JOKER DEMONIUM T2 - Serenity & Pandemonium [EN COURS]

CHAPITRE 7 : Les Flammes De La Colère

Jonathan, la main sur Léviathan, s'avança calmement vers le démon.

— Eh bah voilà ! Ce n'était pas si compliqué de te montrer ! J'ai failli atten-

— Silence.

Jonathan fonça d'un bond vers le démon, qui, prit au dépourvu, abattit sauvagement son arme dans l'espoir de l'atteindre.

Le prince esquiva le coup habillement en sautant sur la hache de son immense hallebarde, puis disparut sous ses yeux.

Baphomet, ahuri, hurla lorsqu'il sentit une douleur lancinante lui traverser le bras droit. Ce dernier venait d'être tranché sec, et tombait déjà par terre, le sang coulant à flot de sa plaie.

Le démon perdit son calme.

— SALE PETIT MERDEUX !!!!

Il ne pouvait plus tenir d'armes. Il lui fallait en finir à tout prix en s'auto-détruisant. Mais pour cela, le prince devait être suffisamment proche de lui pour que l'explosion le tue sur le coup.

Le démon regarda partout. Il ne perçut aucunes traces du prince qui venait de reprendre sa partie de cache-cache.

— OÙ TE CACHES-TU ESPÈCE DE PETITE MERDE TERRITORIENNE ?! s'égosilla-t-il en scrutant les horizons.

— Juste là.

Le démon leva la tête, et vit le prince dans les airs prêt à lui balancer sa lance démoniaque en pleine tronche.

Le démon sourit.

— PRÉPARE-TOI À MOURIR !

Baphomet concentra son énergie magique et la relâcha puissamment en un souffle de flammes infernales rougeoyantes.

Avec ça, il était sûr de laisser le prince en piteux état et de gagner assez de temps pour se recharger, puis les tuer tous les deux en s'explosant.

Malheureusement...

— Des flammes ? Ça ? questionna ironiquement Jonathan en absorbant le feu du démon avec sa lame.

Un feu de cette température n'était rien pour l'héritier. Il avait subi dès le plus jeune âge des entraînements ardus qui lui avaient permis de dépasser ses limites en supportant des chaleurs extrêmes.

Débarrassé du mur de flammes, Jonathan planta fermement sa lance dans le cou du démon. Ses muscles, certes épais, le protégeaient néanmoins de toute attaque physique, et le mage de feu n'eût d'autre choix que d'enfoncer la lame de toutes ses forces.

Baphomet hurla de douleur, la lance plantée dans le corps, dans une zone très sensible : exactement entre lépaule et le cou.

Jonathan atterrit sur le sol et observa le triste spectacle.

Le démon était à genoux, une lance de deux mètres plantée dans son cou ensanglanté, et gémissait de douleur.

Sa voix parut bien moins terrifiante qu'il y a quelques minutes.

Le prince, qui maintenait une distance de deux mètres entre eux, le domina de toute sa hauteur.

— J'imagine que tu es plus enclin à discuter à présent.

— Hugh... jamais ! répondit-il en le défiant du regard.

Jonathan souffla.

— Leviathan.

La lame, qui jusqu'ici était toujours plantée dans la zone entre le cou et l'épaule du démon, se mit mystérieusement à bouger.

Elle vibra, puis commença à tourner sur elle-même, telle une perceuse qui se mettait en marche, puis vint transpercer davantage le corps du démon qui s'époumona de douleur.