R you mine ?

Chapitre 23

Alors que la foule grandit, le passage devient de plus en plus étroit, rendant la progression difficile. Atlas a établi une règle stricte : l'accès à l'étage est interdit. Un large ruban adhésif bloque l'escalier, et les premières personnes qui tentent d'y monter sont rapidement stoppées et renvoyées par Atlas. L'excitation et l'énergie de la soirée continuent de monter en flèche.

Soudainement, Liz me surprend en posant ses mains sur mes hanches, me faisant me retourner avec un sourire. Elle se penche légèrement vers moi et me demande si tout va bien. Je hoche la tête pour la rassurer, mais mon attention est soudain captée par Aly, qui se tient derrière l'épaule de Liz, sans que je m'en rende compte.

Sans hésiter, je me précipite vers elle, laissant Liz derrière moi, perdue dans la confusion de la pièce bondée. Mon cœur bat fort dans ma poitrine tandis que mes émotions se bousculent.

Sans attendre, j'attrape le bras d'Aly et l'entraîne à l'extérieur de la maison. Elle n'a même pas le temps de protester ou de comprendre ce qui se passe. Une fois à l'extérieur, elle prononce d'un ton sarcastique : "T'es une putain de tarée, Madelyn." Elle frotte son bras là où j'ai serré fort, mais je ne m'attarde pas à ça. Ma colère prend le dessus.

"Pourquoi as-tu envoyé un message à Atlas ?" Ma voix est froide, dure. "Il t'en a parlé ?" Elle lève les sourcils d'un air faussement innocent, mais mon silence en dit long.

Un rire narquois s'échappe de ses lèvres. "Je savais que tu étais le genre de folle à fouiller les affaires des autres." Ses mots résonnent dans mes oreilles, et une lueur de colère étincelle dans mon regard. Je m'approche d'elle d'un pas, notant son recul instinctif. "Réponds-moi." Mon ton est incisif, dépourvu de toute émotion.

Aly joue la carte de l'ignorance : "Vous sortez ensemble ? Pour de vrai ?" Elle feint la surprise mais je sais qu'elle en sait bien plus qu'elle ne le dit, puis poursuit d'un ton sarcastique : "Atlas est sorti plusieurs fois avec des potes et chaque fois qu'on lui demandait ce qu'il y avait entre vous, il répondait 'Rien du tout, elle me colle, on baise juste'. Ça doit être dur pour toi." Ses mots frappent mon cœur, et je sens mes jambes flancher.

Ma respiration se fait plus difficile, tandis que son sourire moqueur me blesse profondément. Mon cœur hurle que c'était dans le passé, mais ses mots semblent pénétrer mes défenses et réveiller toutes mes insécurités.

Aly rigole de ma réaction, jouissant de ma vulnérabilité. "Oui, May, personne ne t'aime. Tout le monde profite de toi, puis te rejette comme une merde. Tu sais a qui me tu me fais penser ?" dit-elle en s'approchant avant de finir : "Ta sœur. Elle a cherché ce qui lui est arrivé, elle l'a mérité. Qu'on la pousse."

La haine explose en moi, et je ne peux plus la contenir. Tout semble s'effacer, sauf ma colère.

Sans réfléchir, je me jette sur elle, mes mains frappant violemment sa silhouette. Ses cris percent le silence de la nuit, s'entremêlant avec la musique provenant de la maison. Je la frappe sans retenue, sans réfléchir, laissant échapper toute ma frustration et ma douleur.

Elle me supplie d'arrêter, mais je suis aveuglée par la rage. Lorsque je finis enfin par me relever, elle git au sol, les bras protecteurs devant son visage. Je la regarde, mes propres bras tremblants, mes mains couverts de ses larmes.

"J'espère qu'un jour tu ressentiras la douleur que j'ai éprouvée en voyant ma sœur noyé devant moi." Mes paroles sont froides, dénuées de toute émotion. Mon cœur bat la chamade, et je me retourne brusquement, réalisant que tout le monde nous observe, choqué.

Atlas hurle mon nom et bouscule les gens pour arriver jusqu'à moi, me secouant. "Mais qu'est-ce qui te prend, putin ?" Il scrute Aly au sol et me fixe à nouveau. Je le repousse, la rage mêlée à la tristesse me submergeant. "Dégage Atlas. Je pensais qu'entre nous, il n'y avait rien de plus que du sexe ? Que je n'étais qu'une fille qui te collait ?" Mes paroles sont un cri qui résonne à travers la foule, suscitant chuchotements et regards curieux. Son expression change à mesure qu'il comprend qu'Aly m'a tout révélé.