À l'hôpital.

75 11 0
                                        

«–attends, Tet.
–qu'y a-t-il?
–ce drap me gêne. Tu n'aurais pas deux épingles avec toi? Tu en avais toujours à la fac.
–si... »

     Il fouilla dans ses poches et en sortit plusieurs. Megumi en prit quatre, juste par sécurité.

«–pourrais-tu te tourner, à présent? »

     Il s'exécuta, et elle enleva le tissu. Elle le déchira en deux, et utilisa une partie pour faire une robe improvisée lui arrivant aux genoux.

«–voilà, c'est bon, on peut y aller. »

     Le jeune homme se retourna et la regarda de haut en bas.

«–plutôt jolie.
–merci. »

     À peine furent-ils éloignés qu'une explosion les fit sursauter.

«–Azura! Hurla la voix de son ravisseur, le démon. »

     Ils continuèrent de courir, Megumi avec un peu de mal.

«–tu vas pouvoir continuer?
–ou-oui, ne t'inquiète pas. »

     Sorti de nulle part, le démon possédant Mitsuru apparut devant elle et la saisit par le cou.

«–lâchez moi! »

     Elle fut brutalement lancée contre le mur, ce qui lui fêla une côté. Elle retomba mollement au sol, inconsciente.

«–Megumi! »

     Tetsuya regarda durement Mitsuru qui avait un sourire sale scotché au visage.

«–tu as vraiment changé, Mitsuru. Avant, tu ne pouvais même pas levé un doigt sur elle.
–avant qu'elle ne m'abandonne.
–c'est de ta faute!
–éloigne toi de lui. Lui conseilla une voix venant de derrière lui. »

     Il se retourna et vit Izumi, Rin et ce démon dont lui parlait tant la deuxième.

     Izumi serra les poings de rage en voyant sa sœur.

«–récupérez la et allez-vous en.
–et qui te le permet?
–je n'ai besoin de la permission de personne. Maintenant, quitte le corps de cet imbécile. »

     Il sourit et une fumée noirâtre s'échappa du corps de Mitsuru qui s'évanouit, avant de prendre forme face à Animus.

«–je vais te tuer, Maël.
–essaie toujours. »

     Izumi prit sa sœur dans ses bras, mais la lâcha aussi vite en se faisant plaquer contre le mur par une force invisible, ainsi que Rin.

     Megumi fut soulevée et conduite au dessus des escaliers menant au rez-de-chaussée.

«–tu l'aimes toujours autant, à ce que je vois.
–si tu oses...
–j'aimerais bien savoir ce qu'il se passera. »

     Il lui offrit un magnifique coup dans le visage, ce qui lui fit saigner du nez.

«–tu recevras pire. Laisse les partir.
–tu n'es pas en position d'exiger quoi que ce soit. Sois tu te soumets, sois ils y passent. Tu sais aussi bien que moi que je n'aime pas me battre, c'est salissant. »

     Me soumettre?

«–et tu ne lui feras rien?
–absolument rien. »

     Je ne lui fais pas confiance.

«–Ani... Animus... Ne... Fais pas ça. »

     Ma reine...

«–si tu acceptes, agenouille toi. »

Ouija : la convoitise d'un démon. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant