Chapitre 19

83 5 0
                                    

 Nous avons pris un vol intérieur pour Toronto et nous nous sommes ensuite rendus aux chutes du Niagara avec une voiture de location. L'hôtel conseillé par Matt est en faite un vrai palace. Nous avons été surpris de constater que nous avons été surclassés. Oui, cela existe dans un hôtel aussi mais cela n'est pas le fruit du hasard. Non, j'ai découvert que cet hôtel fait partit du groupe possédé par la Evans Enterprise... Je suppose donc qu'il y est pour beaucoup.

De plus, il nous a été « offert » un vol en hélicoptère pour survoler les chutes et cela a été spectaculaire ! On en a tellement pris plein la vue que je ne lui en veux même pas. D'ailleurs, je lui ai montré ma gratitude lors de notre dernière conversation téléphonique hier soir et rien que d'y penser, j'en rougis encore... Assise à l'arrière de la voiture , nous faisons route de nouveau vers Toronto qu'on va prendre le temps de visiter durant deux jours et notre voyage prendra fin. La suite du séjour de mon fils au Canada se fera à la maison. Il ne me reste donc que quelques jours pour profiter de lui. C'est lui qui conduit d'ailleurs. La fenêtre ouverte, des lunettes de soleil sur les yeux, ébouriffé par le vent, il discute avec sa sœur du programme de la visite de cette ville tentaculaire et la plus américaine du Canada.

A moitié somnolente, je ferme les yeux et me voilà allongée sur mon lit hier soir, le téléphone en haut parleur, la main glissée sous mon short-pyjama...

Je n'avais jamais fait cela auparavant, le sexe au téléphone mais oh la la, caliente !

- « Alors dis-moi Ronie, ai-je hanté tes nuits ? »

Je savais ou il voulait en venir et j'ai joué le jeu.

- « Ce qui se passe dans mon sommeil est du domaine du privé espèce de pervers ! »

- « Tss Tss, partage tes fantasmes ma belle. Je suis seul dans mon lit et je ne t'ai pas touché depuis plus de 15 jours alors autant te dire que là, j'ai un besoin urgent à soulager... »

Je ne savais plus quoi dire tellement son audace m'a estomaqué. Mais dans le même temps, mes jambes se sont resserrées et je les ai frotté l'une contre l'autre pour soulager la pulsation qui est apparue subitement entre mes jambes.

Voyant que je n'osais pas rebondir sur ce qu'il venait de dire, il prit le temps de me mettre à l'aise. Sa voix rauque et grave résonnait dans mon oreille et je fermais les yeux pour l'imaginer allongé avec moi sur ce grand lit.

- « Où es-tu là ? »

- « Je sors de la douche et je suis allongée sur le lit »

- « Je t'imagine les cheveux mouillés, la peau légèrement rosie par la chaleur de l'eau... Qu'est-ce que tu portes ? »

Je me regarde et je ne sais pas si je dois enjoliver ma tenue tellement elle est banale et peu sexy. Mais je décide de dire la vérité car après tout, c'est le pyjama idéal pour moi pour supporter les chaleurs de ce mois d'août.

- « Un pyjama short et un débardeur blanc »

- « Soutien gorge ? »

Sa voix est de plus en plus rauque et son souffle court. Moi ? Je suffoque...

- « Non et pas de culotte non plus... » Je murmure ma réponse, comme pour ne pas assumer ce que je viens de dire.

- « Oh Ronie, non... N'aie pas de crainte avec moi, jamais. Si j'étais avec toi là... »

Et il s'arrête là, en plein milieu de sa phrase. Non ! J'ai envie qu'il continue, alors je lance presque de désespoir : « Qu'est-ce que tu ferais ? »

Un nouveau départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant