𝐀𝐥𝐥 𝐈 𝐍𝐞𝐞𝐝 [𝘚𝘢𝘵𝘰𝘳𝘶 𝘎𝘰𝘫𝘰]

↳ 𝙍𝙚𝙖𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣

Très vite, votre voyage s'est achevé. C'était votre dernier après-midi et le soleil commençait à se coucher. Comme c'était votre dernier jour, Gojo a eu la bonne idée de t'emmener voir le coucher de soleil. Vous vous retrouvez donc au milieu d'une foule de gens qui regardent le coucher de soleil.

C'était magnifique. Le ciel bleu vif a pris une couleur rosée, les nuages ont pris une teinte violette. Tu étais émerveillée, et Gojo admirait ton visage. Le ciel était magnifique, il l'admettait, mais Gojo n'était pas du genre à se contenter d'admirer un coucher de soleil. Il était du genre à faire semblant d'apprécier un coucher de soleil pour impressionner une femme afin de se faire traiter de toutes sortes d'adjectifs mignons.

Il aimait qu'on le qualifie de romantique, et chaque fois qu'il emmenait quelqu'un admirer un coucher de soleil, on lui disait à quel point c'était romantique. On ne disait pas un mot en regardant une couleur violacée accompagner le ciel rose. C'était tellement fascinant de regarder le violet prendre lentement le dessus.

Il finit par détourner son regard vers le ciel lui aussi, se demandant comment les choses allaient changer quand tu rentrerais. Le contacterais-tu ou l'exclurais-tu complètement de ta vie ? C'était tellement imprévisible parce que tu semblais passer un bon moment mais il y avait une possibilité que tu ne veuilles plus le revoir.

- Qu'est-ce que tu vas faire quand on rentrera ? demanda-t-il.

Tu as réfléchi un peu, en soupirant. Retourner au travail, c'est la première chose à faire. Ensuite, tu devras t'occuper de ton mari jusqu'à ce que tu obtiennes les réponses que tu souhaites.

- Toujours la même chose. Le travail, tu as répondu.

Ce n'était peut-être pas la réponse que Gojo voulait. Il voulait quelque chose en rapport avec Hikari. Il n'était pas possible que tu sois encore amoureuse d'Hikari, n'est-ce pas ? Il n'était pas possible qu'une femme qui aimait son mari, le laisse entendre à quel point elle se faisait baiser il y a quelques jours. Mais il n'a pas été question de divorce. Mais Gojo se demandait aussi si tu lui dirais même si tu envisageais de divorcer.

- Et ton mari ? questionna-t-il, espérant que le mot divorce sortirait de ta bouche.

Tes yeux étaient toujours rivés sur le ciel. Il faisait presque complètement nuit dehors, bientôt vous iriez dîner puis rentreriez dans la chambre d'hôtel.

- Et lui ? tu as répondu.

Tu ne voulais parler à personne de ton projet de divorce, même à l'homme avec qui tu pensais avoir un avenir romantique. Tu ne voulais pas subir la pression de qui que ce soit pour accélérer le divorce, alors il valait mieux rester silencieux jusqu'à ce que tu l'aies finalement annoncé à Hikari.

Gojo n'aimait pas ce qu'il ressentait en ce moment. Ces mots lui firent serrer la mâchoire. Il s'est arrêté de parler et s'est concentré sur le ciel qui était maintenant complètement noir. Tu te retournas pour regarder Gojo. Il a levé les yeux vers les étoiles.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu vas faire ?

Il n'a pas répondu. Tu pensais qu'il réfléchissait mais tu te heurtes à un silence total de sa part. Tu te demandais ce qui avait pu provoquer cela. Tu n'allais pas non plus le questionner. Tu lui laisses le temps de se calmer. Tu avais peut-être une idée en tête de ce qui avait pu causer cela, mais tu préférais ne rien dire pour l'instant.

- Allons dîner, j'ai faim, tu as parlé, changeant de sujet puisqu'il n'allait manifestement rien dire.

Il fredonne en réponse.

⚝

Le reste de la nuit, Gojo semble être en colère. Il a tout de même dormi dans le même lit que toi sans problème. Le lendemain matin, à l'aéroport, il semblait aller bien, comme si rien ne s'était passé la nuit précédente, ce dont tu te réjouis. Vous avez pris l'avion et il a de nouveau pris la place côté hublot. Il t'a encore offert la place côté hublot. Il était de nouveau calme, ce qui t'a fait te demander ce qui avait bien pu changer pendant la nuit. Pendant le dîner, il n'a même pas sourcillé dans ta direction.

- Combien je te dois ? il a demandé, alors que tu regardais les nuages par la fenêtre.

Tu as fermé la fenêtre et tu as tourné la tête pour lui faire face.

- Tu as payé tout le voyage et même si tu as essayé de me tromper, je le savais depuis le début alors rien. Tu ne me dois rien, tu lui as souri et il t'a souri en retour, tu as baillé. Je peux poser ma tête sur ton épaule ?

- Vas-y, il a dit.

Tu as donc posé ta tête sur son épaule et il a soupiré. Il savait pourquoi il était si énervé. Il savait depuis la nuit précédente que c'était parce que le mot "divorce" n'était pas sorti de ta bouche, mais maintenant il avait compris pourquoi il se sentait si jaloux. Il n'a pas voulu l'admettre pendant tout le voyage. Comme lorsqu'il te regardait mâcher lentement ton petit-déjeuner, prendre une bouchée de la confiture sucrée qui te faisait fermer les yeux en goûtant les délicieuses saveurs. Ou quand tu regardais autour de toi avec excitation, montrant clairement que tu étais une touriste. Il ne voulait même pas penser à tes jérémiades à chaque fois qu'il sortait son téléphone pour prendre une photo. Mais il souriait quand il entendait tes plaintes parce qu'il les trouvait mignonnes.

Il n'en revenait pas de ta beauté. Il t'a regardée tout le temps et ce n'est pas parce qu'il ne trouvait pas le coucher de soleil beau. En fait, il l'appréciait. Il voulait que tu le qualifies de romantique. Il voulait que tu l'appel attentionné. Il voulait que tu... Il ne voulait pas recevoir ces compliments parce qu'ils renforçaient sa confiance, il voulait recevoir ces compliments parce qu'ils venaient de toi.

Il savait que quelque chose aurait dû se passer. Ce n'était pas habituel pour lui de se sentir jaloux parce qu'il était le seul ; la plupart du temps, il s'en fichait. Mais il se sentait mal. Il aurait dû s'en rendre compte à ce moment-là.

- Je suis si fatiguée, j'ai passé une mauvaise nuit hier soir, tu as marmonné et il a gloussé nerveusement.

Ses joues étaient roses et il était si heureux que tu ne le regardes pas en ce moment parce qu'il aurait été si embarrassé.

- Je suis désolé, il s'est excusé.

Il était en colère contre toi hier soir et tu n'avais rien fait de mal.

- Il n'y a pas besoin de s'excuser, tu as répondu.

Il ne comprenait pas pourquoi il était si attiré par toi depuis le début ; il prétendait que c'était à cause de ta situation, mais c'était plus que cela. C'était forcément plus que cela, car il avait rencontré des gens dans des situations bien pires, mais il n'avait jamais essayé de les appeler pour un deuxième rendez-vous. Mais maintenant, il était tellement content d'avoir eu un deuxième rendez-vous avec toi. Sans crier gare, sa main s'est retrouvée sur ton menton et il a soulevé ta tête de son épaule. Il a penché ta tête pour que tu puisses le regarder. Tu l'as regardé avec confusion tandis qu'il te fixait. Il a refermé l'espace qui vous séparait, posant ses lèvres douces sur les tiennes. C'était un petit baiser doux et court, mais le temps semblait ralentir. Des papillons remplissaient son estomac. Il s'est éloigné avec un sourire sur les lèvres. Ta tête est retournée se poser sur son épaule.

Satoru Gojo a souri parce qu'il avait des sentiments pour toi.