Nouveaux collègues, nouveaux résidents

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Nohela

La nuit était tombée et après plusieurs heures de voyage, Poudlard commençait à se dessiner dans le ciel. La vue des cicatrices de mon nouveau collègue m'avait ramenée à cette nuit, il y a trois ans ...

Un loup-garou influant c'était introduit à Sainte Mangouste pendant que je faisais ma garde. L'hôpital avait à l'époque fait la une en raison de son investissement dans la potion tue-loup et proposait grâce aux nombreux maîtres de potion qui avaient préparé bénévolement la potion, de donner pour un an de potion tue-loup, en échange de faire des retours sur les effets de la potion pour peaufiner les recherches.

Greyback en avait entendu parler et cela l'avait fortement contrarié. En effet, pour lui, il ne fallait pas renier sa nature de loup-garou et cette potion était contre nature. Suite à cela, son objectif était simple, dérober toutes les potions tue-loups de l'hôpital. Ce jour-là, je m'étais retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, et je l'avais pris en flagrant délit de vol. Quand il m'avait vue, il était rentré dans une colère noire et s'était attaqué à moi. J'avais bien cru que ça allait être mon dernier moment dans ce monde. Fenrir Greyback n'était pas vraiment réputé pour être un tendre même sous sa forme humaine, heureusement dans mon malheur, un groupe d'Auror passaient par là à ce moment-là. J'avais donc gagné une jolie cicatrice en dessous de ma pommette droite qui se cachait facilement avec mes cheveux. Je me demandais ce qui était arrivé à Remus pour en avoir de si grandes. Ça n'avait pas dû être une partie de plaisir, et rien que d'imaginer la douleur qu'il avait dû ressentir me fendit le cœur.

La cohue autour de moi s'intensifia au fur et à mesure que nous nous rapprochions du château, me sortit de mes pensées. L'excitation de revenir à Poudlard s'installa au creux de mes entrailles. J'allais afin retrouver ma deuxième maison.

Une fois le Poudlard express totalement immobile, je descendis ma valise du porte-bagage et pris la cage de Pyxis. En sortant du train, j'aperçus Remus sur le quai près de Hagrid et je me dirigeai vers eux d'un pas ferme. Hagrid me vit puis me salua d'un signe de main que je lui rendis au centuple en agitant mon bras dans tous les sens, quitte à passer pour une folle. Arrivé à leur hauteur, Hagrid m'ébouriffa les cheveux en souriant.

— Alors Nohela tu as fait bon voyage ? me demanda-t-il.

— Excellent ! Merci Hagrid. Rien ne vaut le confort d'un bon vieux train. Bon après, le supplément "patrouille de détraqueur" n'était pas vraiment nécessaire, répondis-je avec une voix qui trahissait mon énervement.

— Ah oui ça, j'en ai entendu parler. J'ai reçu avec Minerva un courrier par hibou spécial de la part de Remus, ici présent, comme quoi Harry s'était évanoui à la suite du passage des détraqueurs dans son compartiment.

Je jetai un regard vers Remus. Éclairé par la lune, il était encore plus beau. Ses cheveux châtains lui tombaient sur les yeux et j'eus une terrible envie de passer mes doigts dedans.

Je plongeai mon regard dans le sien et je fus époustouflée par la couleur de ses iris. Qu'il avait d'ailleurs, d'un magnifique bleu nuit, faisant écho au ciel étoilé qui se présentait à nous ce soir. Il me regarda avec un sourire en coin craquant et je le lui rendis.

— Oui, on s'est déjà rencontré dans le train, lorsque j'étais dans le compartiment de Potter et ses amis pour voir si tout le monde allait bien suite à l'épisode des détraqueurs, expliquai-je à Hagrid.

— Oh, je vois. Vous avez pu voir Remus, que nous avons une excellente guérisseuse, digne de Pompom !

— J'ai vu ça effectivement, d'ailleurs on m'a dit que vous aviez fait fuir les détraqueurs à l'aide d'un Patronus. Ce sortilège n'est pas donné à tout le monde, plusieurs élèves m'ont dit avoir vu qu'un chien s'élançait sur les détraqueurs, je suis impressionné.

Le Poids de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant