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ISAAC



Aéroport de Varsovie-Chopin,
                                                 Varsovie, Pologne.



20h33.



— Merci, déclaré-je au chauffeur avant d'ouvrir la portière.



Il incline la tête et son regard se pose sur le rétroviseur de la voiture avant d'annoncer ;


— Bon vol, sourit-il.



Il est vraiment gentil ou au contraire dans sa tête il souhaite que l'avion se crash ?



Je sors de la voiture et me dirige vers le coffre pour récupérer mes sacs, j'en ai marre de me les trimballer mais c'est les seuls vêtements que j'ai, donc je ferai avec. Le chauffeur me fait un signe de la main avant d'actionner la première de la boîte de vitesse et de partir. Mon regard se pose sur le grand aéroport qui s'offre à moi, il est quand même assez grand, de couleur blanc grisé avec énormément des vitres en forme rectangulaires. Il y a beaucoup de monde ici, beaucoup de taxis surtout.



Je m'avance dans l'aéroport et regarde où se trouve le comptoir d'enregistrement. Je sors l'enveloppe en me dirigeant vers ce comptoir. Une dame est présente, elle me sourit. Elle est blonde au carré, avec une chemise bleue, un tailleur gris et comporte un badge avec son prénom.

Édyta.




— Bonsoir, il me faut la carte d'identité, le passeport et votre billet s'il vous plaît, déclare-t -elle.



Je fouille dans l'enveloppe tout en hochant la tête et lui tend mon passeport ainsi que ma carte d'identité et mon billet d'avion. Je n'ai pas de visa, ce qui revient à penser que je pars en Amérique pour le temps que je déciderai. Elle me les prends et vérifie en surlignant des papiers qui se trouvent juste à côté d'elle.


— Vous ne comportez pas de valise ? demande t-elle en fronçant les sourcils.

Merde.


— Non, j'ai eu des complications donc je n'ai que de grands sacs de courses comportant quelques vêtements, dis-je simplement.

Pitié qu'elle me croit.



— Oui mais cela n'est pas possible monsieur, il faut enregistrer vos valises afin de rentrer dans l'avion, affirme t-elle.


Je me gratte l'arrière du crâne. Fait chier putain !


— Je n'ai que ça malheureusement.


Peut-être qu'en faisant le malheureux ça passera, non ?


Elle lève les yeux au ciel et me dévisage de la tête au pied avant de froncer encore une fois ses sourcils.


Ok, j'ai vraiment l'air d'un crasseux et je déteste qu'elle croit cela.



Elle lâche un soupir exaspéré et prend le téléphone noir à son oreille. Je joue avec mes doigts posés sur le comptoir le temps de son appel. Il faut que je prenne ce putain d'avion, ici je n'ai rien et il est hors de question que je fasse la manche et dorme dehors. Quelques minutes après elle redépose le téléphone et me dit ;


— Un agent de sécurité arrive, il peut vous accorder vos sacs en bagage cabine dit-elle en tendant ma carte d'embarquement.


Je pousse un souffle de soulagement et Édyta me demande de décaler afin que les autres voyageurs derrière moi puissent s'enregistrer, ce que je fais en attendant l'agent. Il arrive 5 minutes après, vêtu d'un pantalon gris foncé de sécurité, un polo de la même couleur et un brassard orange fluo, écrit sécurité en noir. Il porte de bottes noires à lacet. Il est grand et baraqué, ses cheveux châtain sont courts et rasés, sa barbe est plus grosse que les poils de mon corps réunis.


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