Atras Origines

Chapitre 8 : La milice arrive

- Nous devrions y aller, glisse Khalidas, Si tu veux te rendre au clan de l'aigle partons dès maintenant !

- Il a raison, renchérit Aether en finissant sa bière, une énième fois.

          Nous nous levons discrètement, essayant de ne pas attirer l'attention. Ce qui est perdu d'avance puisque tout le monde a arrêté de parler, et que personne n'ose bouger. Il faut bien admettre aussi que deux Khorns et un humain vêtu de blanc, niveau discrétion, on a vu mieux. Au moment où nous allons quitter la pièce, Zeth nous interpelle.

- Eh vous trois !

          Tous les élèves, parlants devant l'entrée, se mettent en travers de notre chemin, nous bloquant le passage. Je me demande s'ils pourraient vraiment nous arrêter, moi et Aether. Khalidas ne prend pas le risque de nous laisser agir. Il revient sur ses pas, et s'adresse au maître.

- Merci pour ce magnifique repas. Nous n'en aurons pas de semblable avant longtemps. Bien que nous appréciions votre compagnie. La route nous appelle, et nous sommes dans le regret de vous quitter. Au plaisir de vous revoir !

          Il a dit sa tirade comme si rien ne c'était passé. Zeth ne réagit pas tout de suite. Il reste stoïque, sans dévoiler le moindre sentiment. Je me demande comment il va réagir. Je pose ma main sur ma ceinture, m'emparant de.... Mon poignard ! Il n'y est pas, et je n'avais même pas senti la différence. Tant pis, je ferai sans.

- Ravi de savoir que le repas vous ait plu, dit-il d'un air entendu, Demandez à Ariane pour vos affaires. Que fortune et réussite soient sur votre chemin !

- J'agirai de telle manière qu'ils y soient, termine-t-il en hochant légèrement la tête pour le saluer.

          Les élèves derrière nous s'écartent, nous laissant passer. Je ne comprends pas très bien ce qui vient de se passer. Pourquoi nous a-t-il laissé partir ? Mes nouveaux compagnons ne s'éternisent pas, ils quittent la pièce. Je les suis, d'un pas rapide pour ne pas me laisser distancer. Ils se dirigent vers une partie du temple que je ne connais pas. Ils ont l'air de savoir où ils vont. Ils me guident jusqu'à un escalier que nous empruntons pour descendre dans une grotte où quelques chariots et objets sont entreposés. Dans une alcôve, sur notre droite, est aménagée un comptoir où l'atrienne qui était à mon chevet, dort, à moitié avachie sur la table.

          Arrivé à son niveau, Khalidas se racle la gorge. L'atrienne se relève visiblement surprise d'être dérangée. Elle ne s'attendait pas à avoir de la visite.

- Désolé de vous déranger pendant votre sieste, commence Khalidas faisant rougir l'atrienne confuse, Mais nous aimerions récupérer notre chariot au plus vite, et sortir par derrière.

- Oui biensur, dit-elle en sortant de derrière son comptoir, Il est par là. Suivez-moi.

          J'ai le sentiment d'avoir oublié quelque chose mais je ne me rappelle plus...

- Mon sac !

- Quoi ton sac ?, demande Aether.

- Je l'ai laissé dans la chambre avec ma cape de fourrure aussi. Je n'ai plus mes armes non plus. Mon poignard et un glaive.

          Mes deux nouveaux compagnons de route se regardent. J'ai l'impression qu'ils réfléchissent aux risques potentiels.

- Très bien, fait alors Khalidas, Je vais aller les chercher. Quittez cet endroit. On se retrouve en chemin.

          Sans perdre un instant, il remonte les escaliers.

- Mince, je n'ai pas eu le temps de lui dire où ils étaient...