Comme un air de famille

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Remus

Une souffrance à m'en déchirer les boyaux me tira de mon sommeil, signe que la pleine lune était terminée. Mes transformations avec ou sans potion étaient toujours aussi douloureuses. Quand je sentis, le sol dur contre ma peau, je sus que j'étais revenu humain. Je jetai un coup d'œil à Nohela et vis qu'elle convulsait de douleur en se transformant, ce qui n'était absolument pas normal.

Je me redressai dans la panique, la pris dans mes bras et calai mon dos contre le mur. Je l'assis sur mes genoux et la berçai doucement, espérant calmer ses convulsions. Je caressai ses cheveux et elle enfouit sa tête dans mon cou. Ses sanglotements me déchirèrent le cœur.

— Qu'il y a-t-il mon petit corbeau ? demandai-je affolé.

Elle renifla et m'enlaça la taille toujours muette.

— Parle-moi Nohela, je t'en prie, tu me fais peur, débitai-je.

Elle recula son visage pour me regarder et je vis que ses joues étaient baignées de larmes. Je les essuyai de mon pouce et attendis.

— Comment fais-tu pour supporter ça à chaque pleine lune, tu ne mérites pas de souffrir autant.

Elle prit mon visage en coupe, embrassa mon front et caressa mes joues. Elle ferma les yeux, colla son front au mien et souffla :

— Je suis tellement désolé Remus, si tu savais.

Nous respirâmes à l'unisson, nos souffles se mêlant. Ses sanglots se tarirent petit à petit. Même si je n'avais rien compris, le fait de ne plus la voir pleurer me soulageai énormément.

Je me rendis compte que dans la panique, j'étais resté nu. Je me mis à rougir violemment. Nohela, bougea légèrement se séparant de moi pour prendre sa baguette, tapota mon torse avec et je me retrouvai vêtit d'un pyjama. Je la regardai surprise et elle vint se recoller à moi, son nez niché contre ma poitrine.

— Un sort utile quand les patients arrivés aux urgences, m'expliqua-t-elle.

— Nohela, je ne comprends rien, pourquoi convulsais-tu ? lui demandai-je d'une voix douce. Tu m'as fait si peur, la transformation d'animagus n'est pas censé provoquait de douleur, poursuivis-je.

— Remus, c'est ta douleur que je ressentais.

— Comment ça ? Éclaire-moi, dis-je, hébété.

— Je ne sais pas comment c'est possible, mais j'ai remarqué que quand j'étais près de toi je pouvais ressentir toutes tes émotions. Je sais quand tu es joyeux, paniqué ou triste. Tes sentiments s'insinuent en moi et je les vis comme si c'était les miens. Mais ta douleur lors de la transformation était si forte que je l'ai ressentie de mon appartement, c'est pour ça que je suis venu te voir, m'expliqua-t-elle.

— Je m'excuse Nohé.

— Ne t'excuse surtout pas Remus, ce n'est pas ta faute. Personne ne devrait endurer cette douleur et toi tu la supportes deux fois par mois depuis des années. C'est tellement injuste.

Elle embrassa ma poitrine et mon cœur rata un battement. J'étais en train de tomber éperdument amoureux de Nohela Tonks et je n'avais rien vu venir. Je posai un baiser sur le dessus de tête en retour. Je consultai ma montre et vis qu'il n'était que cinq heures du matin.

— Tu commences à quelle heure aujourd'hui ?

— Je commence qu'à 10h, pourquoi ?

— Il n'est que 5h, on a le temps de dormir un peu, l'informai-je.

Elle hocha la tête puis se leva, prit ma main et nous dirigea vers le lit. Elle s'engouffra sous la couette et me fit signe de m'allonger près d'elle ce que je fis. Une fois installée, elle me recouvra et posa sa tête sur ma poitrine. Elle passa un de ses bras autour de moi et soupira d'aise.

Le Poids de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant