"C'est dans l'absence que l'on mesure l'importance de la présence." John Joos.
Pov Sergio :
- J'ai besoin de ton aide.
Ayant parlé à une vitesse qui n'est pas conforme à la normale, je ne suis même pas dans la capacité de dire qu'elle a pu réussir à déchiffrer ne serrait est ce qu'un mot.
- Tu as quoi ?
Qu'est-ce que je disais.
- J'ai besoin de ton aide, me répétais-je, cette fois-ci, calmement.
Après avoir intégré le sens de tous les mots, Sara poursuit :
- Tu as besoin de moi ?
Quoi ? C'est dans une autre langue que je me suis exprimée ?
- Je déteste me répéter, saisie l'information et rappelle moi, dis-je, avant de lui raccrocher.
Sur le coup de l'impatience, je n'ai rien trouvé de mieux à faire.
Après quelques secondes, le nom de ma sœur apparaît sur l'écran de mon téléphone. Le prenant sans hésitation, sa voix ne tarde pas à se faire entendre.
Et c'est parti pour un tour.
- Sergio Firenze Arteaga, la prochaine fois que tu oses me raccrocher..
Une avant-première des longues minutent qui se poursuive.
Ma sœur me réprimandant de ne pas recommencer, et moi n'en n'ayant absolument rien à foutre, sachant très bien que je vais recommencer.
Ayant pertinemment conscience qu'on y est pour un bon bout de temps, je pose mon téléphone sur mon bureau, n'oubliant pas de le mettre sur haut-parleur où la douce mélodie de ses insultes se fait entendre. Retenant mon sourire, je me lève me verser un verre d'eau.
Tant qu'à faire.
Me rasseyant et ne patientant plus le cours exemplaire de grande sœur, je reprends et colle le téléphone contre mon oreille.
- T'as fini ?
- Espèce de connard !
- Change de disque, il se rouille à la fin.
En entendant un soufflement à l'autre bout du fil, Sara abandonne la partie pour revenir aux choses sérieuses.
- Raconte-moi ce qu'il t'arrive ?
Sa voix présente une certaine fragilité, même si elle ne m'en fait pas part, je sais qu'elle s'inquiète et inquiétera constamment pour moi.
Être de ce monde n'arrange pas la situation.
- Sara, tu peux passer ? Je veux te raconter de vive voix.
- Je ne pourrais pas venir avant demain mat..
- Alors, tu viendras demain matin. Prends soin de toi, ne la laissant pas finir, le téléphone est déjà posé à son endroit initial, le bureau.
Je déteste les appels téléphoniques.
Espagne, lendemain, 9h55 ;
Ayant la tête plongée dans mes documents, une sonnerie me sort de ma trance. Le nouveau fournisseur d'armes devra attendre. Après quelques minutes, des pas de talon claquant contre le sol marbré noir du couloir m'annonce la venue de ma sœur.
Faisait comme d'habitude une entrée remarquée, la porte s'ouvre à la volée, et le regard de Sara s'illumine dès qu'elle m'a dans son champ de vision. Me levant de mon fauteuil, son corps se dirige automatiquement vers moi, elle n'hésite pas et ses bras entourent mon cou.
Et, je déteste les contacts physiques.
- Ça faisait longtemps, prononce-t-elle en parcourant mon visage, sûrement à la recherche de nouvelle blessure ou cicatrice.
En effet, son carré brun foncé a eu le temps de pousser au niveau de ses épaules. Ses yeux, eux, sont toujours d'un noir aussi profond que les miens.
Elle reste toujours aussi belle, et moi, toujours aussi admiratif d'elle.
Me rasseyant sur mon fauteuil, Sara gagne place au siège noir situé face à mon bureau. Ses yeux font le tour des lieux.
- Toujours aussi sombre par ici.
Étirant un sourire, Sara continue et revient notamment à la raison de sa présence.
- Alors, ce sont les affaires ?
- Au contraire, tout va pour le mieux de ce côté.
- Arrête ce suspens Sergio.
Toute aussi impatiente que moi.
- S'exposer et dévoiler notre existence, bonne idée ou pas ? autant aller droit au but.
- Répète-moi ça ? croisant son air ahuri, je comprends que lui raconter tout le contexte est nécessaire.
Et moi qui voulais griller cette étape. C'est raté.
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Prenez soin de vous.
L.
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RDM
RomanceL'existence de chacun est inconnue pour l'autre. Elle, cheffe de la mafia Mexicaine. Lui, chef de la mafia Espagnole. Pourtant, chacun règne sur une partie des plus grands continents. Mais lorsque le compte à rebours est lancé et que la guerre va c...