Les retrouvailles

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Mercredi, à mon retour, je range toute ma maison, j'installe tout pour lui. Lorsque je me pose sur le canapé, je reçois un appel de la clinique pour me dire qu'Éros n'a plus besoin d'être en observation, qu'il a bien récupéré, et qu'il est prêt à être accueilli chez moi. Je suis content, je vais pouvoir l'accueillir comme un roi chez moi. J'ai contacté l'éducateur canin que la vétérinaire m'a recommandé, dès que je suis arrivé en France. J'ai rendez-vous avec lui et Éros, début de semaine prochaine.

Je prends la voiture pour me rendre à la clinique, signer les papiers avec l'association et le récupérer, j'ai hâte qu'il soit chez moi. J'ai retrouvé goût à la vie, c'est peut-être ce changement qu'il fallait dans ma vie et non pas un changement de pays. Je ne doute pas de mon choix, je sais qu'Éros a été mis sur mon chemin pour une raison, j'ignore encore laquelle, mais ça, l'avenir me le dira.

J'ouvre la porte de la clinique, et j'ai un chiot qui me saute dessus et me fait la fête. Ce n'est autre que mon chiot.

Je lui mets le harnais et la laisse, quand l'assistante vétérinaire arrive dans l'accueil à son tour, je vois sur le badge de sa blouse qu'elle s'appelle Sonia, elle me dit en souriant :

— Je suis contente que vous ailliez pris la décision de l'adopter !

— Je me suis dit que je ne pouvais pas l'abandonner à mon tour.

— Oui, c'est une bonne chose, il vous a accordé sa confiance pour que vous le délivriez.

— J'espère que maintenant, il va accepter qu'on prenne la voiture, quand je vous l'ai amené, j'ai fait tout le trajet de la forêt à ici, à pied en le portant parce qu'il hurlait à la mort dans la voiture... et il va de soi que je ne l'emmènerai pas en balade dans une forêt pour l'instant. Je vais privilégier la plage.

— Je comprends, on va essayer, en prenant le temps. Déjà, il accepte le harnais et la laisse. C'est déjà une bonne chose, me dit-elle toujours souriante.

— Tu viens Éros ? On rentre à la maison !, dis-je sur un ton enjoué. Tu remues la queue pour réponse.

On sort tous les trois de la clinique et allons à ma voiture. Je te vois rentrer la queue entre les jambes, tu as peur. Je m'arrête et m'approche de toi en me mettant à ta hauteur doucement. Je te parle presque en chuchotant pour te rassurer, je te tends même une friandise. Tu restes pétrifié, chose que je comprends parfaitement. Je décide d'ouvrir les deux portes arrière de ma voiture, pour t'y faire entrer. Tu avances timidement, je t'encourage. À force d'encouragements, tu t'installes sur la banquette, je te félicite, la vétérinaire aussi. Je te donne cinq friandises bien méritées, avant de t'attacher avec la ceinture de sécurité. Je ferme lentement les portes arrière, tu jappes, mais je te rassure.

Je dis au revoir à l'assistante vétérinaire, qui me remet ton carnet de santé, je la salue, et je monte dans la voiture.

Je te parle durant les dix minutes de trajet, je t'explique que l'on vaà la maison, dans ta nouvelle maison. Que jamais, je ne serai lâche et quejamais, je ne t'abandonnerai.

Chienne de vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant