Félicie

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Je suis actuellement en cours de maths. Faudrait me dire qui arrive à supporter cette matière en temps normal c'est déjà compliquée mais alors là depuis que mon voisin, l'autre imbécile, est arrivé. Il commence littéralement à me soûler. À peine, il arrive, il commence déjà avec ces réflexions et à croit avoir un égo surdimensionnée.

Cette année, j'essaye de bosser, malgré mes difficultés. Pour m'aider à travailler, je me rappelle que cette citation existe " Quand on veut, on peux " de Napoléon Bonaparte. J'écoute attentivement le cours mais je comprends rien, j'ai beau essayer. Tout se mélanger. Je peux même pas compter sur Mélia, elle est à l'autre bout de la classe et encore moins sur mes voisins. Quand je regarde Mélia, je la vois déjà se sociabiliser avec ses camarades. Ça c'est sûr ça se passera pas comme ça avec mes camarades. Entre celui qui se croit tout permis et l'autre qui colorie son cahier, je ne suis pas sûr qu'il arrive à suivre le cours. Je n'ai pas vraiment envie de vouloir me sociabiliser avec eux mais même en temps normal.
On ne peut pas savoir ce que les autres ont derrière leur tête, malheureusement.

J'ai promis à mes parents que cette année je devais avoir mon bac et que j'allais bosser. Bon, c'est mal barrer. Je n'arrive à rien, j'ai beau faire des efforts rien n'y gagne. J'ai peur de me foirer. Le stresse monte déjà, ma tête tourne, je commence à voir flou, à me sentir de trop. Depuis qu'au collège, tout le monde se moquait de moi, je n'ai jamais vraiment réussi à m'intégrer, c'est qu'un détail. Mais là, le lycée est venue et des crises d'angoisses ont commencé à venir. Maintenant dès qu'un problème ne va pas, je n'arrive plus à me gérer. Et là, pendant le cours, ça m'a pris d'un coup. J'ai beau supplier le temps de passer. Mais rien ne bouge. Je n'ai pas vraiment envie d'attirer l'attention, si c'est pour me dire que je fais ça pour avoir du monde autour de moi. Je vais attendre que tout ça se calme. On m'avait expliqué que je devais me focaliser sur moi même et de compter plusieurs fois jusqu'à 5 pour reprendre conscience.
J'ai l'impression de me sentir observer.
J'entends une voix.

- Peux-tu arrêter de bouger, me demande mon voisin Raphaël.

Je ne peux pas, je n'y arrive pas. Aucun son de ma bouche, je ne sais pas quoi dire.

- Eh oh, tu pourrais répondre quand on te parle, me dit-il avec désespérément.

- Je lui réponds oui oui, avec une voix qui tremble légèrement.

Il glisse ses yeux doucement en me regardant de ma tête aux jambes.
Y'a un soucis sur moi ?
Je le vois se remettre face à sa feuille.
Plus personne m'observe.
Un poids en moins.
Je respire doucement pour reprendre contrôle de moi même.
Ça prends du temps, je ne suis plus le cours, j'écoute plus ce que dit le professeur.
L'heure passe si lentement que j'ai l'impression que ça me fatigue de plus en plus.
Je fixe pendant un bon moment l'horloge pour attendre la sonnerie.
Enfin ça sonne.
Je range rapidement mes affaires que je pars directement sans attendre Mélia.

J'envoie un message à ma mère pour lui demander si elle peut venir me chercher. Je lui explique ce qui m'est arrivée.

Maman :
- coucou chérie, c'est bientôt ma pause je viens te chercher dès que je peux. Mets toi au calme, je vais de mon mieux. bisous, me dit-elle.

Moi :
- Merci maman, je t'attends devant le lycée, bisous, lui écris-je.

Faut que j'envoie un message à Mélia, elle doit s'inquiéter de ne pas me voir en cours. Je la laisse toute seule pour manger mais je ne doute pas, tellement qu'elle est sociable, elle ne mangera pas toute seule.

Moi :
- Coucou Mélia, je pars, je me sens pas bien, excuse moi. bisous, bon courage pour la journée, lui écris-je.

inattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant