Terreur et Promesse

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Remus

Je me réveillai particulièrement enjoué en ce jeudi 4 septembre. Mes deux premiers jours en tant que professeur s'étaient extrêmement bien passé et j'avais même réussi à gagner le respect et l'admiration de nombreux de mes élèves. Je savais cependant que mon style vestimentaire et mon air malade interrogeaient beaucoup d'entre eux, mais je n'avais reçu aucune réflexion directement sur ces deux sujets.

Je me contentais de leur faire voir ce que je savais faire pour leur montrer que j'étais tout à fait légitime en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal malgré mon air « miteux ».

Bon d'après, ce que j'avais entendu de Nohela, ça n'allait pas être compliqué de faire mieux que mon prédécesseur, ce qui me rassura un tant soit peu.

Mais ce n'était pas pour cela que j'étais d'humeur particulièrement joviale. Non, aujourd'hui, j'allais enseigner pour la première fois aux troisièmes années. Et donc, au fils de mes meilleurs amis.

Voir Harry pour la première fois douze ans après le drame m'avait fait un choc. Il était le portrait craché de James à son âge, et je devais avouer que cela m'avait légèrement chamboulé. Ce cours allait être pour moi un prétexte pour me rapprocher de Harry, sans lui révéler la véritable nature de la relation que j'entretenais jadis avec ses parents. Il ne savait pas qui j'étais et cela me convenait parfaitement. Je ne souhaitais pas parler avec lui de l'époque des maraudeurs, c'était encore trop douloureux pour moi.

De plus, je craignais qu'il puisse me reprocher de l'avoir abandonné après la mort de ses parents. À l'époque, il était pour moi inconcevable d'élever un enfant seul avec ma lycanthropie et j'étais toujours du même avis aujourd'hui.

Je passai en coup de vent devant le miroir de ma salle de bain et vis que j'avais repris des couleurs. J'avais l'air bien moins fatigué. Les potions de Nohela avaient plutôt bien marché, même si elle devait être plus efficace sur un sorcier non-lycanthrope. Mes cheveux étaient plus courts et j'allais pouvoir les discipliner à peu près convenablement. Du moins, ils ne tombaient plus sur mes yeux. Je passais ma main dedans pour les tirer en arrière et souris.

Rien ne pourrait gâcher cette journée.

Les cours de ce matin avec les septièmes années c'était plutôt bien passé et c'était avec une euphorie palpable que je me dirigeai vers la grande salle. En passant devant la table des Gryffondor, je pus entendre que Sirius Black avait été vue à Dufftown non loin de Poudlard par une moldue. Cette nouvelle créa en moi une colère noire ponctuée d'une profonde tristesse.

Étais-je condamné à ce que l'on me rappelle éternellement cette trahison et la perte de mes amis, qui était tout ce que j'avais de plus cher ?

Ils étaient ma famille, mon tout.

Quand je fus proche de la table des professeurs Nohela me fit un signe pour me signalait qu'elle avait gardé une place à côté d'elle. C'était devenu notre rituel depuis mardi soir, on passait tous nos repas communs ensemble. Excepté le petit déjeuner, vu que Nohela préférait les prendre dans son appartement.

Je m'assis à côté d'elle lourdement et la regardai.

Qu'elle était belle avec ses cheveux noir corbeau et ses yeux d'un vert pâle absolument divin! Elle me rappela vaguement quelqu'un mais ça ne pouvait pas être possible, je n'en avais jamais entendu parler de la part de Sirius ...

Encore lui, il me hanterait jusqu'à mon dernier souffle. La trahison de celui que je croyais mon meilleur ami, me laissait encore aujourd'hui une douleur amère difficile à digérer.

Le Poids de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant