『The Black Cat [version old] 』ᶜʰᵃᵖᶤᵗʳᵉ ⁶

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Cela faisait un certain temps qu'Hachirō s'est établi chez le professeur Agasa. Il s'habitue peu à peu à sa nouvelle identité, bien qu'il mettent toujours du temps à réagir quand on l'appelle par son prénom.

Le professeur Agasa l'a inscrit à l'école primaire, avec Conan, pour renforcer son identité d'enfant. Cela n'aurait pas dérangé Hachirō s'il ne s'était pas retrouvé avec le petit détective. Malheureusement, il était obligé de supporter sa présence partout où il allait. Le détective rajeuni n'a pas l'air de lui faire confiance, il le suit partout et surveille le moindre de ses faits et gestes de peur qu'il ne divulgue leur véritable identité. Plus le temps passait, plus la relation entre Hayato et Shinichi se dégradait. Le garçon aux yeux verts avait bien essayé de parler avec lui plusieurs fois :

- Je ne dirai rien, je ne suis pas un gamin ! Pourquoi est-ce que tu me surveilles ?

- Tu crois que je suis un traitre ?

- Ou peut-être que tu as peur que je vole le cœur de Ran ...

La gifle retentissante qu'il a reçu par la suite a suffit à le faire taire, à l'avenir il éviterait de parler de la fille du détective Mouri. Conan répondait sur un ton sarcastique :

- On dirait que tu ne rends pas compte de la gravité de notre situation, tu prends cette histoire beaucoup trop à la légère.

- J'essaie de relativiser un peu

- Relativiser ? On ne peut pas faire ça ! Je dois rester concentré sur mon objectif, ne me gêne pas, et reste discret

Hachirō soupirait et ne répliquait rien. Au fond de lui il pensait :

Je le gêne ? Je pourrais l'aider, j'ai déjà fait mes preuves avant de rajeunir ... Mes déductions ne sont certes pas parfaites, elles ne sont pas complètement fausses.

Mais sa nouvelle vie ne lui déplaisait pas pour autant. Il a réussi à se faire plusieurs amis pour la première fois, et il ne se fait plus battre par ses parents.
Ses trois nouveaux amis à l'école, Mitsuhiko Tsubaraya, Ayumi Yoshida et Genta Kojima, l'ont très bien accueilli. Ils aiment les énigmes eux aussi. Ils doivent d'ailleurs se retrouver le samedi prochain à la tour de Tokyo, pour en résoudre une et gagner une poupée de Yaïba, le vengeur masqué.


***


Quelques jours plus tôt ...

- Hachirō ! Tu viens nous aider ?

Hum ? qu'ont-ils encore trouvé ?

- Regarde ça, fait Ayumi

- Tabratavo Tutaestaun Tagétanieta ? hum ... Bravo tu es un génie

- Oh trop fort Hachirō !

Conan intervient :

- Comment as-tu deviné ?

- Hein ?

- Je veux dire, quel est ton raisonnement pour trouver la réponse ?

- Ah je l'ai simplement lu à voix haute, cela devenait logique en entendant le message

Conan soupire et secoue la tête d'un air désapprobateur :

- Si ça aurait été dans une autre langue, tu n'aurais pas trouvé la signification ...

- Ah c'est vrai, répond le petit garçon aux yeux verts en riant bêtement

- C'est simple, vous voyez ce dessin de Tanuki ?

- Oui ? firent les quatre enfants en chœur, attentifs

- C'est un indice, ça signifie qu'il faut enlever les "ta" en japonais

- Ohh ! firent les trois enfants

Hachirō reste silencieux, encore une fois Conan n'avait pas été très sympa. Chaque fois qu'il essayait de résoudre une énigme et qu'il se trompait, il avait l'impression que le détective rajeuni le sous-estimait encore plus.

Genta le tira de ses pensées :

- Et si on se donnait rendez-vous samedi à la Tour de Tokyo pour chercher la poupée Yaiba


***


Le samedi ...

Ils finirent par trouver la poupée Yaïba et en prime une carte au trésor, "emprunté" dans le sac qu'un homme avait échangé avec eux par mégarde. Genta proposa de partir à la chasse au trésor le lendemain. Mais Hachirō ne pouvait supporter Conan une journée de plus et décida de rester avec le professeur Agasa.


***


Le lendemain ...

Hachirō espérait dormir un peu plus longtemps, mais un bruit de verre brisé dans le laboratoire du professeur l'a réveillé. Lorsqu'il sortit de la chambre pour aller s'enquérir de la santé de l'inventeur, il tomba nez à nez avec Conan. Ce dernier le fixa avec un air sérieux et lui intima l'ordre de le suivre.

- Je voulais allez voir si le professeur va bi...

- Pas besoin, fit-il, il va très bien. J'aimerai te toucher deux mot à propos de toi avant que je ne m'en aille.

Le petit détective entraina Hachirō jusqu'au salon.

- J'aimerai que tu limites tes sorties. Ne sors que pour aller à l'école.

- C'est une blague ?

Le garçon aux yeux verts détestait par-dessus tout rester enfermé. Ce n'est pas pour rien qu'il allait courir chaque matin. Cela l'aidait à faire le tri dans ses pensées.

- Je suis très sérieux, tu as la langue un peu trop pendue et tu es un piètre menteur.

Hachirō entra dans une colère noire :

- Depuis quand est-ce que je devrais t'obéir ? Me taire, me plier à tes ordres et te laisser parler à ma place était déjà bien pénible. Et maintenant je dois rester enfermé ?

Le petit garçon fusilla Conan du regard, c'était trop. Il attrapa sa veste et l'enfila.

- Où vas-t... ?

Hachirō claqua la porte derrière lui en sortant, sans répondre à Conan. Il se mit à courir comme il n'avait jamais couru. La colère lui donnait des ailes.

Pas le droit de parler, pas le droit de bouger, pas le droit de sortir, pas le droit de respirer ? Et puis quoi encore ! Conan n'est pas ma mère que je sache !

Il ferme les yeux et continue sa course.


***


Quand Hachirō ouvrit les yeux, il faisait noir. Une voix féminine inquiète s'exclama :

- Oï petit ! Si tu ne me réponds pas d'ici trois minutes, j'appelle une ambulance.

Quelqu'un le secouait doucement par les épaules, sûrement la personne qui venait de parler. Le petit garçon grogna des mots inintelligibles. La femme reprit soulagée :

- Ah tu te réveilles enfin !

- Qu... que s'est-il p...passé ?

- Je pense que tu es tombé, et que tu t'es cogné la tête.

La femme sourit, souleva Hachirō et reprit :

- Je vais te ramener à tes parents.

- V...vous ne pouvez pas faire ça !

- Hum ? et pourquoi pas ?!

- J...je n'ai pas de parents ...

Inexplicable thingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant