Chapitre 18

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Alors que la soirée touche à sa fin, on sent que chacun attend avec impatience la semaine qui vient. Le concert approche à grands pas et je me sens de plus en plus stressée. Monsieur Gary, toujours motivant et bienveillant, pose sa main sur mon épaule pour me donner du courage. "J'espère que tu es prête pour cette semaine !" s'exclame-t-il. Je lui adresse un sourire enthousiaste en guise de réponse. Après nous avoir souhaité une bonne nuit, il s'éloigne avec un large sourire aux lèvres. Sa joie de vivre est vraiment admirable.

Liz, elle, n'arrête pas de bailler. Elle prend la main de Thom et nous dit au revoir avant de partir. Il ne reste plus que Matt, Atlas et moi. Un silence gênant s'installe, et Matt décide finalement de se lever. "Je vais y aller," dit-il d'un air un peu détaché, évitant presque de nous regarder. Je lui adresse un sourire bienveillant. "Bonne nuit Matt," lui dis-je, espérant le réconforter un peu. Je sens le regard scrutateur d'Atlas sur moi, comme s'il cherchait à décrypter ma gentillesse envers Matt.

J'appuie mon dos contre le dossier de ma chaise, détournant les yeux pour éviter de croiser le regard d'Atlas. "Atlas... Tu ne vas pas commencer, hein ?" soufflé-je, un soupçon de lassitude dans la voix. Il se lève, prenant soin de replacer correctement sa chaise. "Tu es à moi," déclare-t-il d'un ton possessif. Je me redresse, répondant à son attitude avec un soupçon de malice. "Monsieur n'a pas confiance en lui ?" répliqué-je, un sourire taquin aux lèvres. Il fait la moue, vexé par ma réponse. "Tu vas voir quand tu seras dans mon lit si je n'ai pas confiance en moi," lance-t-il avec un clin d'œil. 

Un éclat de rire m'échappe et je lui fais signe de se taire, bien que je ne puisse pas m'empêcher de sourire. Il s'approche de moi et enlace ses bras autour de mes hanches. 

Nous partons ensemble, en discutant de ce qui s'est passé entre nous, mais il ne peut s'empêcher de taquiner en rappelant notre moment intime. "Je t'ai bien fait crier quand même," lance-t-il en riant, alors que nous approchons de la voiture. Je lui donne un coup de poing sur le bras, il exagère dramatiquement en gémissant de douleur tout en se tenant le bras. "J'adore quand tu es violente, mon amour," dit-il sarcastiquement en riant, ce qui me fait rire à mon tour.

Pendant que nous roulons sur la route, il branche son téléphone pour mettre de la musique, et les classiques d'Arctic Monkeys résonnent dans la voiture. Nous chantons à tue-tête, lui baissant légèrement le volume de la musique pour se pencher vers moi. "Si je devais te décrire, je dirais aux gens d'écouter ces musiques, rebelle, sexy et un peu intello aussi, une fille bien le jour, mais la nuit..." murmure-t-il d'une voix sensuelle. Une vague de tension monte en moi, mais je le regarde avec un sourire, appréciant le fait qu'il me connaisse aussi bien, le vrai moi. Ses mots me font ressentir des papillons dans le ventre, et je ne peux m'empêcher de me sentir spéciale à ses yeux.

Je jette un coup d'œil à l'heure affichée sur le tableau de bord de la voiture, constatant qu'il est presque une heure du matin. Je ne ressens pas la fatigue, et il y a quelque chose que je veux montrer à Atlas. Je m'assure que ma guitare est bien posée sur le siège arrière, puis je prends brusquement la direction du lycée. Atlas me jette un regard perplexe, fronçant les sourcils.

Une fois garée, je saisis une clé. "Qu'est-ce qu'on va faire ? On va baiser au lycée ?" s'exclame-t-il, les yeux écarquillés. Je sors de la voiture et lui adresse un sourire complice. "Je veux te montrer quelque chose, peut-être après," lui dis-je. J'ouvre la porte arrière et attrape mon étui de guitare. Je prends la main d'Atlas et nous nous précipitons vers la porte. Avec les clés que Monsieur Gary m'avait prêtées pour les répétition, j'ouvre la porte. Après tout, c'est une répétition, même à une heure du matin.

Une fois dans la salle de théâtre, je demande à Atlas de s'asseoir, mais il ne peut s'empêcher de me taquiner en me donnant une légère fessée. "Ça m'excite, Madelyn," me susurre-t-il. Je monte sur la scène, sortant ma guitare de son étui. Atlas comprend alors ce que je m'apprête à faire et se redresse, surexcité. 

R you mine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant