Vives les mariés !

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Lucy

— Aujourd'hui c'est le grand jour ! Regardes-toi ma vieille, qui aurait cru que ce jour arriverait ? Me dis-je à moi-même

Je regardai mon reflet d'un œil circonspect. Habillée d'une robe bustier en soie brillante et satinée, au toucher soyeux, de couleur crème, longue, avec une coupe droite et de taille haute soulignant mes hanches et des sandales à talons aiguilles. Pour ce qui était de la coiffure, j'avais opté pour un chignon bas, laissant échapper quelques mèches. Je me trouvais plus que ravissante. Je palpai mes bras, en recherchant la moindre trace de lame, mais mes bras était normaux, comme si je ne m'étais jamais mutilée, comme si rien ne s'était passé. Mais des petites cicatrices persistaient sur mes poignets, me prouvant le contraire. C'est pas grave, je les camouflerai avec du fond de teint.

Je ne remercierai jamais assez Jubia pour m'avoir transformée comme ça. En me voyant, il était difficile à croire que j'étais une adepte des t-shirts et pulls noirs, moches et sans formes. Je les aimais bien moi, mais ils avaient tous fini dans un feu de joie et ensuite, j'avais eu droit à une “ cure de shopping intensive “ pour reprendre les mots de Jubia, Erza et grand mère Anna. Tante Aquarius nous avait rejointes, pour critiquer chaque tenues et j'avais eu droit à un déluge de remarques cinglantes. Je ne les avais pas prises trop à cœur parce qu'elle voulait m'aider. Tante Aquarius avait une façon bien à elle d'exprimer ses sentiments, mais elle était une bonne personne.
Je rigolai toute seule en repensant à cette journée.

Jubia arriva avec un bouquet de fleurs et me le remis. Elle prit une rose blanche et la mit dans mes cheveux. Elle versa quelques larmes, qu'elle épongea rapidement et me prit la main. Une limousine noire rutilante dans laquelle nous montâmes, nous conduisit à la cathédrale de Kardia. Arrivées à destination, le chauffeur nous aida à descendre, puis s'en alla. Jubia me fit un bisou au front, et partit en me souhaitant bonne chance. Elle était allée s'installer sur l'un des bancs du premier rang donnant une vue directe sur l'autel. Moi j'étais toujours devant les portes de l'église plantée comme un piquet sur le tapis rouge menant directement à l'autel. J'entendis Sting me demander de venir, à travers mon oreillette. C'était le signal.

Je me mis en marche vers l'autel, aussi vite que mes chaussures me le permettaient sans m'étaler sur le sol. J'avais le cœur qui battait la chamade et les mains moites.

— Je vais demander aux mariés de se passer les alliances, dit le prêtre.

Je sortis les alliances, puis les remis à Luxus, habillé d'un costard blanc et Yukino, habillée d'une robe de mariée sirène à un col bateau et manches courtes. Ses cheveux coupés courts, étaient décorés d'une rose argentée. Ma belle-soeur me lança un regard doux, et me remercia timidement. Mon frère, moins expressif, se contenta de me lancer un regard de reconnaissance. J'hochai la tête, fière et partis m'asseoir aux côtés de grand mère Anna qui n'arrêtait pas de pleurer, et Jubia, non sans faire un check à Sting, le témoin de Luxus. Le témoin de Yukino était sa grande sœur, une dénommée Sorano.

— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage ! Vous pouvez embra...

Sans laisser le prêtre finir, Yukino se jeta, — littéralement — dans les bras de son époux et lui offrit un baiser langoureux, sous le regard abasourdi de l'assistance. Hum, pas si timide que ça la Yukino. Les nouveaux mariés s'embrassèrent sous un tonnerre d'applaudissements.

Jubia et Erza avaient la même tenue et la même coiffure que moi. Nous étions les demoiselles d'honneur. Nous marchions en file indienne. Moi la première, Jubia la deuxième, Erza la troisième, puis les mariés en dernier. Bouquet de fleurs dans la main gauche et poignée de pétales de roses dans la main droite, nous marchions en dansant et en lançant les pétales. Heureusement que nous avions prévu des pétales. C'était plus beau et plus romantique que les confettis et je n'aurai pas supporté d'abîmer mon joli bouquet.

*

La réception avait eu lieu dans les jardins du manoir familial situé à Crocus. Le jardin était magnifique au printemps et c'est pour cela que les mariés avaient voulu faire une petite cérémonie, ici, avec la famille et les amis. Les invités attablés mangeaient, buvaient et discutaient, puis le Dj annonça l'ouverture du bal. Les mariés dansèrent un slow, collés l'un contre l'autre. Il avait les mains posées sur les hanches de sa belle et elle avait les deux bras noués autour de la nuque de son homme. Ils collèrent leur fronts en fermant les yeux. Ils étaient dans leur bulle, comme si ils étaient seuls au monde. Je les regardai, attendrie.

Le Dj encouragea les autres couples a rejoindre la piste. Sting s'y rendit avec une jeune femme, et Jubia, avec Grey. Je n'avais aucun cavalier alors je m'apprêtais à aller m'isoler lorsque des mains se posèrent sur ma taille et me propulsèrent sur un torse. L'inconnu était dos à moi et s'obstinait à me garder contre lui. Je relevai la tête pour le voir lorsque je reconnus cette tignasse rose.

— Me ferais-tu l'honneur de m'accorder cette danse ? Me murmura-t-il à l'oreille

Sa voix et notre proximité me donnèrent
des frissons et plaisir. J'acceptai avec joie, puis me laissai entraîner sur la piste. Je nouai mes bras autour de sa nuque et lui avait les mains sur ma taille. Je gardais les yeux rivés sur son torse, ne voulant pas croiser son regard brûlant. Il soupira d'agacement puis ôta l'une se ses mains de ma taille et prit mon menton pour le lever vers lui. Mes yeux rencontrèrent ses magnifiques yeux verts . Son regard était tellement profond et intense que j'aurai pu y laisser mon âme. Il descendit son regard vers mes lèvres, puis remonta vers mes yeux, comme s'il y cherchait un quelconque accord. Je ne savais pas quoi faire, comme si mon cerveau m'empêchait de réfléchir pour ne pas gâcher ce moment. Il dû prendre mon absence de réaction pour un assentiment puisqu'il se dirigea dangereusement vers mes lèvres. Je fermai les yeux, prête à l'accueillir, lorsque le slow se stopa brusquement, me ramenant sur Terre par la même occasion. J'ouvris les yeux, consciente de ce qui allait se passer, et le repoussa brutalement. Il parut sincèrement blessé par ma réaction. J'attrapai les bas de ma robe, et m'enfuis aussi vite que je pus.

À suivre...

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Pauvre Natsu. C'est ce qui s'appelle se faire recaler. J'ai eu beaucoup de plaisir à écrire ce chapitre 😂. J'espère avoir vos avis.
Bisous et bonne journée à vous ❤️

Silence !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant