𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐

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Andres

Le soleil aujourd'hui m'accompagnait dans ma course matinale, me faisait transpirer bien plus que d'habitude. Tous les matins, lorsque le ciel était encore coloré de bleu et violet, je me défoulai jusqu'au lever complet du soleil.

J'en avais besoin.

Sentir le vent sur ma peau, les rayons du soleil qui me réchauffaient, les passants qui me souriaient ou me disaient bonjour. C'était gratifiant. Depuis mon départ, père m'avait bombardé de centaines de messages et d'appels, pensant que j'avais probablement oublié le dîner de ce soir.

Indirectement revoir Alma.

Mes émotions étaient troublées depuis l'annonce de mon mariage. La séparation commerciale de nos pères ne nous avait pas laissé indifférent, du moins de mon côté.

Je me demande si elle est toujours aussi enfantine et désagréable. Pensais-je toujours en pleine course.

Andres, arrête de me tirer les cheveux ! Ça fait mal !

Non, c'est amusant de te voir te débattre. Dis-je en continuant. Irritée, elle me poussa de toutes ses forces me faisant presque tomber. Eh, protestai-je pendant qu'Alma me tira la langue.

Je t'avais dit d'arrêter.

D'un mouvement rapide et colérique, je m'approchai d'elle. Je pouvais voir la terreur naître dans ses yeux, avec un sourire narquois, je voulus lui attraper le bras, mais Alma avait déjà commencé à courir. Sans prévenir, je la poursuivis dans toute la maison en criant son nom. Nos pères nous avaient à plusieurs reprises réprimandé sur les cris, et les rires, mais cela ne nous empêcha pas de recommencer une fois leur monologue terminé.

Après l'avoir poursuivi pendant un long moment, je décidai de me cacher dans un coin du salon afin de lui sauter dessus à l'instant le plus opportun. Entre-temps, j'eus la possibilité de reprendre mon souffle et de regagner des forces, pendant qu'Alma devait sûrement toujours courir.

Quelques minutes plus tard, je la vis arriver sur la pointe des pieds, comme si elle se doutait que je l'observais. J'attendis patiemment qu'elle se trouve dos à moi, afin de sortir et l'attraper tel un lion chassant sa proie.

Les petites boucles de cheveux châtains rebondissaient sous l'effet de ses mouvements, c'était adorable.

Lorsque je l'ai mise à terre, un couinement de surprise lui échappa. Avec ses petits membres, Alma se débâtit comme elle pu. Je ne pouvais que rigoler face à ce spectacle.

Lâche-moi, Andres ! Ou sinon...

Ou sinon quoi ?

– Je vais le dire à papa !

Il ne me fera rien de toute façon. Ajoutai-je, en lui tirant la langue à mon tour. De grâce, je la relâcha ne voulant pas faire pleurer cette enfant.

Je te déteste ! Tu es méchant !

Tu sais que ce n'est pas bien de mentir, Alma. Si tu me détestais vraiment, tu ne supplierais pas ton papa pour venir jouer avec moi.

Arrête de m'embêter ! Dit-elle en tapant des pieds sur le sol.

Non. Répondis-je en secouant de la tête, avec un sourire aux lèvres.

Tu n'es pas gentil !

Et toi, tu es une enfant de sept ans trop chouchoutée.

𝐂𝐎𝐋𝐋𝐀𝐏𝐒𝐈𝐍𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant