Chapitre 4

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-4 ans plus tôt-

Un mage de feu ! Mais Seth était complètement fou de me laisser entre les mains d'un mage maitrisant le feu. Ils ont tous un sale caractère !

Un peu effrayée, je m'étais rendu sur le lieu d'habitation de ladite Abi. Sa maison était faite de pierre grises imbriquées les unes aux dessus des autres. Il n'y avait aucune fleur ni décorations personnelles. Cette maison n'était qu'un tas de banalité vue de l'extérieur.
Avec le peu de courage qu'il me reste, je redressais les bretelles de mon sac à dos sur mes épaules avant de cogner contre le bois de sa porte.
Il en avait fallu moins de dix secondes avant que la porte ne s'ouvre à la volé, me faisant reculer d'un pas.
Une femme rousse, qui devait avoir une vingtaine d'années, se tenait devant moi, les sourcils froncer et la mâchoire serrée.

-Tu me veux quoi ? Avait-elle dit avec agacement.

Un peu surprise d'une telle colère, j'avais mis un peu trop de son temps avant de répondre à son goût.

-Tu vas parler oui ou merde !

-Seth m'a dit que tu savais comment se rendre à la grotte du périfort !

Le visage de la jeune femme s'était décomposé avant de reprendre son air irrité.

-Seth, cet enfoiré de hibou radin t'as envoyé me demander de tout largué du jour au lendemain pour aider une gamine à atteindre la grotte du périfort ?

-C'est exact !

-Ça sera sans moi, bon voyage.

Visiblement à cran, elle voulait fermer la porte avec violence, mais c'était sans compter le fait que j'ai bloqué celle-ci avec mon pied au dernier moment dans un sifflement de douleur.

-Mais tu es complètement folle ! Ça aurait pu te péter le pied !

Abi m'avait ensuite poussé avec force du cadre de la porte avant de la refermer.

❀-3 ans et 10 mois plus tôt-

Toutes les semaines, je passais voir Abi. Elle comparait cela à du harcèlement, je comparais ça à de la détermination. Cette semaine encore, je m'étais prostré devant sa maison et avait cogner contre sa porte d'entrée.

-Abi, tu es là ?

J'avais vraiment besoin de son aide. Mon œil gauche commençait à se faire vraiment douloureux en l'absence de Lysandre.

-On ne t'as jamais appris qu'il était parfois bon de baisser les bras et d'abandonner !?

Mon souffle s'était coupé. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'ouvre la porte, pour une fois.

-J'ai vraiment besoin de ton aide Abi, j'ai besoin d'atteindre cet endroit le plus vite possible ! Disais-je presque à genoux pour la supplier.

La femme rousse s'était pincée l'arrête de son nez avant de souffler.

-Soit, demain, aux premières lueurs du soleil, je veux te voir aux portes du village. Prépare tes bagages, le voyage sera long et dangereux.

Elle s'apprêtait à fermer la porte puis Abi se souvenue d'une dernière chose.

-Oublie tout ce qui brille ou tes belles robes à froufrous. Tu risques de te salir plus que tu ne le crois princesse.

Quand la porte fut enfin fermée pour de bon, je n'avais pas pu m'empêcher de sauter de joie au beau milieu de la rue.

DaylightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant