14-18 : plusieurs destins pour une seule guerre

Chapitre 38 : La fin de la guerre

Dimanche 10 novembre 1918, à l'église de Charleville-Mézières, Billy, Charlie et Chad prient, en compagnie d'un régiment mêlant soldats français, britanniques, américains et belges

Pendant que le prêtre récite son serment, Billy, Charlie et Chad discutent de l'armistice, déclarant la fin des combats, qui aura lieu demain

Charlie : Dis-moi, c'est bien demain que la guerre se termine ?

Billy : Oui, à 11 heures 11 précise

Chad : Enfin, c'est pas trop tôt

Charlie : Ouais, car plus de 4 ans qu'on vit l'enfer

Billy : Par contre, je trouve ça dommage qu'on ne puisse pas les repousser plus que ça

Chad : On a déjà fait un gros effort, et puis, le plus important, c'est Paris soit hors de danger

Charlie : Et Londres aussi

Chad : Quelle chance que vous aviez eu de ne pas avoir de combats sur votre sol

Billy : Oui, mais niveau économique, on a beaucoup souffert, même si ce point là, les Allemands ont pris encore plus cher

Chad : C'est à cause du blocus maritime qu'on leur a fait subir, c'est ça ?

Charlie : Oui, et aussi, de ce que j'ai entendu, Guillaume II, le kaiser, aurait abdiqué, et à la place, c'est une République qui est entrain de se mettre en place

Billy : Le monde d'hier est donc définitivement mort

Chad : Justement en parlant de mort, il y en a eu combien depuis le début de la guerre ?

Charlie : Au moins 10 millions, si on ne prend en compte que les militaires

Chad : Et si on prend en compte les civils ?

Billy : Pas moins de 20 millions, surtout que le génocide arménien à fait plus d'1 million de morts, et je ne parle même pas de la guerre civile russe, qui n'est pas terminée 

Charlie : Et oublie pas la grippe espagnole

Chad : C'est sûr

Sur ces mots, Billy, Charlie et Chad quittèrent, avec les autres soldats, l'église, afin de retourner au camp de base, pour se préparer à l'ultime journée de guerre

Le lendemain matin, 10 heures, Billy, Charlie et Chad se retrouvent, avec leur régiment, dans les restes d'une tranchée, et se préparent pour une ultime offensive

Billy : Vous êtes prêts ?

Charlie : Plus que jamais

Chad : Surtout que c'est la ders des ders

Billy : En tout cas, ce fut un honneur d'être vôtre compagnon de guerre

Charlie : Merci Billy

Puis, un coup de sifflet retentit, ce qui amena Billy, Charlie et Chad, ainsi que les soldats du régiment, à sortir de la tranchée

Billy, Charlie et Chad, sous une pluie d'obus et de balles, rampèrent sur plusieurs mètres, et une fois d'être certain d'être à l'abri, se mirent à courir en direction d'une ville abandonnée et rasée par les bombardements

Quelques secondes après, Billy, Charlie et Chad, fusils en main, se retrouvèrent à l'intérieur du centre-ville, et regardèrent dans chaque recoin, à la recherche d'éventuels soldats allemands à capturer 

Charlie : Il n'y a personne ?

Chad : j'en ai pas l'impression

Billy : Méfiance, ne nous relâchons pas, même si c'est le dernier jour

Charlie : Et tu crois qu'on est en sécurité ?

Billy : Je n'en sais rien

Juste après, un obus tomba non loin d'eux et explosa, ce qui les propulsa contre un mur, et les assomma

Plus tard, Billy émergea, se releva, regarda sa montre, et vit qu'il est 11 heures 11

Au même instant, des trompettes se mirent à sonner, tandis que la cloche de l'église sonna à son tour

Comprenant ce qui se passe, Billy alla voir Chad, qui vient tout juste de se relever

Chad : C'est quoi ça ?

Billy : C'est le clairon

Chad : Donc ça veut que...

Billy : QUE LA GUERRE EST FINIT

Chad (heureux) : Sérieux ?

Billy (heureux) : OUI !!

Sur ces mots, Billy et Chad se prirent dans les bras, et sautèrent de joie, avant de se rappeler que Charlie est encore au-sol, ce qui les obligea à relâcher leur étreinte 

Chad : Et Charlie ?

Billy : C'est vrai ça, il est encore au sol

Au même instant, Billy et Chad entendirent des bruits de gémissements, ce qui les obligea à se retourner, pour voir que Charlie est toujours au sol, face contre terre

Billy et Chad se précipitèrent vers lui, le retournèrent sur le dos, et virent avec effroi que sa joue droite fut transpercée par un shrapnell

Billy (inquiet) : Oh non Charlie

Charlie (inquiet) : S'il te plait, pas aujourd'hui

Cependant, Charlie, malgré sa blessure, parvient quand même à parler, mais doucement

Charlie (sur le ton de l'humour) : Non, ça ne sera pas pour aujourd'hui

Charlie, puis Billy et Chad se mirent à rire, avant de finalement se relever, et de retourner dans leur camp de base, pour fêter la victoire et la fin de la guerre