Shameless

La rencontre :

Point de vue de Lucie :

Je pris ma valise comportant mes habits et visita la maison. Et oui, c'était la première fois que je la voyais, étant donné que ma mère et mon beau-père avait projeté de déménager sans m'en parler.

Il y avait un salon, une cuisine, une salle de bain avec wc et une chambre. Je fronça les sourcils, ayant l'impression qu'il manquait quelque chose. Je pris la décision d'y réfléchir dans ma chambre quand je compris.

Il manquait une chambre.

Il manquait MA chambre.

Putain de merde, ils ont oublié que j'étais là quand ils ont visité cette putain de maison, ou quoi ?

Point de vue de Lip :

Nous sortions tous pour accueillir nos nouveaux voisins. On allait se diriger vers eux quand on entendit un bruit de porte qui se claque. On sursauta encore une fois.

- Je vais dormir où ? cria la dénommée Lucie.

Définitivement, ils ne savent pas parler calmement, eux.

- Sur ton matelas, répondit son père, blasé.
-Pas sur quoi, mais où ? s'énerva la fille.
- Dans le salon, sûrement, lui répondit-il.
- Putain ! Putain ! Putain ! jura-t-elle.

On était tous au bas de notre porte, retenant notre souffle. Le père de famille, devint rouge de colère et leva sa main.

Tous mes sens se mirent en alertes.

Il allait la frappait.

Il fallait que je réagisse.

Mais avant que je ne puisse faire quelque chose, le coup parti.
Je fermas les yeux.

Point de vue de Lucie :

C'est pas vrai, ce con allait vraiment oser me frapper. Qu'il essaie un peu pour voir.

Je retins mon souffle, faisant croire que j'avais peur de lui.

Je vous le jure, il était tellement rouge qu'on aurait cru une tomate avec un coup de soleil. Je me contrôlais pour ne pas rire devant cette image de lui.

Sa main se dirigea vers mon visage, mais j'arriva à la contrer.
Cool, les cours que Scott m'avait fait ne m'étaient pas inutiles.
Je tournis son bras et le passa derrière son dos.

- Ose bouger et je te fracture le bras, murmurais-je dans son oreille.

C'est alors que ma mère se réveilla, comprenant que j'étais à deux doigts d'arracher le bras de son mari.

- Lucie ! Lâche-le ! cria-t-elle.

Je le lâcha, parce que j'aimais ma mère et ne voulais pas lui faire du mal.
Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne me pardonnerai pas.

- Elle m'a attaquée sans raison ! se plaigna mon beau-père.

Je rias jaune. Mais pour qui se prenait-il pour foutre la merde dans ma famille ?

- Je n'ai pas de chambre ? demandais-je à ma mère.
- Non, tu ne le mérites pas. me répondit-elle.
-Outch, marmonnais-je.

Point de vue de Lip :

Elle avait contré le coup, il faisait trois fois sa taille plus son poids. Et elle l'avait contré. Je fus vraiment étonnée.

On n'entendait pas bien ce qu'ils disaient, mais on sentait la tension.

Lucie remarqua que nous les regardions et devint toute rouge. Elle était vraiment mignonne.

Elle se déplaça vers nous, laissant ses parents parler entre eux.

- Bonjour, moi c'est Lucie ! se présenta-t-elle.

Veronica fut la première à réagir.

- Salut ma belle ! Moi c'est Veronica et voici les Gallagher.

Ian s'avança :
-Moi c'est Ian et eux ce sont mes frères et sœurs, il continua en nous pointant du doigt chacun à notre tour, Fiona, Lip, Debbie, Carl et Liam.

Elle ne me prêta pas plus d'attention qu'aux autres.

- Ravie de vous rencontrer, et désolée pour ce vacarme, s'excusa-t-elle.
Elle rajouta, comme pour se justifier :
- Ils ont oublié que j'existais, du coup j'ai pas de chambre.

Elle se pinça les lèvres et je la trouva encore plus mignonne.

- Ce n'est pas grave, lui répondit Fiona, chez nous c'est pas plus calme.

Elle avait raison, sauf que nous étions six enfants, alors qu'eux n'étaient que deux adultes et une ado.

- Eux là-bas, ceux qui sont entrain de se disputer, c'est ma mère et mon beau-père, nous expliqua-t-elle.

On rigola tous parce que personne n'avait trouvé la bonne réponse : elle était la belle-fille.

- Tu veux rentrer ? l'invita Fiona.
- Je ne veux pas vous déranger ! Et puis... J'ai plein de chose à faire...
- Tu es sûre ? insista ma sœur.
- Oui, oui ! Mais c'est gentil d'avoir proposer. À plus tard les Gallagher.

Et, quand elle dit cette phrase, j'eu l'impression qu'elle s'adressait à moi.

"Qu'une impression" me rappelais-je. "Et puis, qu'est-ce que ça fais ?" me questionna la voix dans ma tête.

Ça ne fait rien.

Rien du tout.