CE CHAPITRE CONTIENT LA MENTION DE SUJETS SENSIBLES
Prenez soin de vous avant tout, mes amours.
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Alma
La chaleur du thé qui passait la barrière de mes lèvres apaisait une partie anxieuse de mon esprit. Je n'arrivais pas à me sortir les mots d'Andres de la tête, et l'homme qui veint chercher le drap blanc ce matin n'arrengea rien à mon état.
Que voulait-il dire par ces mots ? Était-il au courant ? pensais-je, non impossible.
La simple idée de croire qu'il pouvait être au courant me rendait malade. Je retins à peine la remontée acide qui menaçait de sortir, brûlant mon oesophage au passage.
Pour calmer mes nerfs, je repensais à la sensation de la lame contre ma peau, le contact froid qui me faisait oublier tous mes tracas.
Mon sang coulant le long de ma paume, et de mon avant bras, comme un fleuve tranquille apaisant mes maux. Si seulement il pouvait avoir le même effet que l'eau. Me laver de toutes ces impuretés, de ce passé usant qui avait imprégné chaque fibre de mon être.
Le sentiment de soulagement embauma mon âme obscurcie pendant un court laps de temps, mais j'avais besoin de plus.
De tellement plus.
Ce sentiment de vouloir ressentir, ne serait-ce qu'un atome de cette douce sensation, me fit fermer les yeux.
Je voulais me sentir tel l'oiseau volant dans le ciel. Libre, libre de toutes chaînes me rattachant à un monde qui me donnait envie de mourir.
Un monde injuste où mes paroles, mes mots n'avaient pas d'importance, et pour seule valeur mon corps.
Je pris une nouvelle gorgée de mont thé, voulant feindre l'indifférence sous les regard sevèrent des servants.
Depuis que j'avais mis un pied dans la terrasse, afin d'apprécier la brise matinale, aucun d'eux ne m'accordait une minute sans que je ne sois analysée de la tête aux pieds.
Je pouvais leur regard brûlant et inquisiteur me traversant de toutes parts. Mon accoutrement ne devait sûrement pas leur plaire...
C'est vrai que les couleurs claires et les tenues froufrous n'étaient réservées qu'aux plus jeunes.
Puis je me souviens que mes mains étaient aussi gantées depuis les premières secondes de la journée.
Est-ce un mélange des deux ?
Tout devenait oppressant ; leurs regards, l'atmosphère, mes pensées, mes envies, mon coeur, mon sang qui me rappelait qui j'étais.
Il fallait que je le sorte.
J'avais besoin d'air.
De mon air.
Il me fallait un couteau, ou n'importe quoi qui pourrait trancher, et faire couler ce sang impur qui coule dans mes veines. Père me les avait confisqué à la maison me laissant comme seules armes mes propres mains. Mais ici, j'en avais à disposition autant que j'en souhaitais.
De fins bruits de pas s'entendirent derrière moi, me faisant ouvrir mes paupières.
Je pris une nouvelle gorge de mon thé qui était maintenant tiède et bien trop amer. Me perdre dans mes pensées me fit oublier de retirer les feuilles de thé restantes.
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𝐂𝐎𝐋𝐋𝐀𝐏𝐒𝐈𝐍𝐆
RomanceLa discorde. Ce mot définissaient bien les Sanchez et les Llorente. Ces deux familles ennemies bien différentes, ou presque, finirent par s'entendre sur un point; le mariage de leur enfant. Andres Sanchez et Alma Llorente deux âmes liées par le dest...