrais pas faire un petit stage chez moi, Wayne ?
Mister J
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Le bruit du silence
Ngẫu nhiênUne enveloppe, un timbre, un peu de salive. Une petite aventure entre un blagueur et un coincé du cul.