『The Black Cat [version old] 』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ⁴

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Le lendemain matin, Hachirō se réveilla tard. La journée d'hier l'avait épuisé. Il se leva, et se dirigea vers la salle de bain d'un pas trainant, pour se laver le visage.

Il revint au salon et aperçut Ran, assise sur le canapé. Il la salua. Conan assis par terre, lui lança un regard d'avertissement. Il se releva vivement et tira Hachirō par la manche.

- Conan ? s'étonna Ran

- Je dois juste montrer quelque chose à Hachirō, fait ce dernier en le tirant par la manche en direction de la salle de bain.

Conan ferma la porte derrière eux, et attrapa brusquement Hachirō par le col. Il prit une grande inspiration et murmura à l'oreille de ce dernier :

- Tu vas m'expliquer ce qui t'es arrivé hier.

- Il semblerait qu'il me soit arrivé la même chose qu'à toi Kudo, lui répondit il sur le même ton

Conan soupira :

- J'aimerai savoir depuis quand es tu au courant que je suis Shinichi ?

- Dès la première fois où je t'ai vu. Mais je n'en étais pas vraiment sûr, disons que j'ai émis une hypothèse, j'en ai eu la certitude qu'hier ...

- C'est pour ça que tu nous suivais partout, je t'ai pris pour un des leurs

- Tu veux dire que tu me prenais pour un criminel ?!

Hachirō rigole doucement :

- Non, je m'inquiétais seulement pour toi

Conan secoue la tête d'un air désapprobateur :

- Eh bien tout cela t'a amené dans un beau pétrin

- Je sais ...

- Et comment vas tu expliquer ça à tes parents ?

- Mes parents ?

Un long silence s'installe entre eux, jusqu'à ce qu'Hachirō le brise en riant nerveusement :

- Ils n'en ont que faire de moi. Ils ne se sont sûrement même pas rendu compte que je ne suis pas rentré hier soir.

- Parfait tu vas pouvoir rentrer chez toi dans ce cas. Evite quand même de croiser tes voisins en rentrant

Hachirō hoche lentement la tête. Conan poussa la porte et murmura à l'oreille d'Hachirō :

- Viens chez moi demain ...

Le petit garçon posa son regard sur Conan, hocha lentement la tête et sortit de la petite pièce. Conan lui emboita le pas.

- Ah vous revoilà vous deux, fit Ran avec un sourire en les apercevant

Hachirō oublia momentanément tous les soucis qui l'oppressaient en sentant l'odeur du petit déjeuner tout prêt. Ran tira une chaise et s'exclama :

- A table papa !

Kogoro entra d'un pas trainant, la chemise débraillée, et l'air endormi. Il poussa une sorte de grognement qu'Hachirō traduisit par un "j'arrive", et s'assit à table. Hachirō et Conan s'installèrent à table à leur tour. Le repas débuta dans le silence, le petit garçon aux yeux verts gardait la tête baissée de peur qu'on le reconnaisse. Soudain le père de Ran écarquilla les yeux et manqua de s'étouffer :

- QU ... ?!

- Qu'y a t-il papa ? le questionna Ran

- Qui est cet enfant ?

Kogoro venait tout juste de remarquer la présence d'Hachirō. Le petit garçon soupira, tendu. Conan répondit à sa place :

- C'est Hachirō mon cousin.

Le concerné releva timidement la tête, et pensa :

Comment fait-il pour mentir avec autant d'assurance ?

- Ah ...

Hachirō soupira de soulagement, le père de Ran avait lui aussi gobé cette histoire. En vrai il s'y attendait un peu. Kogoro n'était pas très perspicace. Le repas se termina donc comme il avait commencé, dans le plus grand silence. Cela arrangeait Hachirō, il préférait ne pas avoir à répondre à des questions.

Quand le repas fut fini, il se leva et aida Ran à tout ranger. Il décida qu'il était temps de prendre congé.

Avant de partir, Conan lui lança de nouveau un regard d'avertissement. Hachirō en eut froid dans le dos, si Kudo lui disait de faire attention à ce point, lui qui avait l'habitude de côtoyer des meurtriers en tout genre ...

Hachirō sortit finalement de chez les Mouri pour rentrer chez lui.

Je me demande comment Ran fait pour ne se rendre compte de rien, avec toutes les gaffes que fait Kudo. Et elle ne trouve pas ça étrange que je disparaisse, et que le soir un petit garçon avec les affaires que je portais plus tôt sonne à sa porte ...

Hachirō hausse les épaules, et continue son chemin. Il lui faudrait encore du temps pour trier toutes ses pensées.

Je devrai peut-être pas exhiber mon visage à la vue de tous, après tout, les yeux verts ce n'est pas fréquent.

En arrivant près de chez lui, Hachirō pris garde de baisser la tête et de ramener la capuche sur sa tête. Il sortit ses clés, et pressa le pas jusqu'au seuil de sa maison. Il introduisit la clé dans la serrure, et ouvrit la porte. Comme d'habitude, la maison était plongée dans la pénombre. Hachirō avança à pas de loup, pour essayer d'éviter de croiser ses parents. Il manqua de trébucher sur le corps de son père, Aiichirō Ishida, qui était affalé en plein milieu du salon. Hachirō l'enjamba, avec une mine dégoutée, son père s'était encore saoulé, et avait réussi à se trainer jusque chez eux. Il entra dans sa chambre en soupirant de soulagement. Il ouvrit les volets, en tirant les rideaux, et entrepris de ranger sa chambre.

Il faut que je retrouve mes anciens vêtements, je ne peux pas sortir avec mes habits de lycéen.

Si il aurait pu, il ne serait pas sorti du tout, mais vu qu'il était livré à lui même, il devait aller chercher sa subsistance lui-même.

Une fois le rangement fini, il s'assit sur le lit, et se pris la tête entre les mains, il était rare qu'Hachirō ne sache pas quoi faire. Et c'est exactement ce qui était en train de lui arriver.

Ok, j'ai rétréci à cause d'un poison, dont je ne connais pas le nom, qui ne laisse pas de trace dans le corps et qui était censé me tuer. Je ne suis pas le seul dans ce cas là, et le deuxième cas est un détective.

Le jeune garçon tente de se rassurer en vain :

Mais ce fameux détective n'a pas l'air de connaitre grand chose à propos de cette histoire. Sinon, je pense qu'il m'en aurait dit plus ...

Hachirō pousse un soupire de désespoir :

Je suis mal barré moi ...

Inexplicable thingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant