Chapitre 5

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Alphaël

— Ça va ? Dis, tu peux ouvrir les yeux.

Je posais une main sur son épaule. Elle tressaillit. Je concédais :

— O.K ! Bon, garde les yeux fermés si ça t'aide. Mais il va falloir avancer. Tu me fais confiance un minimum hein ?

— J'ai... le vertige !

— Tu as juste peur. Tu as deux pas à faire pour passer la lucarne, d'accord ?

Par mon bras contre son dos, je l'encourageais. Elle piétina sur place avant de lever une jambe après l'autre. Elle poussa une exclamation quand la matière fine et légère de la bulle la toucha.

La sachant sur un sol stable et sans danger, je la suivis ensuite. Ce fut presque un saut que je fis, le cœur battant, pour atteindre ma chambre.

La volonté de mon esprit, pour faire tenir cette planche, avait faiblit. La bonne raison en fut que le risque était désormais uniquement pour ma vie. Il n'y avait plus d'autres vies en jeu dans ma périlleuse expérience.

On s'en est sorti. J'en étais ravi mais ne le clamais pas si fort. Inutile de laissé entendre que je n'étais pas très sûr de moi sur ce coup.

J'entendis la planche se briser en retombant dehors sur le sol.

Je me relevais après m'être écroulé volontairement et doucement pour me remettre de mes efforts.

— Bienvenue dans mon humble palais, Princesse !

Enfin, si on a la prétention d'appeler ça ainsi.

— Intrus ! Alphaël, dois-je signaler l'intrusion par mon système d'alarme intégré ?

— Non, Cyber ! C'est comme ça que tu salues une invitée ? Présente-toi !

— Je suis Cyber ! Une IAD, Intelligence Artificielle Domestique, pour la famille Frane.

— Sarya n'a jamais aimé ce genre de technologie. C'est la première chose qu'elle a boycotté chez nous.

— Toi, c'est ainsi que tu dis bonjour à ma fidèle robot ? C'est le seul truc de luxe ici. Je pensais que ça aurait pu te plaire. la taquinais-je alors qu'elle n'avait pas le cœur à la fête.

Elle prit place sur mon siège de bureau. Sa mine, au-delà de renfrognée, affichait une peine inconsolable.

— Dis-moi ce que tu penses. Je suis prêt à tout entendre. Parle-moi !

— Si tu ne m'as pas accompagné pour avoir des infos sur ton père, était-ce pour connaître mon secret ? N'est-ce pas que c'est ça !?

— À quoi ça sert de poser des questions si tu n'attends pas de réponses de la part l'intéressé ? 

Je m'assieds en tailleur. On ne pouvait pas dire que j'étais sur le sol, j'adorais me faire léviter juste au-dessus. J'estimais que ça faisait travailler mon cerveau pour ensuite accomplir des choses plus grandes.

— Il n'y a que moi pour être si karroof et croire que je contrôle tous les secrets qui me concernent. Si ça se trouve, tu as même compris avant moi. Alors tu avais raison de me haïr en fait. Mais depuis ton coup de colère d'hier, tu me détestes soudain plus du tout. Je haïs encore plus ce fait que la rancœur que l'on s'est toujours portée.

Je ne pus retenir un léger rire nasal en attirant à moi une boîte de mouchoir. J'en tendis un à Wafa.

— Pour faire quoi ? me demande-t-elle. 

— Tu as... du sang dans la bouche. Tu t'es fait mal ?

Elle s'essuyait la bouche nonchalamment en bégayant :

Wafa et les ZolinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant