Le Royaume Enchanté

Chapitre 3

Point de vue Richard :

Richard : Gardes ! Emmenez-les.

Les prétendants au sol sont emmenés à l'infirmerie, quand aux deux prétendants restants, je ne sais pas quoi faire, ce ne fut jamais arrivé auparavant. Il aurait dû en rester qu'un, l'homme que ma fille doit épouser pour devenir reine et prendre notre place avec ma femme.

Richard : Emmenez ces deux jeunes hommes dans la salle du trône.

Les gardes s'exécutent et tout le monde s'exclament quand les portes se ferment.

Conseiller : Comment s'est possible ?

Ministre : Ce n'est jamais arrivé !

Conseillère : Quelqu'un a modifié l'electus, c'est la seule raison pour que ce soit arrivé !

Conseillère : Que va-t-on devenir ?

Chaque personne commence à paniquer, à s'énerver les uns contre les autres ou même à prier les dieux pour qu'ils nous apportent la solution. Avec ce brouhaha, je n'arrive pas à me concentrer ni à réfléchir.

Richard : CELA SUFFIT ! Calmez-vous !

Tout le monde se calme, j'essaie d'éclaircir mes pensées avant de prendre la parole à nouveau. En tant que roi, il a toujours fallu faire attention à ce que l'on dit et tout le monde se tourne vers moi pour prendre les décisions malgré les débats.

Richard : Ce n'est peut-être jamais arrivé auparavant mais l'Electus a fait son choix qu'il en soit donc ainsi. C'est désormais à nous de trouver la meilleure solution pour les départager. Concernant cet incident avec l'Electus, il y aura bien évidemment une enquête approfondie sur ce qu'il a bien pu se passer. Elymas Magus je compte sur vous pour vous en charger.

Nous nous concertons et réfléchissons ensemble.

Point de vue Diana :

Les portes s'ouvrent sur deux jeunes hommes en costume.

Eleanor : Que faites-vous ici, messieurs ?

Garde : Ordre du roi, votre Majesté.

Eleanor : Mais qui êtes-vous ?

Diana : William Norrington ?

William : Ravie de vous revoir, votre Altesse, me dit-il en faisant un révérence que je lui rends.

Eleanor : Norrington, vous êtes le fils du comte et de la comtesse d'Héraklion ?

William : C'est exact, votre Majesté.

Eleanor : Que se passe-t-il ? Que fait vous ici, vous deux ?

Christian : Votre Majesté, je me permets de me présenter, je m'appelle Christian Anderson, fils du vicomte et de la vicomtesse de Hémétis. Nous faisons partie des prétendants. C'est un honneur de vous rencontrer, dit-il en faisant une révérence.

William : Le rituel n'a pas totalement abouti...

Eleanor : Comment ça ? Que s'est-il passé ?

William : Nous sommes deux à être resté debout.

Eleanor : Racontez-moi tout en détail.

Il nous explique la situation et nous avons plus qu'à attendre que mon père revienne pour en savoir plus. Cette situation est deux fois plus stressante, je l'étais déjà à l'idée de rencontrer mon futur mari mais maintenant c'est deux fois pire quand on sait que deux prétendants a été choisi par l'Electus.

Ce qui m'inquiète le plus c'est que ma mère est inquiète, ce qui est assez rare et pas du tout rassurant. Elle essaie de me cacher mais son expression sur son visage est clair.

Ça commence à faire plus d'une heure qu'on attend depuis que William et Christian sont là. Ma patience arrive au bout de sa limite, je fais les cent pas depuis bien trop longtemps pour continuer.

Melody : Tu peux arrêter de tourner en rond, je commence à avoir le tourni, chère sœur.

Diana : Je ne peux pas rester ici plus longtemps à attendre, je vais voir ce qu'il se passe !

Eleanor : Diana, non ... !

Richard : Tu restes ici, jeune fille.

Mon père, le Conseil et les ministres font enfin leur  apparition, on va enfin avoir une explication de la situation. Le roi s'avance avec détermination jusqu'à son trône pour nous parler.

Richard : Excusez-nous pour cette longue attente mais l'Electus n'a pas choisi un prétendant mais deux ! Nous avons donc débattu, le Conseil, les ministres et moi-même, pour départager ces deux jeunes hommes ici présents. Nous allons organiser un tournoi sur trois épreuves. On doit encore déterminer quel type d'épreuve cela sera. Après les trois épreuves, celui qui obtiendra le meilleur résultat deviendra le roi et l'époux de ma fille.

Melody : Ça veut dire que deux hommes vont se battre pour ta main, Diana. Qu'est-ce que c'est romantique !

Richard : Concernant le défaut de l'Electus, j'ai demandé à Elymas Magus de mener son enquête.

Je ne sais pas quoi faire, j'ai envie de fuir loin mais mon corps n'est même pas capable de bouger. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, je ne sais pas comment réagir. Je vois mon père se rapprocher de moi, il pose ses mains sur mes épaules.

Richard : Diana, je sais que ce n'est pas ce dont tu t'étais imaginé et j'en suis désolé. Je vais faire en sorte que le meilleur de ces deux hommes ne finissent vainceur car ma fille ne mérite que le meilleur et notre peuple aussi, me dit-il me regardant droit dans les yeux.

Je sens une larme couler sur ma joue. Mon père l'essuie avec son pouce.

Amanda : Vos Majestés ! Il est l'heure, le peuple ne peut plus attendre.

Amanda est l'agenda de nos vies, elle organise toutes les réceptions, les bals, tous les évènements de A à Z.

Mon père va donc expliquer la situation au peuple et nous allons nous avancer avec les garçons devant tout le monde. Me montrer en public, une chose que je n'apprécie guère mais qui fait partie des obligations royales. Je dois être irréprochable aux yeux du peuple.

À la base, je devais juste m'avancer au bras mon futur mari et saluer le public au final la situation est plus compliqué. Je redoute la réaction du peuple et mon père aussi, je pense.

Le roi part devant pour s'adresser à la foule, je me tiens derrière lui entre Christian et William tenant le bras de chacun.

Richard : Mes chers compatriotes, l'Electus a fait son choix. Il n'a pas choisi un prétendant mais deux, qu'il en soit ainsi. Après de longues discussions, nous avons trouvé une solution pour les départager. Nous organisons un tournoi sur trois épreuves. Nous n'avons pas encore déterminé la nature des épreuves mais je peux vous garantir que ces épreuves seront diffusés dans tous le royaume et que le public sera, bien évidemment, le bienvenu.

La foule acclame mon père malgré la complexité de la situation. Pour eux, c'est comme si des jeux olympiques vont avoir lieux, ça a le don de les réjouir.