MOn ESCLAVE

Cœur 💔

                       BARBARA

Pourquoi ?
Pourquoi suis-je témoin de cela ?
Mon cerveau est en ébullition, cherchant désespérément à décoder une réalité qui semble avoir été détournée. La confusion et la peine se mêlent en moi, formant un tumulte émotionnel difficile à contenir dans cet instant où je me sens soudainement envahie par une sensation d'injustice et de trahison.

Je n'arrive plus à bouger, figée sur place, les yeux rivés sur la scène qui se déroule devant moi. Je peine à comprendre ce qui m'arrive, les émotions me submergent, et je sens une douleur profonde, lancinante. Reculant lentement, mes pas sont hésitants, mais il m'a vu. Ses yeux gris se sont ancrés dans le bleu des miens, et ce contact visuel me fait mal, d'une manière que je peine à expliquer. La souffrance est si intense que je me mets à courir, montant rapidement les marches jusqu'à la chambre qui m'a été assignée.

La porte se referme derrière moi, et je m'effondre sur le lit. Les larmes coulent sans répit, un torrent d'émotions trop complexes pour que je puisse les démêler. Des questions tourbillonnent dans ma tête, et une voix intérieure me murmure des commentaires acerbes.

"Tu attendais à quoi ?
À quoi pensais-tu ?
Tu es vraiment naïve. Tu n'es personne pour lui."
Les mots résonnent dans mon esprit, alimentant ma peine.

Je m'entretiens en silence avec cette voix dans ma tête, comme si elle pouvait apporter des réponses à mes tourments. "Pourquoi ?" J'articule cette question à voix basse, comme si en formulant les mots à voix haute, j'obtiendrais une réponse. Mais la réponse n'arrive pas, seulement le tumulte de mes propres pensées.

Soudain, la porte s'ouvre brusquement, et la voix calme de Kev pénètre dans la pièce.

- Demain on reprend la route.
Entendre sa voix ravive mes larmes, et sans que je m'en rende compte, un murmure s'échappe de mes lèvres :

"Pourquoi ?"

- Pardon ?

Sa réponse me fait tourner le regard vers lui, mes yeux encore rouges et gonflés. La peur mêlée de courage me pousse à avouer :

- Pourquoi m'as-tu fait ça ? Le baiser... et tout ça ? Mes mots se traînent, porteurs de toutes les interrogations et la confusion qui me submergent.

Kev éclate de rire, un rire qui me semble cruel dans ce moment de vulnérabilité. Mon regard se fixe sur lui, cherchant des réponses dans ses traits.

- Tu sais, trésor... Il prend une profonde inspiration, comme s'il pesait chaque mot avant de le prononcer.

- Ce qui s'est passé hier, tu oublies, ok ? Tu n'es personne. Sa phrase me frappe comme un coup de poing, et il scelle sa déclaration en plaçant sa main sur sa bouche, mimant l'expression d'une personne idiote.

Un torrent de colère monte en moi, balayant la douleur. Je me lève brusquement du lit, avançant vers lui, déterminée.

- Tu n'es qu'un sale imbécile....

Ma phrase ne se termine pas, car il me gifle violemment. Sa main encercle ensuite mon cou dans une étreinte oppressante.

- Écoute-moi bien. N'oublie JAMAIS TA PLACE. Je ne suis pas ton pote, donc fais très attention à ce que tu sors de ta SALE GUEULE DE SALOPE."

Sa voix résonne dans ma tête, cinglante et cruelle.

- Tu n'es RIEN UNE ESCLAVE. Sois heureuse que je ne te traite pas comme ton imbécile de Victor.

Ces mots s'abattent sur moi comme un coup de fouet, me laissant anéantie et meurtrie. Mon souffle est entrecoupé, et mes larmes continuent de couler, témoignant de ma vulnérabilité face à cette déclaration glaciale.