Chapitre 16

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Il n'a pas perdu de temps, la tristesse se transforme en rage et un sentiment de vengeance me traverse l'esprit. Je veux changer, devenir une version tellement meilleure de moi-même que ça le hantera pour toujours. Les yeux rivés vers le ciel, je me sens inspirée, comme si une nouvelle "moi" allait naître aujourd'hui. Je peux presque entendre Meg, hurler dans le vent de foncer vers ce changement.

Je déambule à pied dans la ville, mes jambes commencent à s'échauffer, mais je ne m'arrête pas. Je dois trouver la robe parfaite pour ce soir. Je flâne dans les rues, scrutant chaque boutique, mais rien ne capte mon attention, jusqu'à ce que je me retrouve devant un petit magasin. Je suis attirée par une robe bleu nuit en satin, décorée de fleurs noires brodées et ornée de quelques diamants étincelants. Je passe ma main sur le tissu délicat, absorbée par sa beauté.

Une vendeuse m'aborde avec un sourire chaleureux et me propose d'essayer la robe. Évidemment, je saute sur l'occasion et la suis dans une cabine. Le satin glisse sur ma peau, et un frisson d'excitation me parcourt. Je sors de la cabine, me contemple dans le miroir. La robe s'ajuste parfaitement à mes hanches, elle me donne l'air si confiante et rayonnante. La vendeuse s'extasie : "Cette robe est faite pour vous, c'est indéniable !"

Pour finir, la vendeuse me présente une paire d'escarpins en cuir noir, rehaussée d'une élégante bride à l'arrière. Elle lance une petite plaisanterie en disant que je pourrais troquer ces talons contre des baskets après la soirée. Nous partageons un éclat de rire complice, et je me glisse dans les escarpins avec enthousiasme.

Lorsque je suis prête, la tenue complète, je me tiens face au miroir, émerveillée par le résultat. Chaque détail est soigné, et je sens que cette robe a été créée spécialement pour révéler une nouvelle version éclatante de moi-même.

Je retourne dans la cabine avec délicatesse, comme si je quittais une ancienne peau pour en adopter une nouvelle. En sortant, je pose la robe et mes chaussures sur le comptoir. Je paye et quitte le magasin, remplie d'impatience de dévoiler cette version de moi-même à la soirée qui m'attend.

Je me promène dans la rue, perdu dans mes pensées, soudian passant devant un coiffeur, je suis attiré par l'ambiance animée à l'intérieur. Les femmes sont confortablement installées avec des papiers dans les cheveux, en train de prendre soin d'elles. Une idée me traverse l'esprit, sans même y réfléchir, je pousse la porte du salon et entre précipitamment.

Un homme souriant m'accueille chaleureusement et m'invite à m'asseoir. "Que puis-je faire pour vous aujourd'hui ?" me demande-t-il poliment. Je reste silencieux, réfléchissant à ce que je veux vraiment. Je me regarde dans le miroir. Mon regard se pose sur une affiche derrière moi. Un sourire naît sur mes lèvres, et je pointe du doigt l'affiche pour lui montrer ce que je veux.

L'homme coiffeur semble surpris, il hausse les sourcils d'un air perplexe. "Tu es sûr ?" demande-t-il, cherchant à me confirmer ma décision. J'acquiesce avec assurance. Son visage s'illumine, « Alors c'est parti, il y a du travail à faire. » dit-il avec enthousiasme. Je me sens à la fois excitée et nerveuse, je pense à ce que ma mère dira en me voyant. Elle va probablement me tuer.


Je rentre à la maison, fière de ma décision, mais aussi anxieuse de la réaction de ma mère et d'Aaron. Et je ne suis pas déçue. À peine ai-je franchi la porte qu'une exclamation choquée s'échappe de la bouche de ma mère : « Putin de bordel de merde, May ! » Elle se précipite vers moi et touche mes cheveux. Je m'attends à une réprimande, mais au lieu de cela, elle me prend dans ses bras avec un grand sourire : « C'est magnifique, du blond. Waw. »

Je la regarde, surprise par sa réaction inattendue. « Tu ne vas pas m'engueuler ? » dis-je, méfiante. Elle sourit et retouche mes cheveux, « Bien sûr que non, May, tu es grande maintenant. Je suis simplement choquée. Tu es complètement blonde. » Elle appelle ensuite Aaron, qui descend rapidement des escaliers et reste bouche bée en me voyant. « J'avais besoin de changer », dis-je, tentant de justifier ma décision. Il me sourit chaleureusement, « Tu n'as pas fait ça pour un garçon, rassure-moi », réplique ma mère, l'air protectrice. Je leur fais signe que non, que je l'ai fait pour moi-même, pour me sentir bien. J'ajoute que Meg aurait adoré ce changement, et que j'ai l'impression de lui ressembler un peu plus.

Je me regarde dans le miroir de la cuisine, observant attentivement mes cheveux blonds. Le coiffeur n'a pas beaucoup coupé mes longs cheveux, mais la différence de couleur est saisissante. J'avoue avoir du mal à m'y habituer, mais je sens aussi que cela me donne une nouvelle confiance en moi. Je me regarde dans le miroir de la cuisine, mes cheveux sont toujours aussi longs, mais la couleur blonde me donne l'impression d'avoir un visage moins froid, plus lumineux. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai l'impression de rayonner.

« Tu es trop belle », complimente Aaron, entraînant ma mère et moi-même dans un câlin à trois. Je me laisse aller dans leurs bras, me sentant soutenue et aimée.

Je grimpe les escaliers jusqu'à ma chambre, les douleurs à force de rester assise. Je dépose délicatement la robe sur mon lit et jette un coup d'œil à l'heure. Quatre heures ont passé depuis que je suis entrée dans ce salon. J'attends Liz pour qu'on se prépare ensemble, mais avant qu'elle n'arrive, mon téléphone sonne. Je vois un message d'Atlas s'afficher : "Je suis désolé, j'espère te voir ce soir." Sa constante habitude de briser mon cœur pour ensuite s'excuser me frustre.

Je soupire et supprime le message, prête à me concentrer sur la soirée qui m'attend. Quand Liz arrive, j'entends son pas lourd sur les escaliers, je me sens stressée à l'idée de savoir ce qu'elle pense de mes cheveux. Elle passe sa tête par l'entrebâillement de la porte, puis la referme aussitôt en me voyant. Je reste silencieuse, attendant qu'elle reprenne ses esprits.

La porte s'ouvre à nouveau et Liz apparaît, la main devant la bouche. Un cri de surprise échappe à ses lèvres et elle me saute littéralement dessus. Ses yeux brillent de joie et je remarque des larmes couler sur ses joues. "Tu pleures," m'inquiète-je. Elle essuie ses larmes d'un revers de la main, mais d'autres viennent aussitôt les remplacer. "Tu es trop belle, je suis tellement fière de toi," s'exclame-t-elle en fondant en larmes. Je la prends dans mes bras pour la réconforter, lui demandant d'arrêter de pleurer. Elle se redresse brusquement et me sourit, débordant d'enthousiasme. "Il va regretter, tu vas être la plus belle femme de cette soirée," assure-t-elle avec certitude. J'acquiesce, touchée par ses mots, et m'installe devant le miroir.

Nous nous installons devant le miroir, nous maquillant et écoutant de la musique en riant. Liz s'occupe de mes cheveux avec plus de précautions que d'habitude, prenant soin de chaque boucle blonde. Elle enfile ensuite une magnifique robe rose qui lui va à merveille. Elle me fait signe de descendre voir ma mère et m'attend en bas. Je lui adresse un sourire. Elle m'embrasse sur le front avant de quitter ma chambre.

Je m'approche du miroir et contemple mon reflet une dernière fois. Je prends une profonde inspiration, l'excitation grandissant en moi. Je passe ma main dans mes cheveux blonds bouclés, laissant les mèches glisser entre mes doigts. La robe s'enfile parfaitement, épousant mes courbes d'une manière que je n'avais jamais imaginée. Je chausse mes talons, prenant de l'assurance à chaque pas.

Avant de descendre les escaliers, je vérifie une dernière fois mon apparence dans le miroir, me surprenant à sourire en voyant cette nouvelle version de moi-même. Je saisis mon téléphone et sors de ma chambre.

Quand je descends les escaliers, ma mère éclate en sanglots en me voyant. Je détourne la tête, habituée à ses émotions débordantes. "Maman, arrête," soufflé-je. Elle m'enlace tendrement. "Tu es trop belle, mon poussin," murmure-t-elle dans mon oreille. Je lui souris, "Je t'aime," lui dis-je, et ses larmes coulent encore plus abondamment, surprise par mes mots.

Liz, émue, m'ouvre la porte en faisant mine de m'accueillir avec courtoisie. "Après vous, madame," dit-elle en me faisant une révérence théâtrale, ce qui me fait rire. Je lui fais signe de passer devant moi, ravie de voir que ma nouvelle coupe de cheveux et ma tenue suscitent autant d'enthousiasme autour de moi. Ma mère nous rejoindra plus tard avec Aaron. Pour l'instant, j'ai hâte de découvrir ce que la soirée de l'ouverture de la semaine de l'Éclat me réserve. 

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