Une rentrée mouvementée

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Nohela

POUM !

La détonation du bouchon de champagne que mon père avait fait sauter me ramena à la réalité, je relevai les yeux en me rendant compte que je fixai le sol, je balayai le salon du regard à la recherche de mon meilleur ami Rémi. Je le vis près du bar discutant avec mon père joyeusement, je me dirigeai alors vers eux un sourire aux lèvres.

— Comment ça va ma puce ? me demanda mon père une fois que je fus arrivée à leur hauteur.

— Très bien papa, j'ai si hâte de commencer en tant qu'employée à part entière à Poudlard.

— En espérant qu'il n'y est pas de nouvelle catastrophe, ce Potter a vraiment la poisse, s'esclaffa Rémi.

— Ne m'en parle. Je ne préfère pas compter le nombre de fois où je l'ai eu à l'infirmerie.

Nous nous mîmes à rigoler et nous dirigeâmes vers la table où ma mère déposait déjà les différents plats. Poudlard, ce n'était pas nouveau pour moi en plus d'y avoir passé sept ans en tant qu'élève, j'y avais également fait mon année d'internat. À la suite de ça, Dumbledore qui était content de mon travail avait décidé de m'embaucher à temps plein, car pour lui deux médicomages à l'infirmerie de l'école ne seraient pas de trop. De mon côté, j'adorai mon travail. Je n'aurais pas pu imaginer un meilleur job. J'aimais ce contact privilégié que j'avais avec les étudiants qui venaient vers moi pour remédier à divers maux ou tout simplement pour se confier. Mais de façon inattendue, j'étais tout de même un peu nerveuse à l'idée de cette nouvelle rentrée...

Je refoulai mes pensées dans un coin de ma tête et me concentrai de nouveau sur le repas qui se déroulait devant mes yeux. Rémi s'était installé à côté de moi comme à son habitude, mon père était en bout de table et ma mère était en face de Rémi, je regardai devant moi la place vide, et interrogeai mes parents :

— Où est Dora ?

— Elle arrive, elle est allée chercher quelque chose dans sa chambre.

— Oh, okay.

Je me demandai bien ce qu'elle était allée chercher dans sa chambre. C'était même étonnant de ne pas l'avoir entendu buter contre le radiateur de sa chambre. Ma sœur Nymphadora était affreusement maladroite et bien que ce radiateur n'ait jamais bougé, elle se cognait toujours dedans. Je fixai le couloir menant aux chambres en attendant qu'elle daigne pointer le bout de son nez. Après quelques secondes, une chevelure rose en désordre apparut.

— Ah bah ce n'est pas trop tôt Dora, je meurs de faim, me plaignis-je

— Tu as tout le temps faim Nohé, heureusement qu'on te n'écoute pas, on mangerait toute la journée, répliqua ma sœur.

Tout le monde se mit à rire et je fis la moue.

— Ce n'est pas ma faute si j'ai tout le temps faim !

— Ça, ce n'est pas nouveau ! J'espère que ton appart n'est pas trop loin des cuisines, déclara Rémi.

— Même pas drôle rem, je ne suis pas non plus un ventre sur patte, je peux me maîtriser.

— Mouais, enfin quand je ne te vois pas en train de manger, tu as un café à la main donc bon ...

— Amende, déclarai-je en levant les mains en signe de rédemption.

Le repas se passa à merveille entre rire et compliment sur la cuisine de ma mère, le temps était passé en un claquement de doigts. Je vis ma mère consulter l'horloge, elle se leva de la table pour débarrasser les plats et leva la tête vers moi.

Le Poids de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant