Imbalance [Suguru Geto][Choso]

Chapitre 4 : Rampe verte

Choso est le meilleur des câlins. Tu en ed convaincue.

Alors que tu es allongée dans le lit avec lui, ta joue pressée contre sa poitrine et que son étreinte se resserre autour de toi, tu es sûre que tu n'as jamais été tenue comme ça. L'étreinte de Choso était forte, mais douce. Elle est sécurisante. Tu n'avais pas encore été intime avec Choso, mais il n'était pas nécessaire de l'être pour en arriver là. Choso semblait simplement apprécier de te tenir, d'être avec toi. Lorsque tu as rencontré Choso pour la première fois, tu n'avais aucune idée de l'affection qu'il te portait, en public ou en privé. C'était très différent de ta "relation" avec Suguru, qui se contentait de te saluer en public. Pas d'étreinte, pas de prise de main et absolument pas de baiser.

Tu repenses à ta rencontre avec lui au skatepark, l'autre jour, et au fait qu'il a ouvert les bras pour te serrer dans ses bras. C'était très inattendu de sa part, mais tu mentirais si tu disais que tu n'avais pas apprécié. C'était quelque chose que tu avais toujours voulu de Suguru. Bien sûr, ton cœur battait un peu plus vite lorsqu'il te montrait un minimum d'affection en public. C'était vraiment pathétique de voir à quel point tu avais envie du contact de Suguru en dehors des quatre murs de ton appartement.

Mais maintenant, tu avais Choso qui n'avait aucun problème à te montrer de l'affection où que tu sois - des attouchements prolongés, une main dans le creux de ton dos, un baiser sur le sommet de ta tête. Il faisait en sorte que tu te sentes spécial. Peu importe où tu étais.

Tu te sens sombrer dans les bras de Choso quand on frappe bruyamment à ta porte. Choso a dû s'assoupir lui aussi, car il grommelle malencontreusement avant de te rapprocher. Quelques secondes plus tard, tu entends ses légers ronflements. Tu soupires, te libères de l'emprise de Choso et sors du lit en rampant.

Tu te diriges vers la porte, reconnaissant que Choso et toi n'ayez pas fait plus que vous prélasser et vous câliner quand on a frappé. Tu déverrouilles la porte et l'ouvres, et tu es immédiatement accueillie par un visage rempli de tulipes rouges, au moins trois douzaines. Tu te penches en arrière, jetant un coup d'œil autour des fleurs à la personne qui les tient. Le livreur vous fait un signe de tête en lisant votre nom.

- Oui ? C'est moi, confirmes-tu, confuse.

- C'est très bien. J'ai une livraison pour vous. Quatre douzaines de tulipes rouges et... il tourne les fleurs dans ses mains. Oh, il y a aussi une carte pour toi.

Il te tend les fleurs et tu acceptes, encore confuse.

- Je suis désolée. De qui sont-elles ? tu demandes.

Le livreur hausse les épaules.

- Je n'en ai aucune idée. Je ne fais que les livrer. Bonne journée.

- Bien sûr. Vous aussi. Merci.

Tu fermes la porte, la verrouille et te dirige vers la cuisine. Une fois dans la cuisine, tu poses délicatement les fleurs sur le comptoir avant de te pencher en avant, de fermer les yeux et d'inhaler le doux parfum. Quel beau geste ! Il faudrait vraiment que tu remercies Choso de t'avoir fait cette surprise une fois qu'il serait levé.

Tu prends la carte dans le bouquet et la retournez, les yeux écarquillés en lisant le message.

Tu me manques. J'espère que tu les aimes. Elles m'ont fait penser à toi. Suguru

Tu reposes la carte en regardant à nouveau les fleurs. Elles sont belles, le geste est attentionné et c'est juste... tellement pas Suguru. Suguru ne faisait pas de gestes aussi gentils. Il n'envoyait pas de fleurs, il ne t'invitait pas à sortir, il ne te disait pas que tu lui manquais, à moins qu'il ne soit enfoui en toi. Ce Suguru qui envoyait trop de SMS quand tu étais occupée, qui te prenait dans ses bras en public, qui te faisait livrer des fleurs avec de jolies notes qui faisaient palpiter ton cœur... ce Suguru était nouveau et inattendu.