Twenty two.

Chapitre 2; Le destin

Accident ou coincidence?

Un mois plus tard.

Je reste figée devant le mirroir de ma chambre, essayant de me convaincre que ce n'est pas si grave de louper le concert de ce soir. Je prend une bouffée de cigarette pour me calmer et pense alors à mes nouvelles suspensions, confortables, et regarde la nouvelle, énorme, cage trois étages à Blink par le biais du mirroir. J'ai fais le bon choix, je le sais mais... 22. Je me dis que mon mini bébé est heureux et que mon gros bébé est confortable. Mes surnoms sont stupide, je le sais ça aussi. Bon, l'an dernier j'ai été voir "Hollywood Undead" et "Maroon 5" alors ce n'est pas un petit spectacle qui va ruiner ma vie. Puis j'ai demander à Sandra qu'elle me ramène des vidéos et si possible, de bonne photo de lui. Elle n'a pas pu refuser, de plus que ça va lui faire des souvenirs. Malgrés tout, j'appréhende déja demain de façon négative, entendant déja leur commentaire sur le concert.

***

Quand j'arrive à mon travail, au salon de coiffure, je m'installe à ma place et sors mon petit pot de pourboire, le mettant bien en vue. Le mettre en vue n'est pas nécéssaire puisque mes clientes sont généreuses et y pensent d'elles même mais je ne sais jamais si il va en avoir de nouvelles. À la radio, ils parlent justement du concert de 22 et je remarque qu'ils sont d'ailleur en interview avec celui-ci. Heureusement qu'il est québécois aussi puisque j'ai de la difficulter à comprendre l'accent anglais à travers les mauvais haut-parleur du salon. 22 explique le sens de son nouveau tube "feel your pain" et j'écoute attentivement, n'ayant rien d'autre à faire. C'étais la chanson que la femme de son père avait écrite, espèrant qu'il l'enregistre un jour, ce qu'il a fait après avoir un peu modifié les paroles pour les rendent à son image. Le simple fait de savoir que sa famille a un rapport dans cette chanson m'attendrit, bien que la plupart de ses tubes aient une raison pour le moin semblable.

***

J'ai à peine le temp d'ouvrir la porte de l'appartement que j'entend les cris hystériques de Mélina. Je déteste savoir que mon ancienne ennemie se réjouit d'un concert auquel je ne peux pas aller, sous mon toît. Orgueil, fichu orgeuil.

"Phoebe! T'es prête? On veux arriver à l'avance!" Me demande Sandra, aussi excitée qu'une poule sans tête.

J'hoche la tête et me dirige vers la cuisine pour manger un truc et éviter d'être grognonne d'avantage. Je me rassure en me convaincant que dans deux semaines maximum, le mal sera passé et j'oublirais une fois pour toute cette déception. Le pire est que je sais pertinemment que si ces deux pipelettes n'iraient pas à ce concert, je n'y penserais pas autant et ma déception serait moindre. Un jour, mon compte de banque ne baissera plus en bas des quatre chiffres et je n'aurais plus de désolation du genre, ou simplement mieu à faire.

Je descend retrouver ma précieuse amour et vérifie l'important pour la route. Comme toujours, tout est OK et je klaxonne pour faire descendre les filles. Camille me fait signe de la main en guise d'au revoir et je lui répond d'un sourire forcé avant de m'engouffrer dans l'habitacle. Les filles ne perdent pas de temps à s'attacher et je démarre pour aller chercher Oli, le pervers qui s'est bien rincé l'oeil l'autre jour. Même si je le qualifie de pervers, il est tout de même une bonne compagnie, le genre de gars avec qui les conversations s'engendrent facilement.

***

Près du stade où le concert à lieu, on est ralentis par un traffic impossible. Ma voiture n'est pas faite pour rester en place mais pour rouler librement, sinon, j'aurais choisis une automatique.

"Pho, tu m'en veux?" Me demande soudainement Sandra, coupant cours sa discution avec Mel.

"Pourquoi?"