Our secrets

28

Rosa FENA

France : 13h00

            3 JOURS PLUS TARD

Je cuisine avec Salopette assis sur le plan de travail en train de me regarder couper des tomates. On passe nos journées ensemble, bon il est surtout là pour la bouffe et les câlins mais pas grave. Je sais que si Élio me voyait en train de donner des petits bouts de mozzarella quand il en réclame et en plus sur le plan de travail, je saurais morte à l'heure d'aujourd'hui.

J'arrive mieux à dormir depuis le départ d'Élio qui date bientôt d'une semaine, je ne regarde plus ses stories qui me font plus mal au coeur qu'autre chose. Le voire s'amuser devrait me rendre heureuse, pourtant je ressens que de la peine. S'il m'avait prévenu de son départ je serais heureuse devant ses stories mais pour l'instant j'ai zéro nouvelles, ni d'annonce comme quoi il partirait, donc j'ai juste l'impression qu'il...je ne sais même pas.

Concentré dans ma tâche de couper les tomates, je sursaute en sentant deux mains glisser sur ma taille et une tête se poser sur mon épaule.

-Tu fais quoi de b- Commence Élio avant que je plis mon genoux et que mon pied rencontre ses couilles.

Il gémit de douleur, en reculant. Je regarde par-dessus mon épaule il se tient le paquet en essayant de réduire sa douleur en soufflant. Je me reconcentre sur mes tomates, passe encore des petits bouts de mozzarella au chat.

Je l'entends s'assoir sur une chaise de la cuisine gémissant de douleur, ok j'ai peut-être tapé un peu trop fort, mais il revient avec son « tu fais quoi de bon », qui me donne juste envie de le tuer.

Salopette me redemande des bouts de mozzarella, je regarde mon saladier avec une dizaine de bouts de mozzarella qui se courent après, j'ai peut-être abusé sur la mozzarella, trop donné au chat. Je me pince les lèvres hésitantes, ses petits yeux bleu polaire qui me font les yeux doux. Je ne craquerais pas. Mais je tente de lui donner un bout de tomate.

Qu'il ne mange pas bien sûr. Je le caresse en murmurant que j'ai plus de mozzarella pour lui.

-Rosa ? J'entends derrière mon dos, je l'avais presque oublié lui

Je me retourne en soupirant, moi je ne vais pas fuir la situation comme il lui. Je m'appuie sur le plan de travail. Plonge mon regard dans le sien.

-Exprime toi. Je lui dis

Je surveille du coin de l'oeil Salopette pour éviter qu'il en profite pour manger mes bouts de mozzarella.

-Je suis vraiment désolé, je devais te dire que j'allais à Paris mais on s'est disputé puis- Il commence

-Une dispute ? Sérieusement, c'est juste toi qui fuit comme un morveux, je t'ai dit que j'allais te dire ma nouvelle, tu aurais pu le savoir le soir même d'ailleurs mais tu as préféré crée une dispute nan ce n'est pas une dispute enfaite c'est juste toi qui fuis ! Je lui cris

-D'accord j'ai fuis j'ai mes raisons, j'aimerais te les dire mais je suis juste un mec qui a peur d'une chose de se retrouver seul après te dire quelque chose qu'il rêve de te dire depuis qu'il te connait. C'était prévu depuis longtemps mon voyage à Paris, j'aurais même voulu t'amener, t'embrasser sous la tour Eiffel, te faire l'amour dans l'hôtel de la ville de l'amour. Il dit

-Mon voyage à Paris est pour fêter entre guillemets mon départ, tu comprendras plus tard. Il continue

-Tu avais promis à Ella de venir au restaurant. Je lui dis commençant à avoir mes larmes aux yeux

-Ouais, et je suis un lâche. J'avais peur de te voir après le message que je t'avais envoyé, peur de gâcher le restaurant à cause du froid qu'il y aurait eu. Je devais y aller avec vous, mon départ pour Paris devait être le lendemain d'ailleurs. Mais je n'ai pas assumé et j'ai dit à mes potes qu'on partait plus tôt.