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L'OMERTA

Murad El Sayf.


Moi : Elle est là dans ?

Isam : Ouais, j'ai dis à nos hommes de l'installer ici.

Mon petit frère passe devant moi. Il sort une clé de la poche arrière de son bas de smoking puis vient déverrouiller cette porte en fer, à quelques centimètres de nous.

Une désagréable odeur d'humidité vient envahir instantanément mes narines. Je tousse bruyamment jusqu'à en étouffer tout en agitant ma main, tentant de faire disparaître l'épaisse brume qui s'est dégagé lors de l'ouverture de cette pièce.

Celle-ci est plongé dans une pénombre presque aveuglante, m'empêchant de distinguer, dans l'immédiat, cette femme.

Alors, Isam s'empresse de poser ses doigts sur l'interrupteur. Je m'accapare enfin la vue, une faible lumière blanchâtre vient illuminer une partie de cette pièce qui est tout simplement, calamiteuse.

Les murs oppressants qui l'a compose, me donne presque la boule au ventre. Le papier peint a était arraché par nombreux de nos ennemis qui ont passés un court séjour à nos côtés. Cette pièce dispose d'un carrelage qui est passée d'un blanc éclatant à un rouge sanglant. Le tout est enveloppé d'une odeur repoussante qui me donne, littéralement, envie de gerber.

Moi : Putain ! Ça pue la mort ici.

Isam : Ferme là !

Mon épaule vient volontairement bousculer la sienne. Il gémit silencieusement de douleur puis se tourne vers moi. Lorsqu'il croise mon regard, qui doit être actuellement, que rancune et hostilité, il mime une mine faussement désolé.

Isam : Je voulais dire moins de bruit. Tu risque de la réveiller.

J'hausse les épaules puis détourne mon attention de la sienne pour venir la poser sur cette femme. Replié sur elle même, ses longues mèches brunes assiégeant de toute part son visage, m'empêche d'observer celui-ci davantage.

Elle est endormie, en tout cas elle à l'air endormie. Vêtue d'un jean ample de couleur barbeau ainsi que d'un simple col roulé noir, elle semble frissonner de froid. Le matelas qui lui sert de socle est entouré de barres de fer. Sur l'une d'elle, des menottes y sont accrochés, l'emprisonnant alors, et l'empêchant de tenter quoique ce soit.

Moi : Elle doit crever de froid ici.

En jetant une furtif œillade dans sa direction, j'ai pu apercevoir sa figure plonger, en un instant dans un profond abasourdissement, me laissant sourire légèrement.

Isam : Je rêve ou t'éprouve de la pitié pour cette putain traînée ? Elle a faillit te buter avec ce lustre.

Moi : J'suis toujours là pourtant. C'est pas ce lustre qui allait causer ma mort, crois moi.

Isam : J'en ai rien à foutre, ça reste une ennemie.

Moi : Ça reste une femme aussi.

Je l'entends rire nerveusement.

Isam : Dis-moi directement que tu veux lui faire des gosses.

À mon tour de rire, mais cette fois, sincèrement.

Moi : Non mais comprends moi. Ça te fais pas bizarre.. le fait qu'elle soit une femme.

Isam : Non j'en ai rien à faire. Elle s'en ai prit à nos hommes, c'est comme si elle s'en était prise à notre famille. Ça revient au même.

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