𝐀𝐥𝐥 𝐈 𝐍𝐞𝐞𝐝 [𝘚𝘢𝘵𝘰𝘳𝘶 𝘎𝘰𝘫𝘰]

↳ 𝙎'𝙚𝙡𝙤𝙞𝙜𝙣𝙚𝙧

Tu as atteint l'extérieur et au moment où tu as pris une bouffée d'air frais, tu as senti une main vous arrêter. Tu as roulé des yeux, mais tu n'as pas pris la peine de te retourner.

- Lâche-moi.

- Parlons... Ça fait une semaine qu'on ne s'est pas vus et d'habitude on reste en contact ! il a répondu, mais tu n'as pas pris la peine de te retourner.

C'était de sa faute. La fin de tout ce que tu avais s'est produite à cause de ce qu'il a fait.

- Il n'y a rien à dire. Laisse tomber, ti lui avez dit, et il était sur le point de lâcher prise, mais il s'est arrêté.

Il s'est accroché, ce qui t'a mis hors de toi. Tu as essayé de retirer sa main de ton poignet mais sa poigne était trop forte. Tu t'avouas vaincue et te retournas en soupirant.

- Fais vite. Je dois rentrer chez moi, retrouver mon mariage raté et mon mari infidèle.

- Oh, (T/P), je suis désolé, c'était juste quelque chose que j'ai dit dans le feu de l'action et je n'ai pas... il a commencé mais tu l'as rapidement interrompu.

- Non seulement tu as dépassé les bornes en parlant de mon mariage, mais tu as menacé de me blesser pour obtenir ce que tu voulais, Gojo. Je n'ai que faire d'excuses. Laisse-moi tranquille, tu as dit cela, ce qui l'a fait lâcher prise.

Tu avais raison, il avait menacé de te blesser pour obtenir cette caméra, il n'avait donc pas le droit de vouloir discuter avec toi. Il n'aurait jamais dû poser sa main sur toi de cette manière. Il n'aurait même pas dû évoquer ton mariage.

Il t'a regardé t'éloigner et la culpabilité était la seule émotion qu'il pouvait ressentir. Tu ne voulais pas entendre ses excuses, il le savait, mais il voulait désespérément s'excuser. Il t'a regardé monter dans ta voiture, et il aurait aimé que tu te retournes pour lui jeter un coup d'œil, mais rien. Il n'a pas perdu son temps et est entré dans le bar.

Il s'est assis à côté de son ami Geto et a demandé un soda au barman. Ses deux amis le dévisagèrent, surpris de voir l'homme d'habitude joyeux, morose. Shoko sirota son verre et observa son ami. Elle se racla la gorge.

- Désolée pour...- commença-t-elle mais Geto posa sa main sur sa bouche avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase.

- Il ne s'agit pas de ça. Notre relation est bizarre mais dernièrement... il allait s'expliquer mais il ne voulait pas qu'aucun de ses amis ne lui colle aux basques toute la soirée.

Ils ne manqueraient pas de le gronder pour ses actions, alors il se tairait sur cet événement pour le reste de la soirée.

- J'ai fait quelque chose et elle m'en veut.

- Ce n'est donc pas à cause de moi, fin... Geto retira sa main de la bouche de Shoko qui ne tarda pas à prendre la parole, obligeant Geto à remettre sa main sur sa bouche.

- Ce n'est pas le cas. Elle a un mari et tout ça, alors ça ne me dérange pas de partager. Ce n'est pas comme si elle était à moi au départ, il révéla, faisant s'écarquiller les yeux de la paire. De plus, je couche avec d'autres femmes, alors je ne peux pas m'attendre à ce qu'elle me reste fidèle.

- Pause. Recommence. Mari ?! demanda Shoko.

Bien qu'ils savaient que Gojo couchait avec des femmes mariées puisque ce n'était pas un drapeau rouge pour lui, ce n'était définitivement pas correct pour la paire.

- ils ont une relation ouverte, ajouta Gojo, ce qui soulagea la femme.

Geto prit une gorgée de sa boisson, se mordant la langue pour ne pas dire quelque chose qui mettrait Gojo dans la merde. Comme si Gojo pouvait lire dans ses pensées, il haussa un sourcil.

- Qu'est-ce qui te tracasse, Suguru ?

- Tu sembles étrangement t'intéresser à cette femme... As-tu des sentiments pour elle ? demanda-t-il, ce qui fit écarquiller les yeux de Gojo. Est-ce que c'est... ça ?
Gojo fit mine de l'écarter et laissa échapper un rire.

- Certainement pas des sentiments. Elle est juste intéressante à côtoyer vu sa situation et tout, répondit Gojo en prenant son soda et en le portant à ses lèvres.

Ce n'était pas les sentiments qui l'avaient d'abord attiré vers elle. Elle était tout simplement intéressante. Sa situation, son travail. Il t'avait rencontrée parce qu'il te trouvait assez intéressante, ça devait être ça. Mais j'ai l'impression que ses intentions de lui parler ont changé.

- Qu'est-ce que tu as fait de si mal, d'ailleurs ? demanda Shoko, ce qui ne manqua pas de susciter la curiosité de Geto.

- Oui, qu'est-ce que tu as fait ?

Geto regarda Gojo qui évitait de regarder dans leur direction. Il semblait dissocié, mais il écoutait. Il ne voulait simplement pas répondre à la question.

- Hein ? Qu'est-ce que tu as demandé ?

Gojo les regarda, ce qui fit hocher la tête à Shoko. Mais Geto était extrêmement curieux. Il n'allait cependant pas reposer la question.

- Eh bien, si tu veux t'excuser comme il se doit, achète-lui quelque chose. Personnellement, je ne refuserais jamais un cadeau et je te pardonnerais sans doute, suggéra Geto, et Gojo acquiesça.

Mais qu'est-ce qu'il pourrait bien t'acheter ? Des fleurs achetées en magasin et une carte "désolé d'avoir menacé de te faire du mal et d'avoir dit que ton mariage avait échoué" ne suffiraient pas.

Mais c'est là le problème. Il ne savait pas si ça marcherait ou non. Il ne te connaissait pas depuis assez longtemps pour savoir ce que tu aimais et ce que tu n'aimais pas. Il n'avait aucune idée si des fleurs achetées en magasin pouvaient suffire. Mais il avait juste le sentiment que ce ne serait pas suffisant.

- Je ne sais pas ce qu'elle aimerait, et je n'ai pas l'intention de lui reparler. C'est mieux si nous partons chacun de notre côté, répondit Gojo, sachant pertinemment que la façon dont les papillons remplissaient son estomac n'était pas normale, et que cette colère soudaine qu'il avait ressentie en voyant cette expression sur ton visage après être sorti de la salle de bain avec Shoko, c'était de la jalousie.

Il y avait là un sentiment étranger, et il savait qu'il devait s'éloigner avant que ces sentiments ne se développent encore plus.

- D'accord... répondit Geto avant de regarder Shoko.

Ils échangèrent un regard avant de changer de sujet pour passer à autre chose. Quelque chose de moins intéressant que les sentiments de Gojo, mais quelque chose d'assez bon pour l'éloigner des projecteurs. Ils savaient. Satoru Gojo ne courait pas après n'importe qui. Il ne changeait pas non plus d'avis aussi rapidement. Il lui faudrait un certain temps pour admettre enfin que vous deviez tous les deux suivre des chemins différents. Il s'était rendu compte de ses sentiments, c'était leur conclusion logique. Ils avaient raison.