Il y a 605 ans, le peuple magique décidait de quitter la Terre et de se rendre sur Agathè Guè dans l'espoir d'y couler des jours paisibles. Malheureusement, depuis quelques années, un être despotique contaminé par la magie noire a pris le pouvoir su...
Hé non, vous ne rêvez pas, il s'agit bel et bien d'un nouveau chapitre ! La bonne nouvelle est double car, comme le titre l'indique, ce chapitre mettra en scène un des personnages les plus importants de l'histoire. Il reste cependant encore peu connu à l'heure actuelle donc j'espère que vous l'apprécierez autant que moi.
Sur ces belles paroles, je vous laisse découvrir le chapitre. Bonne lecture ^^
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— Je ne vais jamais y arriver, se lamenta Coline pour la quinzième fois en une heure.
Confortablement installée dans un des fauteuils de la chambre, Anaïg regardait sa protégée faire les cents pas en soupirant plus qu'une grenouille pffouteuse (les jets d'acide en moins).
— Dihya a quitté le palais après la réception, elle ne saura donc jamais si j'ai respecté ma promesse, ce qui veut dire que je ne suis pas obligée de tenir parole. On est d'accord, n'est-ce pas ? raisonna Coline en lançant un regard suppliant à la korrigan.
— Une promesse est une promesse, tu dois t'y tenir. Tu veux un morceau de pomme ? proposa Anaïg en lui tendant un bout du fruit qu'elle venait de couper.
Sans répondre, la jeune fille vint s'affaler dans l'autre fauteuil et enfuit sa tête dans un coussin.
— Je ne vais jamais y arriver, gémit-elle. Et s'ils me rejettent ? Ou se moquent de moi ? Ou pire encore ?
Si hier encore Coline pensait pouvoir facilement aller à la rencontre de Noah et de ses amis, le sentiment qui l'habitait depuis son réveil était bien différent. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer des centaines de scénarios différents au cours desquels le groupe la rejetait et lui disait que son comportement avait été ignoble.
La jeune fille aurait donné cher pour avoir le courage et la prestance de Dihya. Au lieu cela, elle se sentait faible, empotée et incapable d'aligner deux phrases d'excuses cohérentes.
Alors qu'elle repartait dans un nouveau flot de pensées dévalorisantes, la voix grave d'Anaïg la ramena à la réalité.
— De quoi as-tu si peur ? Ils ne vont pas te jeter dans une marmite de magma et t'assaisonner avec du paprika.
Coline se détacha juste assez de l'oreiller pour pouvoir lever les yeux vers son amie.
— Honnêtement, je ne sais pas. De me faire rejeter, insulter. C'est bête, je sais.
La korrigan avala son dernier morceau de pomme et se mit debout afin de pouvoir regarder sa protégée dans les yeux.
— Je doute très fortement qu'ils t'insultent, d'autant plus qu'ils m'ont toujours semblé assez polis. Et s'ils te rejettent, contente-toi de partir. Ce ne sera peut-être pas agréable mais ça ne te tuera pas et je te promets que des tas d'autres personnes seront ravies de passer du temps avec toi. À commencer par mes seize petits cousins que je dois garder le mois prochain. Ce sont de vrais monstres donc si tu veux t'en occuper à ma place, je te les laisse avec grand plaisir.
