Shameless

Jalouse ?

Point de vue de Lucie :

Le prof me fit asseoir au dernier rang de la salle de classe, je ne m'en plaignais pas : j'allais enfin pouvoir dormir. Il continua son cours que j'avais interrompu comme si je n'avais jamais existé.

Lorsque la fin de l'heure sonna, je rangea mes affaires le plus vite possible pour pouvoir sortir de la classe avec la même allure. J'avais déjà repéré toutes les personnes qu'il y avait dans ce cours : les surdoués, les connasses, les briseurs de cœurs, etc... Seule une personne restait que je n'arrivais pas à classer dans mes catégories : mon voisin.

Dans mon pronostic, il était à la fois un connard et à la fois un gentil. À la fois un con et à la fois un surdoué. Et surtout, il faisait parti de la catégorie "en couple".

Durant toute l'heure il n'avait fait que parler avec sa voisine de place. J'en avais déduit qu'il s'agissait de la petite-copine que Ian m'avait parlé le matin-même : Karen.

Elle était canon : blonde aux yeux bleus et à la peau crème. Elle avait un rire forcé qui sonnait faussement juste. Elle papillonnait des yeux quand le professeur l'interrogeait.
Elle faisait parti de la catégorie "fausse madame parfaite".

Point de vue de Lip :

La matinée passa lentement, mais passa tout de même. J'avais fait quatre heures de cours quand le moment de manger sonna enfin. Je rangeas mes affaires et alla attendre Karen devant sa salle. Elle sortit quelques minutes après.

"Hé, Lip !", m'apostropha-t-elle. "Tu m'attendais ?"
"Non, je contemplais simplement la porte.", riais-je.
"Je suis désolée, mais je vais pas pouvoir manger avec toi ce midi", me dit-elle en faisant une grimace.
"Ne le sois pas."

J'avais essayé de rester digne, mais avec Karen c'était carrément impossible. Le fait est que je l'aimais un peu trop pour être ami avec elle, et pas assez pour être plus qu'amis. Elle, elle ne voulait que de mon corps. Pourtant, je ne disais rien et la laissais faire.

Je tourna vivement le dos et me dirigea à la cafétéria tout seul.

Point de vue de Lucie :

L'heure de manger était toujours un calvaire pour moi. Je loupais souvent les déjeuners pour ne pas avoir à manger toute seule. Ni à manger tout cours.

La première partie du problème était de ma faute : j'étais trop asociale et bizarre pour pouvoir me faire des amis.
La deuxième était celle de Marcus - mon beau-père : il avait tendance à me rappeler que je n'étais pas physiquement parfaite et au fil des années, j'ai perdu la confiance que j'avais en moi-même.

Arrivée à la cafétéria, je me pris un plateau où je n'y déposa qu'un yaourt à la fraise. Alors que j'allais m'asseoir toute seule à une table, quelqu'un m'apostropha.

"Hey, Lucie !", c'était Ian. "Tu veux t'asseoir avec moi ?"

Je pressa le pas vers lui et m'assis juste en face. Dans son plateau se tenaient des spaghettis à la carbonara ainsi qu'une entrée et un gâteau en dessert. J'haussa mon sourcil.

"Je vois que tu as faim", commentais-je.

Il me fixa un moment, regarda mon plateau et rétorqua :
"Je vois que tu n'as pas faim."

Il plongea sa fourchette dans son plat pendant que je riais de la stupidité de sa répartie.

Point de vue de Lip :

J'étais entrain de me diriger vers mes amis avec mon plateau en mains quand j'entendis un rire. Je reconnus celui de Lucie.

Je me retourna et la découvris en face de mon frère qui mangeait des spaghettis. Je décida alors d'aller les rejoindre pour manger.

"Salut, vous !", les apostrophais-je.
"Salut Lip !", me répondit la brune. "Où est passée ta petite-copine ?"

Je faillis m'étouffer. Pensait-elle que Karen était ma petite-copine ? Je m'asseyais aux côtés de Ian en rigolant.

"Je n'ai pas de petite-copines, ce n'est pas mon truc", lui avouais-je.

Elle devint toute rose de gêne ou de honte, je ne savais pas.

"Ho", balbutia-t-elle.
"Le rouge te va bien au teint", la taquina mon frère.
"Tais-toi", dit-elle en français. (NDA : pour eux le français c'est comme pour nous l'anglais. Je n'écris cette histoire en français que pour la facilité étant française)
"Tiens, tu parles Français ?", m'etonnais-je.
"Quand je stress, surtout, oui", m'avoua-t-elle. "Et quand je suis énervée."

Point de vue de Lucie :

J'étais vraiment bonne à rien. Et je détestais quand mon sang s'échauffait pour me rosir les joues. Ma mère m'a dit un jour que c'était quelque chose que j'avais héritée de mon père.

Lip allait rajouter quelque chose quand sa petite-amie-pas-petite-amie déboula vers nous.

"Je savais pas que tu restais avec des gens comme ça, Lip.", dit-elle en me fixant.
"Des gens comment ?", me renseignais-je.
"Comme toi", me dit-elle en rigolant. "Une pauvre fille plus petite que ma main avec autant de caractère que des nains de jardins."
"Jalouse ?", demandais-je.
"De toi ? Mais regarde toi dans un miroir, la naine. Je n'ai rien à t'envier."
"Karen, calme toi", intervint Lip. "Elle n'en vaut pas la peine."

J'étais sur le point de riposter quand je compris que ça ne servirai à rien. Rien ne lui fera autant de mal qu'il m'en avait fait. Je lui jeta alors un regard noir, pris mon plateau, et parti sans un mot ni un regard en arrière.

On pourrait dire qu'au final, sa partie "connard", avait pris le dessus sur toutes les autres.

*************
Hi guys ! Je suis désolée de cette loooongue absence, mais mon inspiration fait des siennes..

J'espère que ce chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à commenter votre avis :p

Merci pour les 1K de vues, même si ça peut paraître peu, c'est énorme pour moi