Chapitre 10

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Nicolas


On était vendredi soir et notre première semaine chez les MacLeod touchait à sa fin. Pour fêter ça, Nick et ses potes avaient organisé une petite soirée au bord du lac. Ils avaient préparé un grand feu de bois et amené des bières bien fraiches et de quoi faire un barbecue. L'ambiance était légère, les conversations allaient de bon train et certains en avaient même profité pour se baigner.

Assis dans le sable un peu à l'écart, j'admirai le soleil se coucher sur le lac.

-Je peux me joindre à toi ?

Nick se tenait derrière moi, vêtu d'un simple t-shirt noir et d'un jean, deux bières à la main. J'hochais la tête et m'empara d'une des bières qu'il me tendait.

Nous avions passé la semaine à travailler ensemble et pourtant aucun de nous n'avait fait l'effort d'apprendre à connaître l'autre. Depuis l'insolation d'Hugo, j'avais mis un point d'honneur à l'ignorer et lui semblait crouler sous le travail.

Aucun de nous deux ne brisa le silence pendant de longues minutes. Seul le clapotis des vagues et les rires des autres réunis autour du feu nous berçaient.

-Longue semaine, hein ? dit-il d'une voix fatiguée.

Un petit rire m'échappa.

-Je ne te le fais pas dire.

De nouveau, un silence confortable s'installa.

-Je peux te poser une question indiscrète ? Demanda soudainement le noireau.

-Ça dépend c'est quoi.

Il réfléchit un court instant, m'évaluant du regard.

-Est-ce que tu comptes t'accoupler avec quelqu'un de chez nous ?

Sa question me prit de court. Vu la situation, elle était plutôt légitime. J'étais célibataire et m'accoupler avec quelqu'un de chez les MacLeod renforcerait notre alliance. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit celui qui me la poserait.

Je bu une nouvelle gorgée de ma bière fraiche avant de répondre.

-Non.

Il haussa les sourcils, surpris.

-Pourquoi ?

-Ça ne m'intéresse pas.

-Oh.

Je pouvais sentir son regard vert perçant me scruter.

-Tu fais partie de ceux qui attende "la bonne" pour se lancer, railla-t-il en mimant des guillemets.

-Non, ça ne m'intéresse juste pas, répliquai-je d'un ton sec.

Voyant que la conversation commençait à déraper, je me forçais à me détendre et repris plus calmement :

-Et toi avec Hugo ? Comment ça s'est fait ?

Son attention se porta soudainement sur sa bière.

-Nous, c'est différent.

Il ne fallait pas être une flèche pour comprendre que c'était un sujet sensible. Pourtant je pouvais sentir mon loup s'agiter au fond de mon esprit, sa curiosité piquée à vif.

-Différent comment ? Osai-je.

Nick soupira en passant une main dans ses boucles noires. Pendant un instant je crus qu'il n'allait pas répondre mais un sourire en coin finit par craquer la barrière de ses lèvres.

-On a toujours été très proche avec Hugo. D'aussi loin que je me souvienne, il a toujours été là. Avec son meilleur ami, Louis, ils passaient leur temps à inventer toutes les excuses du monde pour venir traîner avec nous.

Avant qu'il ne soit trop tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant