Enchanted Sisters

9.

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- Ok, quel est ton plan ?

- C'est simple...

Après quelques bèves explications, Noah se met en place. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. 

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Le premier membre de la C.C.L.S commence son discours. Notre plan va bientôt démarrer...

- Chers amis, merci à tous d'être venus. Les sorcières vont et viennent depuis trop longtemps dans notre monde. Aujourd'hui, il est l'heure de...

Je ne l'écoute déjà plus. Mon cerveau est en mode survie. 

Noah se faufile entre la foule de curieux, chuchotant des choses aux passants.

- Mais je dois leur dire quoi ?

- Je sais pas, n'importe quoi... dis que la ville prend feu, tiens !

Ces gens m'ont l'air tellement crédules, j'espère que cette excuse va fonctionner.

Je me glisse discrètement derrière le bûcher. Ma sœur n'est qu'à quelques mètres de moi, je pourrai presque la toucher...

Il faut que je me retienne. Si je craques maintenant, elle ne pourra pas être sauvée.

Patiente encore un peu.

Soudain, les gens s'affolent. Notre ruse a fonctionné, ils pensent que le village est devenu un brasier dangereux pour leurs vies. Le jeune homme qui parlait à côté du bûcher panique soudainement.

- Que se passe-t-il, chers confrères ?

Des cris s'élèvent de la foule. Il tente, en vain, de les calmer.

Attend encore un peu...

L'ami du jeune homme paniqué le rejoint, laissant ma sœur seule, la pensant trop faible pour faire quoi-que-se-soit.

Maintenant !!

Je bondis sur l'estrade, et attrappe ma jumelle par la taille. Le soulagement se lit sur ses traits. Noah me fait un signe, il sort de la foule en jouant des coudes. J'arrive au bout de l'estrade alors qu'un villageois me remarque et crie :

- Eh ! Elle s'enfuie !

Mince. Mince, mince,mince.

Je bondis et m'échappe dans une ruelle. Pourvu qu'il y ait trop de monde et qu'ils ne puissent pas me rattraper...

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Je cours. De toutes mes forces. J'entends leurs voix, au loin. Des fois, elles se rapprochent. La plupart du temps, elles sont à une trop grande distance pour que je puisse les percevoir.

Mes poumons me brûlent. Je cours jusqu'à notre caravane, j'espère que Noah réussira à trouver le chemin. Je ne l'aime pas, mais je n'ai pas envie qu'il tombe dans les mains de ces gens fous...

Un moment, un monsieur d'une trentaine d'années réussit à me rattrapper. 

- Haha, je vous ai, sorcières de malheur !

Il déchire ma longue jupe, mais je ne m'arrête pas. Les gens ouvrent leurs fenêtres pour nous regarder passer, moi, en mini jupe et plus rouge qu'une tomate, ma sœur encore baillonnée et souillée de boue. Le spectacle doit être comique à voir de l'extérieur. Pour moi, il ne l'est pas.

J'arrive enfin à la roulotte. Je passe la porte et la verrouille directement, avec mon pied, car je tiens toujours Nausicaa dans mes bras.

La déposant délicatement sur le lit, je la bombarde de question en lui enlevant son baillon et brossant ses cheuveux.