ÉTOILE

4. MIROIR - Isalia

ISALIA

« Le pire des mensonges est de se mentir à sois même. »

J'ouvre la porte de mon appartement, trempée. Je retire mes chaussures et les pauses délicatement près du chauffage. La pluie tombe encore dehors, j'arrive à entendre des gouttes taper contre la fenêtre.

Je me dirige vers la salle de bain, et me déshabille lentement. Je me positionne sous le jet d'eau brûlant.

J'aime le froid mais je ne suis pas suicidaire.

Mes muscles se détendent instantanément, la buée se repend un peut partout sur les vitres. Je frotte mon corps sans vraiment le regarder.

Je repense aux nombreux messages de ma mère. Elle veut savoir si tout se passer bien à la fac. Je n'aime pas lui mentir, alors j'ai seulement omis quelques détails.

Ça ne compte pas si ?

Elle étais inquiète que je le revois, c'est normal il est dans cette ville après tout.

Mon père.

Un frisson parcours ma nuque et mon cœur frappe lourdement contre ma poitrine.

Sa voix, son regard, les traits de son visages. Ce sont des choses que je me suis promise d'oublier.

Pourtant il reste encré en moi à jamais, il me colle à la peau.

Tout ça n'a plus aucune importance, il doit pourrir entre les barreaux en ce moment même.

Je coupe l'eau et sort de la douche.
Vêtue d'un tee-shirts large, je me rend vers la cuisine et dépose dans le micro ondes un plat de pâtes de la veille.

Je m'assoie sur le canapé et allume la télévision sans me soucier du programme qui défile sous mes yeux.

L'audition d'hier tourne en boucle dans ma tête. Malgré l'avis favorable des juriste je doute, de moi et de mes limites.

Mon regard se pose sur mon petit carnet rose, écraser par les livres de droit rapportés par ma mère. Mon paternel me l'avait offert, en récompense.

Je coupe le son de la télévision et me penche par dessus l'accoudoir pour atteindre mon journal. Un dessin effacé de hello kity se présente sur la couverture. Au dessus, est écrit en capitale :

« JOURNAL D'EXCELLENCE »

Je feuillette les pages précautionneusement. L'air se ratifie autour de moi, mais je reste calme.

12 décembre 2009.

« Papa m'a encore offert un cadeau ! Il a dit que j'ai étais parfaite pendant notre entraînement.

Je pense que les grandes personnes s'extasient pour un rien, après tout il faut simplement pas que je cris.
C'est trop facile.

Maman n'y comprend rien, elle n'aime pas que papa m'offre des cadeaux.
Je pense qu'elle est jalouse, elle aimerais aussi en recevoir un, tout le monde aime les cadeaux. »

La page se termine ici. Mon cœur se serre quand je m'apprête à lire une autre page au hasard.

6 octobre 2014

« Je deviens une grande fille, et papa n'aime pas ça. Mon corps a pris des formes, papa dit que c'est dangereux. Il dit que c'est imparfait.

Alors il a laisser un couteaux sur la plaque de cuisson, à attendue qu'il chauffe et il m'a planter. Je n'ai pas réussi à respecter la règles.