UNSTABLE

13

ARIA

                                                       Cabinet Steeben,
                                Pittsburgh, Pennsylvanie, US.

Quelques jours plus tard.

Je n'ai pas vu la semaine passer, nous sommes jeudi et j'ai pourtant l'impression d'être lundi.
Je n'ai rien fait de spécial ces deux derniers jours, j'ai juste taffé, encore et encore.

Il est 13h23 quand je décide de prendre ma pose et de manger le sandwich que je me suis préparé ce matin. Je tchèque les réseaux sociaux, parle en message avec Noa quand le téléphone du cabinet sonne.

— Oui allô ?

— Mme.Myers, quelqu'un souhaite vous voir, dit Sylvia à l'autre bout du fil.

Quelqu'un ? Qui ?

— J'arrive, dis-je en raccrochant.

Je pose mon sandwich sur mon bureau et avale une gorgée d'eau avant de me lever et sortir de mon cabinet.

Quand je m'avance vers l'entrée du cabinet je remarque tout de suite Luk debout, son bonnet dans les mains.

Je souris à Sylvia et m'approche de Luk. Il me donne un léger baiser sur les cheveux et je lui indique de me suivre pour qu'on puisse parler tranquillement. Il me suit et quand il découvre que j'étais entrain de manger il dit ;

— Oh je te dérangeais ? Je repasserai plus tard.

— Non non, je venais à peine de commencer tu ne me dérange pas Luk, dis-je.

Il me sourit et je lui rends aussi. Je constate qu'il est assez gêné, ses joues sont rosées et il entrelace ses doigts pour ne pas trembler.

— Tu es venu pour quelque chose en particulier ? demandé-je.

— Hum.. oui.

— Dis moi tout, je t'écoute.

— Est-ce que tu accepterais de venir dîner avec moi ce soir ? demande-t-il en passant un de ses mains dans ses cheveux blonds vénitiens.

Ses boucles retombent sur ses sourcils et ses yeux marrons rencontrent les miennes en attentent d'une réponse de ma part.

Était-ce un bonne idée ?

Je pèse le pour et le contre dans ma tête et en déduis que je peux passer un bon moment à ses côtés, et puis c'est l'occasion de lui dire ce que je ressens. Alors j'hoche la tête et ajoute ;

— Oui, j'accepte.

Il pousse un soupire de soulagement et ferme ses paupières quelques secondes.

— Je viens te chercher à quelle heure ?

— Je finis à 18h aujourd'hui, disons que tu peux venir chez moi vers 20h ? Si ça ne te dérange pas.