La découverte

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Lorsque nous arrivons devant mon garage, je coupe le moteur, je sors de la voiture, j'ouvre la porte arrière, je te détache et tu sors. Je te laisse renifler l'entrée avant d'entrer dans la maison.

Tu renifles partout, tu te diriges vers la gamelle pour boire un peu, puis tu vas t'installer à côté de la cheminée, dans le panier que je t'ai acheté.

Je m'installe sur le canapé et je te regarde somnoler dedans pendant un long moment. Soudain, j'entends mon téléphone émettre le bruit de la réception d'un SMS, ce qui me fait sursauter.

Je regarde mon téléphone et je vois un numéro que je ne connais pas qui me dit :

« J'espère que Eros va bien, et s'habitue bien à son nouveau foyer ! »

Je comprends que c'est Sonia, l'assistante vétérinaire, qui m'a écrit, je lui envoie une photo de toi endormi en guise de réponse.

Nouvelle notification : « S'il arrive à dormir si paisiblement, c'est qu'il se sent en sécurité avec toi, Samuel. »

Je suis plus que surpris de ne plus voir de vouvoiement, déjà envoyer des SMS, avec son numéro personnel, pour prendre des nouvelles d'Eros, à peine deux heures après l'arrivée dans son nouveau foyer. C'est étrange tout ça.

Je lui réponds un « Merci. » Elle me répond « C'est normal, tu as fait le bon choix, en décidant de l'adopter. J'aurais aimé le faire, mais tu m'as devancé. Est-ce que je pourrai venir le voir de temps en temps ? »

Je suis étonné de sa révélation, et de sa question. Est-ce qu'elle doute de mes capacités à m'occuper de lui, car c'est mon premier animal en vingt-cinq ans de vie ?

Il vaudrait mieux que je lui demande avant de me monter la tête pour rien. « Pourquoi ça ? Vous doutez de mes capacités à m'en occuper ? »

Plus de trente minutes après mon SMS, je n'ai toujours pas de réponse. Est-ce que j'ai touché la corde sensible et j'ai raison, c'est pour cette raison qu'elle ne me répond plus ou alors, elle est occupée à la clinique.

Je décide de ne plus y penser, et d'aller me balader dans le champ derrière la maison avec toi qui es maintenant réveillé. Je te mets le harnais et la longe et nous sortons.

Lors de la balade, je te laisse faire ta vie, tu renifles les odeurs, tu fais tes besoins. Lorsque tu es un peu loin, je te rappelle et tu reviens, tout content. Je me dis que j'ai bien fait de ne pas partir en Irlande. Je te détache et je te lance la balle que je t'ai achetée, tu cours l'attraper, pour me la ramener. On joue une bonne demi-heure comme ça avant de prendre le chemin du retour où l'on croise une famille avec des enfants, et quand l'un d'eux s'approche, tu te mets à grogner. Je leur explique que tu ne souhaites pas être caressé. Ils comprennent et continuent leur route. Puis toi, tu renifles le parterre de fleurs, comme si tuavais trouvé quelque chose. J'essaie de voir ce que tu as flairé, tu me regardes, et je ris, car tu as unpapillon sur le bout de la truffe.

En rentrant, je prépare ta gamelle de croquettes, tu attends sagement, en étant assis. Je te pose la gamelle et tu commences à tout manger rapidement. Je songe à t'acheter une gamelle anti-glouton pour que tu ne souffres pas de troubles digestifs à manger aussi vite. Je l'écris sur la partie liste de courses de mon tableau de l'entrée.

Je reçois un nouveau SMS de Sonia, « Je ne doute en aucun cas de tes capacités à t'occuper d'Eros, justement, j'admire ta décision à prendre un chiot abandonné, pour premier animal ! Et si jamais tu as la moindre question ou difficulté, je suis là. Eros t'a choisi, toi, comme nouveau maître. Ce n'est pas pour rien. PS : tu peux me tutoyer. »

Je lui réponds, « d'accord, merci beaucoup. Mais pourquoi avoir pris mon numéro pour me contacter avec ton numéro personnel alors ? »

Chienne de vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant