ÉTOILE

9. SPECTATEUR - Liam

« Je ne suis que la marionnette de ma vie monotone »

Je n'aurais jamais dû venir ici.

Installée sur le banc, la tête affalé contre le mur, je masse mon front pour calmer ma souffrance. Une douleurs stridente me compresse le crâne. J'ai sûrement attraper froid hier.  Je me suis endormi directement après être rentrée chez moi. Elle a dû monter depuis. J'aurais peut-être dû suivre son conseil.

Me voilà maintenant au fond des tribunes dans le sous sols, contemplant les qualifications du tournois de boxe qui va suivre. Je participe évidemment. J'ai hésiter à venir, mais j'ai trop besoins d'argent pour me permettre de manquer cette opportunité.

J'évite surtout les enveloppes bien fournies de Chad. Je sais que certains en ont plus besoins comme Sarah, elle est mal depuis que son marie est partie au Brésil, une stagiaire entre chaque bras. Il aura laisser trois gosse dont un nourrisson, et des troubles de dépendance affective à chacun. Tout le quartier essaie d'être là pour elle. On ne vit pas dans le même monde mon frère et moi.

Mais je ne reçois plus de SMS de Wesley depuis la dernière fois, j'imagine qu'il va bientôt passer aux choses sérieuses.

Adieux la coque et les putes.

Ont m'aura achevé avant l'heure. Le décompte a commencé, le temps presse.
Chad n'a aucune idée de la merde dans lequel je me trouve et c'est parfait. Le noir de mes problèmes aurait déteint sur son blanc épurée.

Pour couronner le tout, c'est bientôt son anniversaire de mort. A cette période de l'année, je me laisse emporter dans les tréfonds abysses de la dépression. Le spleen comme une identité à par entière, j'ai longtemps vagabondé  seul dans les rues de N.Y tel un cadavre observant sa propre vie défilé sous ses yeux.

Heureusement, j'ai trouvé de quoi me distraire avant que le pire n'arrive, la nouvelle ballerine. Je repense à son petit minois quand elle s'aperçoit qu'elle est faite entre mes filets. J'en deviendrais presque addicte. D'ailleurs si tout ce déroule comme prévus, j'aurais de quoi arrondir avec les sous du tournois. Encore faut-t-il qu'elle agisse comme je le souhaite.
Tout ce passe bien jusqu'à présent mais je ne suis pas dupe, ses yeux reflète une âme rebelle qu'elle s'efforce de cacher.

— Ça va mec ? T'es plutôt pâle. Prononce une voix qui m'est inconnue.

J'envoie un vague signe de main lui indiquant qu'il ferais mieux de ce mêler de ses affaires.

— Alors, prêt pour ton match ?

Bah oui connard, je pète la forme.
  
L'odeur de beuh emplie mes narines lorsqu'il l'ouvre un peut trop prêt.
Je reconnais vaguement le type qui persiste à m'adresser la parole. Il participe parfois aux entraînements.

— Mmh. Je rétorque en m'abreuvant tranquillement avec ma gourde en métal, lui laissant imaginer ce qu'il veut.

Rien de ce qui est ici est légale. Quand on regard attentivement, un monde invisible s'offre à nous. On perçois qui consomme, qui produit, qui vend, c'est un véritable marché d'affaires. Bien sûr le public réclame également du spectacle. Ils veulent du sang et de la violence. De quoi sortir de leurs putain de routine ennuyantes. Je ne peut pas les blâmer. J'ai appartenus à ce monde jadis. Dans un des pires creux de mon existence. Maintenant je consomme l'adrénaline pour oublier. Pour ravitailler ma flamme.

Les qualifications sont terminés.

La foule s'acclame, le sol sous mes pieds tremble. Une sensation de lames qui s'enfonce abruptement me parcours le haut de ma tête. Je dois tenir.