Métro, Boulot, Dodo.

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Je travaille pour aider ma mère et ses factures.

En entrant je dis bonjour à mon patron, Steven. Je suis la seule employée de Steven ici, donc je fais presque tout.
Je pars dans la réserve pour mettre mon tablier. En sortant, Steven me demande de ranger des cartons qui viennent d’arriver. J’acquiesce avec un petit sourire. Il est vraiment cool comme patron, je suis vraiment heureuse de l’avoir.

Dire que ma mère travaille aussi là, j’aimerais tellement avoir juste une journée ou même une matinée avec ma mère. Elle doit travailler pour qu’on survive moi et mes 4 frères et sœurs. Elle doit en plus payer ses dépenses à côté : les courses, la nounou. C’est pour ça que je travaille beaucoup.
La petite sonnette de la boutique me ramène sur terre. Je m’approche en disant que j’arrive au client qui vient d’entrer.

- Bonjour, comment puis-je vous aider ? je tourne la tête pour apercevoir… Ector !

Il me regarde avec dégoût et je vois la haine revenir dans ses yeux. On se regarde comme ça un moment avant qu’il brise le silence.

- Tu as des bouteilles ? Il son regard perçant qui me fait trembler.

- Bouteille ? De quoi ? Je demande froidement.

Précise non ?! Quel con, je n’ai vraiment pas besoin de ça maintenant !
Il fait une pause en se touchant les sourcils pour réfléchir. Puis il relâche ses bras, l’air saoulé ou gêner.

- Quelque chose de fort. Poursuit-il toujours en me fixant.

Je pars chercher au rayon des alcools quelque chose de fort comme il veut tout en tremblant par peur de ce qu’il peut me faire. Si il n’y avait pas Steven j’aurais fait une crise d’angoisse, ça me rassure qu’il soit là. Je lui apporte ce qu’il m’a demandé. Vient le moment de payer.

- Cela fait cinquante-six euros s’il te plaît. Je lui fait un faux sourire en tendant les bouteilles.
Il ouvre son portefeuille, il n’a que des billets de 100 ! Il m’en tend un avant de faire un sourire et de dire :

- Garde la monnaie beauté.

Attends quoi ?! On parle de cinquante euros de pourboires ! Ce n'est pas possible, il n’est pas riche, il est méga riche !

- Merci, mais ne m’appelle plus comme ça enfoiré. Je lui lançe un sourire moqueur sur les lèvres en rangeant la monnaie dans la caisse.

- Je fais ce que je veux, et surtout avec toi. Rétorque l’enfoiré très serein en sortant de la boutique.

Comment ça surtout avec moi ? Monsieur Word cache beaucoup trop de choses à mon sujet ! Je vais le découvrir. Par contre encore un red-flag il est alcoolique

Ce soir-là en rentrant, je pense encore à ma mère et sa vie de merde, notre vie de merde. En me garant dans le petit parking je m’arrête quelque instant dans la voiture, en train de rêver, puis je viens d’avoir une envie d’appeler ma mère.

Je pris rapidement mon portable et je compose son numéro. J’attends pendant quelques secondes avant d’entendre la voix douce de ma mère.

-Allo, Bella ? Qu’est-ce qui se passe ma chérie ? Me questionne-t-elle.

Je marque une pause, les larmes aux yeux, je ne lui parle pas souvent.

- Ouais, euh... ça va maman ? Ma voix tremble comme une feuille morte qu'on piétine, je me force à ne pas pleurer.
- Bah oui pourquoi ? Elle a l’air confuse.

- Je voulais juste te parler un peu… Ça fait longtemps que je ne t’ai pas entendu.

- Oui...je sais ma chérie, je suis désolé de ne pas être là.
Je ne veux pas qu’elle soit triste.

The Devil's revengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant