Allongé sur le lit, je regarde Jin qui s'est assis sur la chaise à côté.

- Jin ?

- Oui ?

- Pourquoi est-ce que tu ne dis rien ? Tu es fâché contre moi ? lui demandé-je.

- Je ne suis pas fâché.

C'est tout ? Il n'a pas l'air très convaincant.
Il laisse échapper un soupire et s'appuie sur le lit en se penchant vers moi.

- Je ne suis pas fâché mais inquiet. Qu'est-ce qu'il t'a prit d'y aller seul sans prévenir personne ? Tu aurais dû au moins nous prévenir, on serait intervenu dès que ça aurait dégénérait. Regarde dans quel état tu es maintenant, me sermonne-t-il à son tour lui aussi.

Malgré la situation, je ne peux m'empêcher de le trouver mignon lorsqu'il est inquiet et de sourire.

- Je ne suis pas très beau à voir n'est-ce pas, je lui sourit.

- Nam ! Ce n'est pas le moment de plaisanter !

Il se réloigne croisant les bras sur son torse et je tend mon bras vers lui.

- Pardon. Mais tu n'as plus a t'inquiéter maintenant, je vais bien et le plus important est que le prof ne te fera plus rien.

- Non, le plus important est que tu vas bien, imagine qu'on soit arrivé un peu plus tard nam, tu ne serait peut-être pas dans cet état là. Tu ne peux pas te mettre autant en danger pour ça.

Les yeux brillants de Jin me fait d'un coup réaliser la peur qu'il a dû avoir, et j'en suis désolé. Peu importe ce qu'il me dira, je sais désormais que je ne suis pas un simple ami pour lui, je peux le voir à la façon dont ses yeux brillent et que sa main sert la mienne.

- Je vais bien Jin, vraiment, désolé de t'inquiéter autant.

- C'est bon, me sourit-il en prenant une inspiration. Merci de me défendre encore.

- Je te défendrai toujours Jin.

Son sourire laisse apparaitre ses dents et mes yeux se ferment l'espace d'une seconde lorsque sa main rencontre mes cheveux pour les caresser.

- Tu as mal ?

- Mmh, mais ça devrait le faire avec les médicaments.

- T'es parents vont pouvoir venir te chercher ?

- Je ne pense pas, ma mère m'a envoyé un message plutôt en me disant qu'elle ne rentrerait finalement pas, il y a eu une urgence à l'hôpital. Donc je ne suis pas sûr que l'infirmière puisse la joindre et mon père ne regarde pas souvent son téléphone lorsqu'il est en déplacement.

- Je vois, souffle Jin avant de se relever, je reviens tout de suite.

Il disparaît derrière le rideau et j'en profite pour fermer les yeux un moment. Mes côtes et mon visage me lancent mais j'espère ne plus rien ressentir lorsque l'effet du médicaments fera effet. Je risque sûrement de rester ici jusqu'à la fin de la journée. Peut-être que les policiers viendront me rendre visite pour me demander mon témoignage et la preuve. J'espère en tout cas qu'ils vont enfermer le prof et qu'ils ne le laisseront pas ressortir. Je pense de toute façon que les parents de Jin porteront plainte lorsqu'ils seront au courant, les miens aussi d'ailleurs.

La carrière du prof est fini, tout comme sa réputation. Tout le monde va enfin savoir quel genre de personne il est.

Stupide profOù les histoires vivent. Découvrez maintenant