Chienne de vie

Sauvetage (partie 2)

En sortant de sa voiture, il se dirige vers moi, d'un pas ferme, Thor grogne. La voiture où est montée Sandra est partie. Une fois devant moi il me toise de haut en bas, avant de sortir :

— Tu te prends pour un héros ? Tu crois que je ne vais pas la retrouver ? Puis, tu ne peux pas demander à ton sale clebs d'arrêter de me grogner dessus ?

— Et toi ? Tu te prends pour qui ? et non, le chien n'arrêtera pas de te grogner dessus.

— Il fait chier à me grogner dessus et ça a le don de m'énerver. Et je me prends pour ce que je suis c'est-à-dire son mec, son vrai mec, toi t'es qu'un passe-temps.

— Bien sûr, c'est pour ça que j'ai ses affaires chez moi ?

— On s'est disputés, et elle a voulu prendre du bon temps ailleurs, cette folle.

Le bruit d'une sirène retenti, il essaie d'aller à sa voiture, mais Thor lui coupe la route en aboyant, Kevin lui donne un coup de pied, mais Thor lui saute dessus.

Une patrouille de police s'approche, ils nous voient et s'arrêtent.

L'un des agents nous interpelle :

— On nous a signalé un homme potentiellement dangereux, ici.

— Oui, monsieur l'agent, c'est cet homme que ce chien a mis à terre.

— Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

— Cet homme est entré par effraction chez moi, dit Kevin, toujours maintenu au sol par Thor.

— Est-ce vrai ? m'interroge l'agent.

— Oui, mais il a séquestré une femme, dis-je restant calme.

— Comment le savez-vous ?

— Il s'agit de son ex-copine, qu'il est venu chercher chez moi, pour l'emmener dans son sous-sol.

— Elle est venue de son plein gré, intervient Kevin.

— Est-ce vrai qu'elle était enfermée chez vous ? questionne l'agent.

— Euh, hésite Kevin.

— Bon, je vois que monsieur dit vrai, au vu de votre hésitation.

— Oui, finit-il par admettre, mais elle ne m'a pas laissé le choix aussi ! elle ne voulait plus de moi ! s'énerve-t-il.

— Donc quand quelqu'un ne vous aime pas, il est normal pour vous de l'enfermer chez vous.

— Thor, au pied, dis-je même s'il avait libéré Kevin, il restait à côté aux aguets.

— Thor m'obéit, l'agent s'avance vers Kevin avec des menottes.

— Non, pas le poste, je vous promets que je ne recommencerai pas.

— C'est justement pour s'en assurer que je vous emmène au poste, dit l'agent.

— Appelez votre amie, me dit le second agent, et demandez-lui de venir nous rejoindre.

— Aucuns soucis, dis-je.

Je m'apprête à appeler lorsque je vois qu'elle m'appelle :

— Tu vas bien ? Avec Céline, on a préféré appeler la police pour être surs qu'il ne t'arrive rien de grave.

— Oui, je vais bien, les agents m'ont demandé de t'appeler pour que tu viennes, à l'instant.

— Pas de soucis, on arrive avec Céline, à tout de suite !

— Merci, dis-je dans le vide, elle a déjà raccroché. Elle arrive, dis-je à l'agent qui m'a demandé de l'appeler.

— Merci à vous de coopérer, me répond-il.

Son collègue passe les menottes à Kevin, et commence à le faire entrer dans leur véhicule de patrouille, lorsque je vois Céline et Sandra arriver en voiture. Elles se garent, et nous rejoignent. 

Sandra est prise à part par les agents de police, nous attendons avec Céline.

Lorsqu'elle revient, elle me saute dans les bras avant de dire :

— Merci, tu m'as sauvé la vie !

— C'est Thor qu'il faut remercier, et Céline.

— Merci Céline, dit-elle en la serrant dans ses bras avant de caresser Thor pour le remercier.

— Vous pouvez rentrer chez vous, dit l'agent de police.

— Merci à vous pour votre réactivité, dit Sandra.

— C'est notre métier madame.

Céline nous raccompagne à la clinique, pour que je récupère ma voiture, on la remercie et nous prenons ma voiture pour rentrer chez moi, enfin chez nous car c'est aussi chez Sandra.

En arrivant devant chez nous, elle me regarde et s'adresse à moi

— Merci Samuel, je ne sais pas ce qu'il aurait fait de-moi si tu ne m'avais pas recherché, dit Sandra d'une voix chevrotante et les larmes aux yeux sur le pas de la porte.

— C'est t'avoir rencontré qui m'a sauvé la vie, je ne pouvais pas te laisser.

— En quoi je t'ai sauvé la vie ? Dit-elle en entrant chez nous.

— En tout, avec Éros. Je vous dois tout, dis-je.

— Non, c'est toi qui me l'as sauvé.

— Bon, on s'est mutuellement sauvé la vie, finis-je par dire.