𝐸𝓃𝓉𝓇𝑒 𝓇ê𝓋𝑒 𝑒𝓉 𝓇é𝒶𝓁𝒾𝓉é [[Fanfic Alhaitham x Reader]]

1 : La 1ère rencontre

Adulé par beaucoup, haï par certains, Alhaitham avait réussi, en l'espace de 3 années à l'Académie, à se faire une certaine réputation.

Je l'ai rencontré, ou plutôt, j'ai pris conscience de son existence, lors de mon premier jour de cours à l'Académie.

Après avoir réussi l'examen d'entrée et avoir été prise au Haravatat, je me suis octroyé un repos bien mérité, voire un peu trop puisque je me suis levée en retard, dès le premier jour.

La première heure, que j'ai raté, consistait en un message de bienvenue aux nouveaux étudiants. Je ne suis arrivée que pour la deuxième heure, où commençait le cours de langue ancienne.

J'ai réussi à me faufiler dans la salle sans m'attirer le regard des professeurs, et l'amphithéâtre étant plein à craquer, je n'ai trouvé de place qu'au dernier rang, composé de 3 pauvres places étroites entre les piliers et le plafond, dont le 3ème siège semblait sur le point de céder au sous le moindre gramme. Là ne s'était installée qu'une seule personne : Alhaitham.

Il avait, comme tous les autres élèves, sorti devant lui un stylo et de quoi prendre des notes. En voyant le peu de lignes qu'il avait écrit, j'ai été soulagée en pensant que le cours ne devait pas être bien avancé.

Je me suis installée à côté de lui, afin de pouvoir lui demander de me prêter ses notes. Il a haussé le épaules m'a montré ses notes en disant

"Si tu veux, mais je ne pense pas qu'elle te soient très utiles."

En effet, il n'avait noté que des noms de livres que le professeur avait mentionné. Je dus m'adresser aux élèves du rang de devant, qui avaient déjà écrit plusieurs pages.

Dès lors, j'avais pensé qu'Alhaitham était une sorte de cancre qui n'était rentré à l'Académie que pour satisfaire sa famille. Après tout, il ne venait qu'aux cours qui l'intéressaient, et ne faisait que lire pendant les cours. Il faisait tout particulièrement exprès de s'absenter lors des travaux de groupe, limitant mes interactions avec lui. Ça ne me dérangeait pas, il n'est pas des plus sociables, et n'avait pas l'air très studieux.

A vrai dire, je pense que personne ne l'avait particulièrement remarqué ; il ne partageait rien, pas même ses résultats avec qui que ce soit, aussi, personne ne l'avait remarqué.

Jusqu'à un beau jour, où Alhaitham demanda au professeur de répéter le livre qu'il venait de citer. Cela serait passé inaperçu, si le professeur n'avait pas ajouté à sa réponse que :

"Même si tu es le petit génie de l'Académie de l'Académie et que tu jouis d'un statut spécial, je te conseillerais d'arrêter de lire pendant les cours. Moi ça ne me dérange pas tant que tes résultats sont bons, mais d'autres professeurs pensent que tu leur manques de respect..."

Comme une seule personne, toute les têtes se sont tournées vers lui. Il a haussé les épaules et noté le nom du livre. Il n'a d'ailleurs jamais arrêté de lire, je me demande même s'il ne le faisait pas plus après cette remarque...

Toujours est-il que pour être nommé "génie" dans une école où c'est la normalité, il faut réellement être hors norme.

Tous les élèves de l'Académie se sont remués pour en savoir plus sur ce mystérieux Alhaitham. J'appris ainsi par le biais de mes amies qu'il avait été autorisé à étudier dans d'autres écoles en même temps que le Haravatat, et qu'importe la matière, il obtenait toujours d'excellentes notes.

Très vite, il est devenu un élément convoité pour les travaux de groupes. Si convoité que le lendemain, quelqu'un m'avait pris ma place pour être à côté d'Alhaitham. L'occupante était une fille du premier rang aux cheveux roses, qui faisait quotidiennement la moue auprès des professeurs.

Autrement dit, une garce qui léchait les bottes des profs pour trouver le tuteur à la plus haute réputation possible.

Bien que je trouvais ce maniérisme insupportable, je ne la critique pas. Chacun a sa technique pour survivre à l'Académie quand on est pas un génie. 

J'aurais peut-être dû prendre cette voie, mais je n'aurais pas tenu 10 secondes. De toute façon, ça ne m'aiderait pas à me sentir moins vide à l'intérieur, si je laisse les autres faire mon travail.

Enfin, toujours est-il que je n'avais le choix qu'entre le siège cassé, ou la place au premier rang de cette fille, ce qui m'aurait ennuyé, puisqu'à l'époque déjà, j'étais complétement perdue. Je lui ai donc poliment demandé :

"Excuse-moi, c'est ma place habituellement... Est-ce que ça te dérangerait de t'asseoir ailleurs ?"

Elle a fait une moue étonné puis a dit avec un ton urticant de pitié

"Ah bon ! Oh je suis tellement désolée... mais je vais devoir rester là, promis juré, juste pour ce aujourd'hui ! Je dois parler de notre projet à Alhaitham, il a dit qu'il était intéressé ! Mais regarde, il y a un siège juste là si tu veux ! Ou ma place au premier rang, tu vas voir on entend tellement mieux qu'ici"

Je me mordis les lèvres et jetai un œil vers Alhaitham. Il n'avait même pas l'air d'avoir remarqué que ce n'était pas moi sa voisine.

J'ai remonté mon sac sur mon épaule, en répondant "d'accord" et suis descendue vers le premier rang, tout en adressant une prière mentale pour Alhaitham. Si j'avais bien appris quelque chose après presque un an à côté de lui, c'est que c'était un asocial par choix, et qu'il n'avait pas d'intérêt pour les interactions sociales. Comme le matin consistait en ces interminables cours théoriques, et l'après midi en travaux pratiques, cette hypocrite aux cheveux roses, ne comptait sûrement pas le lâcher.

Je le plaignais : il allait passer une journée au moins aussi désagréable que la mienne.